Et si nous pouvions éviter (ou atténuer) la jalousie de l’aîné à l’arrivée du deuxième enfant ? La jalousie dépend bien sûr du caractère de l’enfant, mais peut-être aussi du comportement des parents. Alors, peut-on limiter la jalousie de l’aînée ? Comment réagir à l’agressivité ou à l’insolence ? Deux petites histoires (purement fictives… hum hum) pour illustrer mon propos.
Éviter la jalousie de l’aîné… et si on y était pour quelque chose ?
Et si par notre comportement nous pouvions arranger les choses ? Même si on est conscient qu’il peut être normal d’avoir un grand frère/grande sœur jaloux de son cadet, on aimerait tellement qu’il en soit autrement… D’ailleurs, avant d’aller plus loin et de vous faire découvrir de l’intérieur ce que peut ressentir un enfant, et comment, malgré nous, on prépare le terrain, sachez que je vous ai préparé quelques clés pour faire de vos enfants une équipe. Pour cela, j’ai rassemblé mes réflexions et astuces dans le PACK “TEAM FRÈRE ET SOEUR”. Le plein de conseils pour mieux gérer les chamailleries, apprendre à partager (sans forcer), etc. Pour le recevoir gratuitement, laissez-moi votre email ci-dessus… Et hop, en route pour créer la rime parfaite entre brother-sister-bonheur ❤️.
Histoire n°1: “Je me fais gronder, c’est nulle d’être grande !”
« Je m’appelle Minimôme. Il y a un an, Maman avait un gros ventre, avec un bébé dedans qui allait être mon petit frère. On me disait qu’il faudrait que je sois grande, que je montre l’exemple et que je partage mes jouets. Maman était souvent était fatiguée à cause du bébé, elle ne pouvait pas non plus me porter à cause de son gros ventre. Il fallait que je fasse attention à ne pas appuyer dessus, sinon je me faisais gronder. Ce n’est pas très drôle d’avoir une Maman qui attend un petit frère… A chaque fois que l’on rencontrait quelqu’un, il me demandait si j’étais contente d’avoir un petit frère. Pendant 6 mois (soit 1/4 de ma vie !), tout le monde ne me parlait que de ça ! Il n’était pas encore né qu’il semblait déjà être si important !
Quand il est arrivé, j’ai à peine vu ma maman pendant 4 jours, car elle était à l’hôpital avec le bébé. Ensuite, quand ils sont revenus à la maison. Je n’avais pas le droit de faire trop de bruit pour ne pas réveiller ce fameux petit frère. On ne pouvait pas trop sortir à cause de lui, on ne pouvait plus aller à la piscine non plus. Et quand on allait au parc, souvent il fallait rentrer plus tôt car le bébé allait avoir faim. Maman s’occupait tout le temps de lui. Elle avait beaucoup moins le temps pour jouer avec moi. Les amis lui ont apportés plein de cadeaux, mais je me faisais gronder si je lui prenais toutes ses peluches. En règle générale, je me fais souvent gronder à cause de lui car il est plus petit et Papa et Maman le protègent tout le temps. Pourtant lui, il me pique ma poussette, il squatte ma chambre, et personne ne me demande mon avis.
Brouhaha mental :
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Il pleure beaucoup d’ailleurs ce deuxième enfant. Il parait que c’est normal parce que c’est un bébé. C’est nul les bébés. Bon, je dois avouer qu’il est quand même très mignon ! J’ai envie de lui faire plein de câlins, mais je me fais souvent gronder car je lui fais mal. En fait, c’est à peine si on me laisse le toucher… Les parents s’occupent tout le temps de lui. Moi, on me dit que je suis grande et que je dois donc prendre mon biberon toute seule, manger toute seule, m’habiller toute seule. C’est nul d’être grande, j’ai envie d’être petite comme lui. Alors de temps en temps, je pleure ou je fais des caprices pour que l’on s’occupe de moi. Je veux qu’il s’en aille, on était mieux sans lui. Mais tout le monde s’en fiche, il parait que c’est normal que je sois jalouse. »
Histoire n°2 : Ce deuxième enfant presque du bonheur pour l’aîné !
