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Timide, méchant, nul : comment éviter de mettre nos enfants dans des cases ?

éviter les étiquettes pour nos enfants

Ah les fameux stéréotypes ! Ces étiquettes qu’on a vite fait de coller sur le dos de notre enfant : “Tu es nul·le” – “ Tu es égoïste”- “Tu es colérique” – “Tu ne sais pas chanter” – “Tu es peureux” – “Tu es timide” – “ Ce n’est pas fait pour toi” – etc.

Il en faut parfois peu pour qu’un enfant se persuade qu’il est trop “comme ci” ou pas assez “comme ça”. Et le pire est que plus il va s’en convaincre, plus il va se conformer à cette image, se conforter dans cette vision de lui-même. Un vrai cercle vicieux ! Mais d’où cela vient-il ? Alors, on part 

Premièrement, ces stéréotypes, ces étiquettes qu’on nous colle, nous poussent à mal interpréter les choses et à les exagérer

Par exemple, si à force d’avoir été qualifiée de nulle en français, je me vois comme telle, je vais prendre à cœur toutes les petites réflexions qu’on va pouvoir me faire. (Alors que quelqu’un d’autre n’y aurait pas spécialement prêté attention). Je vais focaliser mon attention là-dessus et me dire qu’en effet, je ne suis vraiment pas douée en français !

Deuxièmement, ces stéréotypes nous enfoncent dans de fausses croyances, ce qui diminue notre énergie pour nous battre et parvenir à “décoller” ces étiquettes

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Pour une bonne partie des gens (la majorité en fait), être convaincu d’être nul en français, ne va pas les motiver à travailler cette matière. On se dit : “À quoi bon ? C’est un fait : je suis nul·le, c’est comme ça”. Du coup, nous ne gaspillons pas notre énergie à essayer de nous améliorer.

De même, si de l’avis général, je suis “colérique”, et que je me persuade que cette image est vraie, j’aurais beaucoup de mal à ne plus l’être. Relever un défi que l’on pense déjà perdu au fond de soi est très compliqué. Comment trouver l’énergie de se battre si l’on pense avoir perdu d’avance ? On a alors tendance à se résigner et à accepter d’endosser cette étiquette de “colérique”, même si ça nous rend malheureux.

Cela s’applique même à des critères physiques ! Si je suis persuadée que je peux plaire, que je peux être belle et séduire, je n’aurais pas du tout la même posture qu’une personne qui se voit et se croit moche. La façon dont je vais m’habiller, me comporter, l’assurance que je pourrais avoir, va véritablement influencer sur l’image que je renvoie aux autres. Convaincue d’être belle, je vais le devenir aux yeux de mon entourage.

Plus les gens sont persuadés qu’ils sont quelque chose, plus ils ont de chances de le devenir vraiment

Le regard de l’autre influence nos capacités

Par exemple, dans le cadre du travail, pour deux collègues de même niveau, la vision et le comportement du patron vont énormément influer sur leur évolution et leur progression.

Si, dans le premier cas, le manager ne relève que les erreurs et est convaincu que son subordonné n’est pas fait pour ce métier, alors celui-ci sera démotivé. Il risque de manquer de confiance en lui, et la qualité de son travail s’en ressentira.

Au contraire, si le manager est persuadé que son collaborateur est excellent, s’il met en valeur ses réussites et croit en ses capacités à progresser, alors cela sera être un véritable booster pour lui !

Pour résister à cela, il faudrait pouvoir développer une vraie force de caractère qui nous permette d’être imperméables au jugement des autres et de croire en nous quoiqu’il arrive.

Ces étiquettes qui empêchent nos enfants d’avancer !

Pour notre enfant, c’est la même chose ! Certes, on n’est pas son manager, mais il est aussi un être humain, et on fonctionne sensiblement pareil. Et puis, du point de vue de notre petit, si Papa ou Maman qui nous aime le plus au monde nous dit que nous sommes ci ou ça, ils ont forcément raison, non ?

