Maman solo : stop à la culpabilité
Que la situation soit choisie ou qu’elle résulte d’un “accident de la vie”, la monoparentalité est une réalité croissante en France, et en particulier chez les femmes. Derrière le terme de Maman Solo ou encore mère célibataire, on retrouve de nombreuses situations allant de la garde alternée à la famille mono parentale.
Si chacune le vit à sa manière, les difficultés sont bien souvent partagées : fatigue, culpabilité, difficulté à boucler les fins de mois, besoin d’aide, envie de rencontrer quelqu’un… Bref, pas facile de gérer seule et de front, le ou les enfants, la maison, le boulot, etc.
Après de nombreux échanges autour d’ateliers papote chez CPMHK, voici un tour d’horizon des difficultés qui reviennent régulièrement et les conseils d’autres maman pour relever ce défi et être un maman solo heureuse.
Comme dans nombre de cas quand il s’agit d’élever des enfants, les mères sont souvent en première ligne et largement en majorité. Nous sommes bien sûr conscient·e·s qu’être papa solo ou père célibataire est tout aussi difficile, et que cela peut être le quotidien de certains hommes. Si les propos sont tenus au féminin, n’en prenez pas ombrage et profitez de ces bonnes astuces et témoignages. |
Au programme :
- Il n’y a pas de quoi culpabiliser d’être parent solo
- Notre enfant est “juste un enfant”
- Ne restons pas seul·e
- Il n’y a rien à compenser
- “Ce serait plus simple si j’étais en couple”
- Construisons notre réseau de parents
- Optimiser notre budget de maman solo
- Mère célibataire, pensons aussi à nous
1. Il n’y a pas de quoi culpabiliser d’être maman solo 😉
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Souvent, les single mums ne le vivent pas très bien. Parfois, elles ont choisi de quitter leur compagnon ou de divorcer. D’autre fois, c’est le père qui ne se sentait pas à la hauteur ou qui n’avait pas envie de cette responsabilité. Il se peut aussi que ce soit un choix assumé d’avoir un enfant “seule”, à cause de “l’horloge biologique qui tourne” (ou pas) et que l’on a pas rencontré le prince charmant.
Que le célibat se soit installé pendant la grossesse ou après la naissance, qu’il s’agisse d’une volonté ou d’un abandon, la culpabilité d’élever seul·e un enfant est récurrente. La croyance est ancrée dans notre société judéo-chrétienne, qu’un enfant heureux doit avoir un papa et une maman. De multiples exemples nous permettent chaque jour de constater le contraire : des familles homoparentales ou monoparentales épanouies et des enfants sereins et équilibrés. Si un enfant a besoin de figures masculines et féminines autour de lui, le schéma papa-maman n’est pas obligatoire. À l’inverse, on trouve aussi nombre d’exemple de familles “classiques” aux schémas toxiques.
Avant tout, un enfant se construit dans l’amour, l’écoute, la confiance et les câlins.
2. Notre enfant est “juste un enfant”
Non, ce n’est pas parce que nous sommes une maman solo que notre enfant fait des colères, nous rappelle dix fois par nuit, ou refuse de manger. Rassurons-nous. Ces problématiques se retrouvent pour bien d’autres chérubins dans bien d’autres foyers.
Les difficultés de notre Loulou peuvent être simplement liées à son âge, à des passages “habituels” que vivent d’autres parents, même en couple. Ce qui est vrai en revanche, c’est que cela peut être plus difficile à gérer lorsqu’on est seul·e parce qu’on a moins l’occasion de prendre du recul, ou simplement de souffler.
3. Maman solo, ne restons pas seul·e
“À l’impossible, nul n’est tenu”.
Même fatiguées voire épuisées, les mamans solo sont aussi souvent les personnes qui osent le moins demander de l’aide. Et pourtant, la tâche est réellement ardue. Il faut à la fois :
- gérer l’aspect financier et assumer souvent entièrement la charge du logement et de toutes les dépenses de la vie courante,
- assurer la gestion de la maison, les courses, les tâches ménagères, etc.
- l’éducation de notre progéniture avec tous les doutes, les difficultés ou les incompréhensions que cela comprend,
- et tant que possible, garder une vie personnelle et affective indépendante.
On sous-estime parfois le plaisir que d’autres auraient à nous rendre service, ou même le naturel que d’autres parents d’école auraient à prendre notre enfant l’espace d’une soirée ou d’une après-midi, juste pour faire plaisir au sien ! Parfois, il suffit simplement de demander, car l’autre n’y avait juste pas pensé ! Bref, n’hésitons pas à nous entourer et à faire appel à nos proches.