« Je m’appelle Minimôme et il y a un an Maman avait un gros ventre, avec un bébé dedans qui allait bientôt être mon petit frère, comme ma copine Margot qui a déjà un petit frère à elle. Avec Maman, nous imaginions tout ce que je pourrais faire avec lui quand il serait grand, ça avait l’air super. Maman me disait que si je voulais, je pourrais aussi l’aider à s’occuper du bébé. Mes parents me disaient que ces derniers temps, j’avais beaucoup grandi, et que j’étais devenue un peu lourde pour Maman. Alors c’était Papa qui me portait, car il est plus fort (c’est vrai, il est hyper costaud mon papa !). Quand Maman est partie à l’hôpital pour que le bébé sorte de son ventre, je venais la voir tous les soirs avec Papa, on jouait tous les trois pendant que le bébé dormait. D’habitude, je ne dîne jamais en même temps que mes parents, mais là c’était la fête. Quand Maman est revenue à la maison avec mon petit frère, là aussi c’était la fête. Papa était très présent, on passait beaucoup de temps tous ensemble. On allait pique-niquer, faire de la trottinette au parc (d’ailleurs on me l’a offerte à l’occasion de l’arrivée de mon petit frère), on mettait de la musique, on chantait, le bébé avait l’air de bien aimer quand on faisait la fête.
Maman et Papa me faisait beaucoup de câlins et me disaient des choses gentilles. Je voulais aller à la piscine, mais Maman préférait que l’on aille au parc. Elle n’avait pas envie d’aller à la piscine à ce moment-là. J’aidais de temps en temps les parents à donner le biberon à mon petit frère, à le changer, je m’occupais de mettre la couche sale dans la poubelle et de passer le coton, on faisait tous équipe avec le bébé. C’est d’ailleurs moi qui ai décidé, deux semaines avant son arrivé, où l’on mettrait son lit dans la chambre. J’ai choisi les peluches que je lui prêterai pour que son lit ne soit pas vide. Mais bon finalement je les ai toutes reprises car j’aime bien mes peluches… Maman m’a dit que ce n’était pas grave, mais un peu triste qu’il n’ait aucune peluche dans son lit, alors je lui en ai quand même laissé une. D’ailleurs mon petit frère a plein de peluches et de jouets que la famille et les amis lui ont apportés. Et à chaque fois que je lui demande de me prêter un jouet, il accepte : il vraiment trop gentil mon petite frère ! C’est vrai qu’il pleure souvent, mais Maman m’a dit qu’il a souvent mal au ventre, le pauvre ; mais il parait qu’en grandissant ça va passer.
J’ai tout le temps envie de lui faire des gros câlins tellement il est mignon. Maman me dit que c’est trop gentil, mais qu’il faut quand même que je fasse attention, surtout à la tête. De temps en temps, je le serre peu fort alors il pleure fort. C’est vrai qu’il a l’air d’avoir mal, mais je ne fais pas exprès, alors je lui dis pardon et il arrête vite de pleurer. Parfois, avec Maman, on joue au bébé mais là, c’est moi le bébé : elle me berce, elle me donne le biberon, j’aime bien être un peu comme mon petit frère.
Certains matins, bébé vient me faire une surprise en se mettant dans mon lit pour me réveiller, il est tout près de moi, je lui fais alors un gros câlin comme à ma poupée. Papa dit que mon petit frère m’aime beaucoup. Moi aussi je l’aime beaucoup ».
Même si la jalousie dépend bien sûr du caractère de l’enfant, l’attitude des parents face au deuxième enfant n’aurait-elle pas aussi son importance ?
Les clefs pour limiter la jalousie de l’aîné
Pour conclure, voici quelques éléments qui me paraissent à la fois importants et rassurants :
- la jalousie est un sentiment normal pour un enfant, surtout s’il sent que l’attente et l’attention à l’autre le détourne de lui… pensons à garder du temps et de l’écoute à l’aîné, et pourquoi pas à laisser une autre personne s’occuper un moment du cadet. On peut passer en mode écoute active pour accueillir les émotions du plus grand.
- Agressivité, insolence, tristesse, retrait, régression sont autant de comportements que peut présenter un grand frère/grande sœur à l’arrivée du bébé (mais aussi lors d’une recrudescence d’attention lié à un problème particulier, une maladie…). Pensons à voir ces éléments comme des “appels”, des besoins d’attention.
- Essayons de nous organiser pour prendre le temps de retrouver des moments qui nous nourrissent, où l’on est pleinement disponible pour rassurer, nous occuper, choyer notre petit-grand !
- Il est possible que l’aîné affirme de manière péremptoire “je n’aime pas mon petit frère / ma petite sœur”… C’est possible (même si ça nous fend le cœur). Essayons de rester dans une écoute empathique pour comprendre ce qui se passe derrière cette affirmation. Peut-être les choses évolueront-elles… mais ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas en l’empêchant d’exprimer sa jalousie.
Je ne comprends pas la dernière phrase