Plus on se (et donc le) persuade qu’il est égoïste, timide, colérique, maladroit, peureux, etc., plus il va se conformer à ce stéréotype. Et plus il va endosser ce rôle qu’on lui a attribué… Et moins il aura d’énergie pour parvenir à être différent . 

“Arrête de faire encore ton timide !”, “T’es un vilain petit garçon”, “Tu ne peux pas faire attention de temps en temps ? À chaque fois, tu renverses ton verre !”, “Et tu arrêtes de faire toujours ton petit chef !”, “Qu’est-ce que tu es agaçante !”, “Tu ne peux pas prêter tes affaires pour une fois ?”

Des jugements qui ne sont pas sans conséquence

Non, notre enfant N’EST PAS timide/colérique/insupportable/etc. Mais, dans un cas précis, il est possible que NOUS le trouvions timide/colérique/etc. (un autre parent, dans la même situation, ne porterait peut-être pas le même jugement). Et si nous avons tendance à réagir avec ce type de remarques pour qu’il cesse son comportement, cela peut marcher dans l’immédiat, mais cela aura plutôt tendance à empirer le trait dans le futur !

Plutôt que de faire des généralités, on peut essayer de nuancer nos propos et remplacer “tu es timide (toujours et pour toujours)” par “j’ai vu que tu n’avais pas osé aller vers les enfants…”.

On peut aussi focaliser l’attention de notre enfant sur les fois où il n’est PAS timide/colérique/etc. Ainsi, on va pouvoir le persuader qu’il est en capacité d’être confiant/serein/généreux/attentionné, etc. Il aura plus de place pour apprendre et croire lui-même qu’il peut y arriver.

D’ailleurs, notre attitude est souvent primordiale pour aider notre enfant à développer sa confiance en lui. Parce que je me suis longtemps posé ces questions et que je me suis beaucoup documenté, je vous ai rassemblé toutes mes trouvailles et astuces dans un dossier spécial : le PACK « CONFIANCE EN SOI » : Tout pour que nos petits croient fort en eux. S’il vous intéresse, n’hésitez pas à me le dire en inscrivant simplement votre email ci-dessous, et je vous l’enverrai gratuitement.

Alors, comment éviter de coller des étiquettes sur le dos de nos enfants ? Quatre exercices pour y arriver…

Bien sûr, quand on leur colle ces étiquettes, quand on les met dans les cases, on ne le fait pas exprès en ce disant c’est bien fait pour lui. Par contre, il y a des moyens assez simples pour nous aider à réagir autrement. Voici 4 exercices pour changer notre posture ! (Et le secret, ce n’est pas de les comprendre, mais de les mettre en pratique ). C’est parce que je sais qu’avancer tout seul n’est pas évident que j’ai eu envie de créer le Cool Boost : un coaching collectif où l’on avance chaque mois sur des thématiques différentes. Parce que pour changer, mieux vaut faire des petits pas tous les jours, que de lire la bibliothèque complète de la parentalité positive . En plus, la communauté des Cool Parents offre un super soutien bienveillant et une belle énergie de groupe. Mais je vous laisse vous faire votre idée, toutes les infos sont ici .

Exercice 1 / Changer notre façon de parler

La première proposition pour aider notre enfant à se détacher des étiquettes, c’est d’essayer de changer ce qu’on lui dit. L’objectif est de se focaliser sur le cas présent, plutôt que sur des généralités.

Par exemple, on peut remplacer au maximum le “Tu” par le “Je”.

  • Ainsi, “Tu es lent ! Ce n’est pas sympa de ne pas avoir mis tes chaussures quand je te l’ai demandé ! Je vais être en retard au bureau” devient “J’aurais aimé que tu mettes tes chaussures quand je te l’ai demandé pour qu’on ne soit pas en retard ce matin”.
  • “Tu es égoïste” devient “C’est dommage, ça m’aurait fait plaisir que tu partages ta glace avec moi”. (voir aussi notre article Comment aider mon enfant à devenir généreux et altruiste ?)