Certaines mamans solo choisissent de retourner vivre près de leur famille, où parents, frères et sœurs peuvent prendre le relai et soulager un peu ce quotidien surchargé. Les amis peuvent également être de précieux appuis.
Faire rentrer dans le quotidien de votre enfant d’autres adultes de confiance qui pourront prendre le relai au besoin peut également être d’une grande aide.
4. Il n’y a rien à compenser
La culpabilité pousse nombre de mamans célibataires à chercher à pallier le manque laissé par le parent absent. Comme si, inconsciemment, on voulait combler cette “anormalité”. En réalité, la situation fait partie de l’histoire de l’enfant, simplement.
Pour un tout-petit, tout est normal : la manière dont on l’élève, les interdits que l’on pose, les moyens que l’on a, les personnes dans son entourage, l’endroit où l’on vit…
Bien sûr, on peut avoir rêvé les choses autrement. Chacun fait du mieux qu’il peut sans qu’il y ait lieu de s’en vouloir ou de s’excuser.
Il est simplement important d’être transparent et de faire exister l’autre parent dans le discours, même si cela peut être parfois douloureux, en particulier au début d’une rupture. L’enfant doit connaître son histoire, savoir que son papa ou sa maman existe quelque part mais qu’il/elle a choisi de vivre ailleurs, ou qu’il a été conçu “seul”.
Il est bien plus facile de vivre en connaissant son histoire, même si elle n’est pas drôle, que de vivre dans les non-dits, et de découvrir les secrets qui nous ont inconsciemment pesés, des années après.
5. “Ce serait plus simple si j’étais en couple”
Parfois on se dit qu’éduquer un enfant, c’est plus facile quand on est deux. Oui d’un point de vue logistique, et oui d’un point de vue “avoir du temps pour soi” (et encore de nombreuses femmes en couple prennent beaucoup (beaucoup) sur elles…). Mais d’un point de vue “éducation”, n’oublions pas qu’élever un enfant en étant en couple n’est pas nécessairement plus facile. Car les conflits éducatifs au sein du couple parental sont aussi nombreux. De nombreuses études ont montré que les disputes du couple devant l’enfant ont un fort impact psychologique sur celui-ci.
Quand il y a désaccord sur les règles ou la pédagogie sous un même toit, cela peut être à la fois source de conflit et d’incompréhension pour l’enfant. “Pourquoi Maman dit oui, et Papa dit non ?” Alors que les enfants s’adaptent mieux à des règles de vie différentes quand les maisons sont séparées. Cela peut parfois nous rassurer 😉.
D’ailleurs, pour aller plus loin, si vous avez envie de recevoir quelques astuces pour rendre le quotidien plus “smooth”, et réussir (plus souvent) à réagir sans crier… Sachez que j’ai conçu le pack Coopération : un petit lot d’astuces et de solutions pour maximiser les chances que notre enfant coopère quand on lui dit de se calmer, d’être sage, de mettre son manteau, etc. Laissez-nous votre email ci-dessous et recevez (gratuitement) le PACK “OUI PAPA OUI MAMAN” : Toutes les clefs pour les faire coopérer (sans crier) !
6. Construisons notre réseau de parents
Si famille et amis sont des coups de main indispensables, pensons aussi que l’on peut ouvrir le cercle ! Dans nos échanges, les mamans solo conseillaient souvent de trouver d’autres parents, par exemple à l’école ou dans les activités, pour partager les trajets, les sorties d’écoles ou pourquoi pas les mercredis après-midi. Chacun peut prendre un jour dans la semaine, ou gérer une semaine à son tour… Ça demande un peu de courage ou de temps à mettre en place, mais les bénéfices sont réels pour nous comme pour notre petit, trop heureus de passer du temps avec ses copains. Gardons en tête que les autres parents n’osent peut-être pas ou ne pensent pas à proposer leur aide, alors n’hésitons pas à tenter le coup !
Pour les vacances, il existe des offres spéciales parent et même des agences de voyages pour parent solo. Un bon moyen de souffler tout en partageant ses expériences avec d’autres.
