Séparation avec enfants : comment réussir sa rupture ? 

Saviez-vous que l’on compte environ 350 000 séparations chaque année ? Que près d’un mariage sur 2 termine par un divorce ? Bien sûr, il n’est jamais simple de se séparer, mais les choses deviennent souvent encore plus compliquées lorsque la séparation implique des enfants. 

Si nous ne sommes plus un couple amoureux, rappelons-nous que nous restons et resterons toujours un couple parental… Alors, comment surmonter cette rupture et construire une nouvelle vie heureuse pour tous ? Peut-on minimiser les tensions et préserver le bien-être émotionnel des enfants (et les nôtres au passage). Voici quelques pistes de réflexion de Cécile C et ses amies, fruits de leurs chemins et de leurs expériences, pour réussir sa séparation avec enfants… 

Et si la rupture était l’occasion d’une nouvelle page et non une fin

Toutes les séparations ne sont pas les mêmes ! Parfois, elles sont une décision commune, parfois, c’est l’un des deux partenaires qui souhaite prendre le large… Lorsque l’on est quitté·e, on ne voit pas forcément immédiatement la porte qui s’ouvre, et ce n’est pas simple d’envisager ce changement du bon côté. 

On a souvent l’impression qu’une séparation est un échec. Mais on peut regarder ça comme une “simple” étape de la vie : on choisit de quitter notre compagne/compagnon pour se sentir mieux, pour vivre la vie à laquelle on aspire, pour former le couple qui nous fait vibrer, pour incarner auprès de notre enfant l’Amour qu’on lui souhaiterait un jour vivre… Transmettons-leur cette confiance en la vie et en l’avenir plutôt que la lourdeur du mot Fin ! 

C’est aussi leur transmettre que nous prenons la pleine responsabilité de ce que nous choisissons de vivre, pas de supporter !

Être honnête avec les enfants…

On sait à quel point les enfants sont empathiques ! Il est illusoire de penser qu’on va leur cacher ce qui nous touche de si près ! Quand nous étions en train de prendre la décision, mon ex et moi ne pouvions pas en parler. Pour autant, le comportement des enfants était clairement plus tendu, sans même qu’ils en soient conscients bien sûr. Dès que nous avons pu leur expliquer la situation, les choses ont commencé à s’apaiser un peu… L’objectif n’est bien sûr pas de les prendre pour notre psy ou notre meilleur·e ami·e, ni de les tenir au courant de nos hésitations, mais lorsque la décision est prise, essayons d’être au plus clair avec eux, même si rien n’est encore calé !

On peut leur expliquer de manière claire et appropriée ce qui se passe et de les rassurer que tout ira bien et que nous ferons tout pour que cela soit un beau changement pour tous ! Voir aussi l’article sur annoncer sa séparation aux enfants. 

Nous avons essayé de les impliquer autant que possible dans les décisions qui les concernent (visite, garde…) sans pour autant leur donner la responsabilité de choisir entre papa ou maman !

… sans les prendre à partie

Voici deux travers à éviter, (trop) souvent rencontrés dans la douleur de la rupture et qui peuvent être toxiques pour les enfants. 

Trop partager nos émotions avec nos enfants

Que l’on soit triste ou soulagé·e de cette séparation, essayons de ne pas faire de nos enfants le réceptacle de nos émotions. 

Personnellement, j’ai grandi avec un père en dépression suite au divorce qu’il n’avait pas choisi. Qu’il est difficile d’apprendre à être soi-même en se sentant responsable du bien-être de son parent et de son équilibre ! Ce n’est pas à l’enfant de porter son parent. Alors, sans jouer les fanfarons si on n’a pas le moral, il est primordial d’éviter de prendre nos enfants à témoin de notre douleur. 

Et lorsque notre enfant repart chez l’autre, évitons de lui donner l’impression qu’on va être triste et malheureux sans lui. Un enfant a besoin d’avoir confiance pour avancer dans sa vie, ce n’est pas son rôle de servir de béquille, de nous remonter le moral ou de nous protéger !