Exercice 2  / Changer le REGARD que l’on porte sur notre enfant  

Si nous sommes intimement persuadés que notre enfant est égoïste, on aura beau faire l’effort de tourner nos phrases correctement, notre comportement finira toujours par trahir nos pensées (on ne pourra s’empêcher de s’énerver ou de rouler des yeux la prochaine fois qu’il refusera de prêter un jouet à son copain).

Quand un trait de caractère de notre enfant nous agace, le meilleur moyen de lui permettre d’évoluer, c’est de le persuader qu’il est en capacité d’être le contraire de ce défaut afin de lui donner la force de le devenir. Ainsi, il peut être parfois égoïste/timide/insupportable/maladroit/lent, mais il a tout autant les capacités d’être généreux/à l’aise/serein/brillant/agile/rapide etc. Mais pour cela il faut d’abord s’en convaincre NOUS-MÊMES !

Mais comment me convaincre que mon enfant n’est pas égoïste quand il l’est vraiment ? Abandonner les étiquettes et les stéréotypes passe d’abord par changer l’image que l’on se fait de notre propre enfant. Et bonne nouvelle : nous avons tous le pouvoir de changer cette perception.

Voici donc le troisième exercice. Attention, cela demande un effort au début, et puis ça devient plus simple… (pour autant, si c’était si facile, tout le monde le ferait .)

Exercice 3  / Identifions les comportements positifs de notre enfant

D’abord, notons ce qui nous heurte dans le comportement de notre enfant, ces moments particuliers où ce qu’il fait nous agace (notez-le ce qu’il fait, et non pas lui en général ). Cela nous permettra d’identifier les étiquettes qu’on a tendance à lui coller.

Ensuite, dans la journée, focalisons notre attention sur des moments où le comportement de notre enfant va à l’encontre de ces étiquettes (ex. : je le trouve égoïste, mais au parc, je l’ai vu partager son goûter). Je note tous ces petits moments (par exemple dans l’appli “Notes” de mon téléphone ou dans un carnet).

Vous n’arrivez pas à identifier ces comportements positifs ? Allez, un petit effort ! Remémorez-vous tous les moments passés ensemble à la fin de la journée. Et le matin, rappelez-vous bien de faire ce petit travail. Je suis sûre que vous allez trouver ! Car il est tout bonnement IMPOSSIBLE qu’un enfant n’écoute absolument JAMAIS, gesticule TOUT LE TEMPS, etc.

Plus on exercera notre esprit à voir notre enfant d’une nouvelle façon, plus on croira en ses capacités à contredire ces fameuses étiquettes, et on arrivera à se focaliser sur ce qui nous embête dans une situation précise, au lieu de sortir des généralités (cf. exercice 1).

Exercice 4 / Voir le côté positif des “défauts” de notre enfant pour mieux les accepter

Il est souvent difficile de visualiser le côté positif des « défauts » de notre enfant. Et pourtant, chaque médaille a son revers…

  • Ainsi, “Il n’écoute pas” peut être vu comme “il est indépendant”, “il veut faire à sa manière”.
  • “Il est violent” > “il protège son territoire”, “il veut marquer son individualité”. (voir aussi notre article pour éviter ou gérer les crises de colère).
  • “Il est timide” > “il est réservé et prend le temps d’observer avant d’entrer en relation”. (Enfant timide : comment l’aider à sortir de sa coquille ?)
  • et à l’inverse, est-ce qu’être “généreux” ou “gentil” ne risque pas de faire qu’on s’oublie, que l’on n’ose pas s’affirmer, dire non ou poser des limites ?

Et nous, en grands adultes que nous sommes, nous avons certains défauts que nous avons appris à accepter et qui nous protègent parfois de quelque chose !

Bref, finalement, rien n’est tout noir ou tout blanc. Prendre un pas de recul nous permet de mieux expliquer les choses…

Alors, on les décolle, ces étiquettes ?

Avoir une belle image de nos enfants, ça fait tellement de bien ! À eux et à nous d’ailleurs !