Au niveau CPMHK, vous savez peut-être que nous avons lancé des mini-coaching mensuels sur une application, avec des espaces de discussions pleins de bonne humeur pour échanger entre parents sur toutes sortes de problématiques. Retrouvez chaque mois de nouvelles thématiques pour avancer ensemble sur des petits et grands pas et qui sait, rencontrer des parents près de chez nous…
7. Optimiser notre budget de maman solo
Pas toujours facile de joindre les deux bouts. Côté financier, il existe plusieurs aides sociales et fiscales, pensez à voir si certaines peuvent vous donner un coup de pouce :
- l’ASF, allocation de soutien familiale, versée par la CAF,
- la Paje, prestation d’accueil du jeune enfant versée également par la caisse des allocations familiales,
- pour les mamans solo sans emploi : l’Agepi, Aide à la garde d’enfants pour parent isolé au chômage versée par Pôle Emploi,
- la pension alimentaire versée par l’autre parent,
- un coup de pouce fiscal qui permet aux parents isolés de bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire pour le calcul de leur impôt.
Sachez aussi que la colocation pour parent isolé se développe et que l’habitat partagé peut être une option pour diminuer les dépenses.
8. Mère célibataire, pensons aussi à nous
Bien sûr qu’entre notre bébé d’amour, les bacs de linge, la difficulté de s’absenter quelques heures et les journées à rallonge, s’oublier est un risque majeur. Sortir boire un verre, rencontrer du monde, et pourquoi pas un nouvel amoureux, voire refaire sa vie… nous avons le droit de continuer à vivre ! Souvent, l’enfant est au centre des priorités, voire des attentions si nous sommes en tête-à-tête.
Conserver une vie sociale peut lui permettre de rester à sa place et d’éviter la relation fusionnelle. Pas parce qu’il est petit et qu’il ne peut pas comprendre, mais parce que cela permet d’équilibrer les choses et d’éviter qu’il ne prenne notre bonheur sur ses frêles épaules.
Isolée et sans soutien, la dépression de maman solo voire le burn-out parental sont une réalité. Essayons de nous offrir des moments pour souffler et prendre quelques heures pour soi : une sortie, quelques minutes de yoga quand notre Kid est couché, un ciné, un week-end entre amis ou simplement un peu de vraie solitude (pas seulement dans les toilettes avec votre Chérichou qui appelle derrière la porte ) ! On a même le droit de prendre un jour de congé et de laisser notre Loulou à la crèche ! Si c’est possible. Débranchons.
Sachez aussi qu’il est possible de solliciter l’aide de professionnels si nécessaire, même gratuitement. Des thérapeutes tels que les Psys du Cœur peuvent nous permettre de trouver une oreille attentive avant que le vase ne déborde.
Si être maman solo est un défi quotidien, bien s’entourer et savoir demander de l’aide sont les clés pour une super maman solo épanouie. Et si vous avez envie d’astuces concrètes pour lui faire manger des choux-fleurs ou qu’il ait envie de ranger sa chambre, ou encore si vous avez besoin de discuter, d’échanger ou simplement d’entendre que les problèmes de votre enfant existent dans d’autres familles et d’écouter les solutions de chacun, rejoignez la grande tribu des Cool Parents Make Happy Kids à travers les mini-coachings mensuels. >>>
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Maman solo
Depuis 2018 garde exclusive
Mon fils a bientôt 7 ans
Plus de vie privée…
Bonjour je me permets quand même de vous repondre
Maman solo hormis certes 7 semaines par an donc 45 toute seule avec 2 enfants, l’ecole, les pleurs, les medecins/ hôpitaux, gerer boulot courses maison par dessus tout ca oui ca merite le nom de maman solo
Une petite remarque… Ce terme de maman solo me heurte souvent. Pourrait-on trouver un autre terme pour les mamans qui ont la garde de leurs enfants mais qui ne les ont pas un week-end sur deux et la moitié des vacances… Je ne minimise pas leurs difficultés mais c’est encore différent… maman solo c’est 365 jours par an… (quand le papa est décédé, quand il a complètement déserté ou quand il n’y a qu’un donneur)
Merci pour vos articles toujours réconfortants !
Bonjour
Ce n’est pas parce qu’on ne les a pas 365 jours par an que nous ne sommes pas des mamans solo!!! Il faut quand même reconnaitre que c’est très intense quand il n’y a pas le père!!
Il faut le vivre pour le croire!!
Dans ce cas nous disons maman MONOparentale.
La SOLOparentalité est un descriptif pour les mamans 100% seule ayant fait le choix d’avoir leur enfants en solo.
Voila!