Juger, critiquer ou dénigrer l’autre

Il est extrêmement dur pour un enfant d’entendre un parent critiquer ou dénigrer l’autre… Dans son monde, chaque parent est parfait, et que ce soit vrai ou non, ce n’est pas la place de l’enfant d’entendre que “Papa n’a aucune idée de l’équilibre alimentaire” ou que “Maman est nulle pour les devoirs”. Et ces propos peuvent aller bien plus loin malheureusement. Trouvons d’autres oreilles pour partager ces réactions et vider notre sac si on en a besoin…

Si l’enfant sent que, quand il raconte ce qu’il a fait avec l’un, cela rend l’autre triste ou en colère, que cela génère de la tension ou du conflit : car l’enfant va chercher à protéger son père/mère en évitant de raconter ce qu’il vit. Une gymnastique bien difficile et pas très constructive pour l’enfant ! 

Garder une communication claire et ouverte avec notre ex-partenaire

Chaque rupture est différente et peut-être douloureuse. Quand la séparation est le fait d’un des partenaires, il peut être difficile de surmonter cette déception ! Même blessé, essayons de maintenir une bonne communication pour réussir notre séparation avec enfants. 

Il n’y a pas de recette pour réussir sa séparation ou pour se mettre d’accord sur la vie que l’on invente pour après. Cela va dépendre des envies, des métiers, des possibilités, de l’âge des enfants… 

• Certains de mes ami·e·s se sont mis d’accord sur le mode de garde en cas de rupture avant même d’avoir des enfants (et oui, enfants de divorcés 🙃…) ;
• D’autres ont réussi à s’organiser de manière souple et intelligente avec des rythmes négociés convenant aux deux parents… 
• D’autres ont dû passer par des médiations et jugements pour arbitrer leur séparation.

Lorsque les règles sont claires et la communication fluide, il est plus simple pour les enfants de naviguer sans culpabilité de l’un à l’autre… et plus compliqué pour eux de jouer la carte de la concurrence 😉 (“Chez Papa, on a trop bien mangé… et toi, tu nous fais quoi ?”) !

Faire appel à un médiateur familial en cas de séparation avec enfants

Dans notre séparation, nous avons choisi de faire appel à un médiateur familial. Son rôle est d’aider à faciliter les discussions entre les parents, à garantir que les intérêts des enfants sont pris en compte et à trouver des solutions mutuellement acceptables. Si elle reste assez méconnue en France, quasiment tous les couples qui se séparent au Québec y ont recours spontanément avec des résultats plutôt réconfortants (4 sur 5 arrivent à une entente en fin de médiation). 

Ces séances nous ont permis d’être en terrain neutre pour discuter, exprimer nos préoccupations et nos attentes concernant la séparation. Nous avons pu parler plus sereinement de la garde des enfants, de la pension alimentaire et de la répartition des biens… La médiatrice, impartiale et bienveillante, a aidé à garder les discussions sur la bonne voie et à nous concentrer sur nos intérêts communs plutôt que sur nos différences ou sur nos blessures. 

Côté tarif, l’entretien d’information est gratuit, puis une participation (basé sur un barème de la CAF) est ensuite demandée pour chaque entretien. Pour trouver une médiation, il y a le site de la CAF de votre région, et aussi l’association pour la médiation familiale.

Prendre soin de soi

Lors d’une séparation, que l’on en soit à l’origine ou non, il se peut qu’on soit chamboulé profondément, qu’on ait l’impression d’injustice, de trahison, d’abandon… Autant de blessures ravivées qui viennent en écho à des blessures d’enfance qu’il est important d’aller mettre au clair, à la fois pour aller mieux, mais aussi pour éviter de les faire porter à nos enfants. Ce travail peut s’envisager avec un thérapeute psycho-corporel, une thérapie de l’enfant intérieur, en hypnose… 

D’ailleurs, si vous aspirez à être un super parent, mais que vous vous sentez parfois dépassé, si vous avez envie de cheminer vers vous, si vous aspirez à vous sentir plus présent et kiffer votre vie à fond avec (et sans) enfant, nous vous avons rassemblé quelques astuces et réflexions dans un dossier spécial “parent épanoui”. Pour le recevoir (gratuitement), n’hésitez pas à nous laisser votre email ci-dessous pour que nous vous l’envoyions illico. Ça n’attend pas d’être un cool parent !

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