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À tous les parents qui culpabilisent. Cette lettre est pour vous

parent qui culpabilise

La culpabilité. Vous connaissez ? Vous êtes parent ? Alors oui, vous connaissez. C’est comme si une vague de culpabilité s’était abattue sur la nouvelle génération de parents. Si vous saviez comme je suis touchée, peinée, désolée, de voir tant de parents culpabilisés, se sentir jugés par la société ou leur entourage.

Certaines mamans, avant même de le devenir, culpabilisent déjà. Car elles n’aiment pas être enceintes ou ne vivent pas une grossesse épanouie. Comme si c’était signe qu’elles ne seront pas capables d’être un bon parent. Pour d’autres parents, cette culpabilité les envahit dès les premiers jours : car comme pour la majorité, mais ça ils ne le savent pas, ils ne ressentent pas un intense amour pour ce nouveau né dès le premier regard. Et puis chaque mois qui passe, est source de nouveaux jugements. Certaines mères s’en veulent de ne pas arriver à allaiter, ou de ne pas vouloir allaiter, tout comme quelques années plus tard, d’autres mères se sentent jugées d’encore allaiter.

🚨 DIMANCHE 12 JANVIER !

Certain(e)s n’osent pas confier ce bébé une ou plusieurs journées, de peur de paraître, ou de se sentir, mauvais(e) mère ou père, alors qu’ils auraient, finalement, surtout besoin de souffler. D’autres se sentent critiqué(e)s par leur entourage si au contraire, ils prennent plaisir à garder leurs enfants contre eux toute la journée. Il en est de même la nuit. Certains se jugent de le mettre, trop tôt, dans une chambre séparée, d’autres se jugent pour l’inverse. Les causes de la culpabilité du parent sont infinies. Reprendre le travail trop tôt, faire durer son congé parental, être trop sévère ou trop laxiste, ne pas vouloir d’autre enfant, en vouloir 10. Et je suis sûre que malheureusement, en lisant cet article, vous saurez compléter cette liste déjà bien trop longue.

Quand on parle de parentalité, il y a tant de sujets, de détails, qui portent à jugement.

Combien de parents culpabilisent de ne pas faire ce que devrait faire “un bon parent” aux yeux de la société ou de leur entourage ?

Parce qu’ils ne le veulent pas, ou parce que tout simplement ils n’y arrivent pas. Chacun de nous a sa propre vision de ce qu’est un “bon parent”. Et cette vision ne correspond pas toujours à la vision des autres, mais aussi, et surtout à la façon dont un parent peut s’épanouir. Car ce qui épanouit les uns, n’épanouit pas forcément les autres. Ce qui est facile pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres.

Et pourtant, tous, sans parfois nous en rendre compte, non jugeons ceux qui ne font pas comme nous, ou qui tout simplement, n’arrivent pas à faire ce qui nous semble à nous, si naturel. Et finalement, chacun de nous, inconsciemment participons à enrichir cette vague de culpabilité. Il est si difficile d’accepter que les autres soient imparfaits, et de les aimer malgré tout. Tout comme il est difficile aussi d’accepter d’être personnellement imparfait, de s’aimer pour notre humanité, et d’être fier de ce que nous sommes. Et ce n’est pas parce que l’on s’aime, que l’on ne progresse pas ou que l’on avance moins. Bien au contraire, c’est en acceptant ses parts d’ombres, que l’on peut mieux les surmonter. Cet amour de soi, que l’on considère au premier abord comme nombriliste, égoïste, et en fait la première pierre à l’édifice. Car c’est en aimant nos qualités et nos défauts que l’on va pouvoir aimer les autres aussi pour ce qu’ils sont. Moins les juger, moins se juger, et moins culpabiliser, pour au final mieux avancer. C’est tout le chemin que j’ai commencé à emprunter, que je parcours encore, et qui a donné naissance à notre Cool Boost’ que vous connaissez peut être. S’aimer, c’est un cadeau que l’on se fait à soi, mais qui au final, sert aux autres.

J’avais l’immense volonté en créant le site Cool Parents Make Happy Kids, que les parents puissent avancer sans se sentir jugés, mais en se sentant au contraire épaulés. Clairement, je n’y arrive pas toujours. Parfois, certains de nos écrits, sans que j’en ai eu conscience, peuvent être culpabilisant. Et j’en suis sincèrement désolée. Parfois aussi, on peut se sentir jugé, par un écrit qui n’a pas cet objectif, mais en fait c’est nous qui nous jugeons.

Si nous avons tous plein de petits pas à faire pour être moins dans le jugement (envers nous même et les autres), je tenais tout de même à vous dire à quel point je suis fière de la communauté Cool Parents Make Happy Kids que nous avons tous contribué à créer.

Tellement fière de voir sur cette page, mais encore plus dans les groupes privés de nos formations, tant de partages et de non jugement. L’autre jour, un papa dans un des groupes, racontait la raclée qu’il avait foutue hier à son fils et que la bienveillance avait ses limites. J’ai eu peur. Qu’est-ce que les autres Cool Parents vont lui répondre ? Et c’est avec beaucoup de bienveillance et de soutien que les autres commentaires ont filé. De quoi lui donner envie de les écouter, pour mieux se dépasser. Merci pour votre bienveillance. 

La communauté ne cesse de grandir et j’aime à croire que cette vague de non jugement et de soutien va continuer à se développer, au-delà même de CPMHK.

Un immense merci à VOUS.

Charlotte

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