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Eduquer son enfant, le principe clé à connaître

Mon fils : un florilège d’ordres, de menaces et de gros mots . J’ai du louper quelque chose dans mon éducation !!

Il y a peu de temps, j’observais, abasourdie, mon fils interagir avec nous, ses peluches et ses copains… Comme beaucoup d’enfants, j’avoue que mon fils ne s’exprime pas toujours comme nous l’aurions aimé (et comme nous pensions l’avoir éduqué). Mais nous allons vite comprendre pourquoi…

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Lorsqu’il a commencé à parler, ses premiers mots ont été « Donne », et « Non »… Ça commençait mal !

Un jour, alors qu’un copain veut lui emprunter un jouet, il lui arrache des mains, en criant : « Noooon c’est à moi ! ». Un peu plus et le petit malotru se prenait sa main dans la figure…

Quand il joue avec ses peluches, il passe son temps à les mettre au coin et à les gronder.

Notre cher petit « ange » a aussi pour habitude de donner des ordres à ses amis : « Non, on ne joue pas aux peluches ! On joue aux voitures. Toi tu t’assieds là, et tu ne touches pas les camions, sinon tu ne joues plus avec nous ! » ; « Tu m’écoutes quand je te dis quelque chose !», etc. Heureusement pour lui, ses amis sont plutôt dociles… Le pire, c’est quand nous l’empêchons de faire ce qu’il veut : il nous tape et nous menace : « T’arrête sinon je ne te parle plus et t’es plus ma maman ! ».

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Un jour, alors que je lui demandais de mettre le couvert, il m’a même dit : « Tu me fatigues », et  m’a imité en répétant ma phrase avec une voix débile… Sans parler du fait qu’il lâche parfois des « Put… » et des «  Mer… »… Cerise sur le gâteau, un matin alors que je faisais demi-tour dans l’escalier pour aller chercher mon portable oublié, je me suis prise une volée : « T’es vraiment tête en l’air maman, un jour t’oublieras ta tête !».

Voilà le tableau… Un peu dur à avaler, n’est-ce pas ?

Qu’ai-je loupé dans mon éducation pour en arriver là ?
Un principe essentiel : mon enfant apprend avant tout par imitation…

Eduquer son enfant passe avant tout par l’imitation

C’est ce que les récentes études en psychologie et les recherches en neuroscience nous montrent.

Le comportement de notre enfant est finalement que le reflet du nôtre, à son père et moi.

Pourtant nous ne sommes pas si terribles que ça. Cela implique que nous nous exprimions autrement.

Remplacer les NON par des alternatives

Si nous avions pris l’habitude de dire « oui » plutôt que « non », et d’axer nos phrases sur ce qui est possible plutôt que sur ce qui ne l’est pas, nous aurions peut-être pu lui apprendre d’autres modes d’opposition que ces « non » systématiques. (Bien sûr, ça ne veut pas dire oui à tout, mais plutôt “Je comprends que tu aies envie de jouer au parc. Il faut qu’on rentre car j’attends un coup de fil important. Tu pourras sortir le circuit de voiture ou les kapla à la maison si tu veux. Lequel tu préfères ?” 

Expliquer plutôt qu’interdire

Si nous lui avions donné des explications au lieu de lui interdire les choses de façon autoritaire, il ne déciderait peut-être pas de tout à la place de ses copains. Allez, il faut s’efforcer de p-o-s-i-t-i-v-er !

  • Si, au lieu de dire : « Non, on ne va pas au manège parce que c’est comme ça ! Et puis arrête d’insister, c’est les parents qui décident », nous lui disions plutôt : « Je sais loulou que tu veux aller au manège. On pourrait y aller demain si tu veux. Là, il est tard, on est attendu». Il serait peut-être moins despotique avec ses peluches.
  • Et au lieu de l’entendre dire : « Non, on ne joue pas aux peluches, on joue aux voitures. », nous aurions peut-être le plaisir de l’entendre dire : « On peut jouer aux voitures, parce que moi cela fait longtemps que je n’ai pas joué. Et on jouera demain aux peluches, d’accord ? ».

Ce serait agréable d’avoir un enfant qui parle comme cela, non ? Mais si nous ne faisons que lui donner des ordres (« Assieds-toi », « Pousses-toi, tu gènes »), il est normal qu’il fasse de même avec les autres.