Je vous invite à faire ces petits exercices avant tout pour vous ! Vous vivrez tellement mieux le quotidien avec vos enfants si vous avez une image positive d’eux. Cela contribuera grandement à embellir votre relation.

Et si un “Tu n’es pas gentil !” continue de sortir de temps en temps, ne vous fouettez pas. Si vous vous en rendez compte, c’est déjà un énorme pas. Comme je vous le disais, faire évoluer son regard demande un véritable effort et ça ne se fait pas en un clin d’oeil. Il faut du temps pour acquérir les bons réflexes, chaque petit pas compte, et montre que vous êtes sur la bonne voie.

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Commentaires

0 thoughts on "Timide, méchant, nul : comment éviter de mettre nos enfants dans des cases ?"

  1. Celine - Madame Newstart dit :

    Bonjour et merci pour vos conseils à ce sujet. Pour compléter vos conseils et exercices, je dirai qu’il est aussi important de faire attention aux retours que nous faisons en fin de journée à l’autre parent sur le “comment ça s’est passé”. Il est alors facile de se rendre compte quand nous portons un regard négatif sur notre enfant et la situation, qui influence aussi le retour de notre partenairede et d’y remédier en choisissant de modifier son regard comme vous le dites bien. Je trouve cela important aussi vis-à-vis de toute personne de l’entourage. Parfois, on raconte une anecdote un peu chaotique de sa journée à un voisin, il en tire une généralité sur notre enfant. Ce type de maladresses peut renvoyer une image négative de lui-même à notre enfant. Cela doit nous responsabiliser et nous alerter sur ce que nous choisissons de partager avec l’entourage aussi.

  2. Adeline dit :

    Bonjour
    Merci pour cet article mais comment faire quand ce sont les autres qui collent une étiquette à notre enfant? En l’occurrence mon fils de 2,5 ans reste collé à moi quand il ne connaît pas de nouvelles personnes et refuse de dire bonjour, et tout le monde lui dit toujours qu’il est timide ! Ça m’agace … merci !

  3. Chang ParentaliteZen dit :

    Merci pour ces conseils. Mettre une étiquette à nos enfants (positive ou négative) est parfois tellement naturel, on ne s’en rend pas forcément compte.

    L’idéal est de prouver à nos enfants qu’ils sont capables, par exemple en leur proposant des occasions de se mettre en avant.

    Exemple : proposer à notre enfant de visser les dernières pièces d’un meuble alors qu’habituellement il est maladroit. Il arrivera à se convaincre ainsi qu’il peut être très habile ?

  4. modo dit :

    Merci Cool Parents Lake Happy Kids, j’aime beaucoup vos newsletters qui me font prendre un petit moment par semaine pour mettre en perspective le quotidien et le remplir d’une vision positive et bienveillante 🙂

    1. modo dit :

      Make 😉

    2. Elodie dit :

      C’est tellement agréable de lire ça, merci !!

    3. Stéphanie - Cool Parents Make Happy Kids dit :

      C’est super ! Merci 😉

  5. Weena dit :

    Merci pour cet article, chaque soir j’essaie de debriefer de la journée avec mon fils aîné, ce qu’on aimé, ce qu’on a moins aimé, pourquoi, etc. Focaliser notre attention sur les comportements positifs de nos enfants, c’est vrai que c’est un exercice difficile mais tellement bénéfique.
    J’essaie aussi de pointer plutôt le comportement (je n’aime pas quand tu fais ça) plutôt que le “être” (tu es …)

  6. Sam dit :

    Bonjour
    Tout d abord merci pour tout le temps pris à nous donner des conseils tops.
    Le matin c est bcp de cris pour tous, et oui les étiquettes fusent. Je suis mal toute la journée. Le soir au coucher je passe 10min avec chacun pour repasser en revue leur journée et je leur présente mes excuses pour avoir crié… Je les complimente et leur explique que mes cris du matin sont dus à mon impatiente mais je leur rappelle aussi leur responsabilité d être à l heure.et on fait des gros câlins. Une maman qui ne sait pas tout mais qui fait de son mieux.

    1. Elodie dit :

      Bravo !

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