Alors que si nous lui disions : « Pardon, peux-tu me laisser passer s’il te plait ? », il dirait à ses copains : « Est-ce que tu peux t’assoir s’il te plait, on va commencer le jeu. ». Les enfants sont dans le mimétisme, alors donnons-leur le meilleur modèle.

Comment pouvons-nous lui reprocher de menacer ses copains (« Tu fais ça, ou tu joues plus avec nous ») sachant que nous-même employons cette méthode (« Tu arrêtes ou t’es puni  ») ?

De même, quelle crédibilité avons-nous lorsqu’on lui dit de ne pas taper, alors que nous-même lui donnons des fessées ? Et cette façon débile de m’imiter ; combien de fois sans m’en rendre compte l’ai-je employé « gentiment » ?

Et ces autres phrases qui nous insupportent tellement (« Tu me fatigues » ; « T’es vraiment tête en l’air, un jour t’oubliera ta tête »)… Quand j’y pense, il semblerait que ce soit nous qui lui avons apprises ! Bref, il semblerait bien que nous soyons les arroseurs arrosés dans cette histoire !

Alors bien sûr, nous ne sommes pas la cause de tout, mais en donnant l’exemple on l’incite à s’exprimer de la même façon, et à minima on gagne en crédibilité ! Sur le long terme, n’avez-vous pas remarqué que bien des personnes adoptent la façon de communiquer de leurs parents ! Et bien profitons-en !

Bref, la clé de l’éducation parlons à notre enfant comme nous aimerions qu’ils nous parlent

C’est ainsi que le jour où l’on manquera d’oublier quelque chose, nous entendrons notre enfant nous dire « Bravo Maman, tu as failli oublier ton parapluie, mais tu ne l’as pas oublié ! », et si nous l’oublions vraiment : « Zut on a oublié le parapluie, on est toc toc, nous ! Mais ce n’est pas grave, on va le rechercher !». Et lorsque l’on se baladera ensemble on aura peut-être la chance d’entendre une petite voix nous dire « Maman, je suis si contente de me balader avec toi », qui n’est que le reflet de ce que nous lui disons parfois. C’est comme un enfant à qui les parents ne disent jamais « je t’aime »,  il ne risque pas de le dire à ses parents ! Et  si un jour, un gros mot lui échappe, peut-être que notre enfant nous dira avec spontanéité « pardon », car il nous aura entendu tant de fois le lui dire…

Alors évidemment rien n’est magique, il est bien normal que les petits enfants passent par une longue phase d’affirmation de soi, et le caractère de nos enfants joue toujours beaucoup. Sans compter qu’ils héritent aussi de la façon dont les autres leur parlent, à l’école ou chez la nounou…  Mais malgré tout, nous sommes leurs premiers modèles, et le mimétisme dans leur façon de s’exprimer est souvent surprenant !

Parlons-leur comme nous aimerions qu’ils nous parlent, disons-leur ce que nous aimerions entendre, et nous serons fiers de les entendre s’exprimer 🙂

 

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Commentaires

0 thoughts on "Eduquer son enfant, le principe clé à connaître"

  1. Miss obou dit :

    C’est tellement vrai! Quand je vois le comportement de mes loulous, c’est en fait le mien que je vois! Autant, j’ai arrêté de dire des gros mots ou de donner des ordres (enfin, j’essaye !) Autant, je continue à dire qu’il me fatigue ou à lui demander où il a mis sa tête quand il oublie quelque chose. Par contre, ça ne me dérange plus quand il me dit la même chose. J’ai pris du recul parce que j’ai remarqué que je ne souhaitais aucun dénigrement quand je le dis et je suis partie du principe que c’est pareil pour lui. Quand on annonce que l’autre nous fatigue, c’est qu’on est au bord de l’explosion et qu’il est grand temps de changer de comportement, pour l’un comme pour l’autre! Quand a se demander où est notre tête, c’est devenu une blague chez nous! 🙂

  2. Vale dit :

    ^_^ cela fait du bien de le lire !
    Merci pour cette petite pépite à mettre en pratique chaque jour.

  3. Sofia dit :

    Très juste et intéressant, tellement évident mais plus que nécessaire comme message ! Merci pour tout ces conseils toujours clairs et pratiques.

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