Le rangement Montessori : joignons l’utile à l’agréable pour Leur apprendre à ranger vraiment :-)

Bon, quand on annonce aux enfants par un beau week-end de pluie “allez, on range”, c’est rarement un franc succès ! Mais si on assortit Rangement Montessori et Motivation, on a toutes les chances de passer un bon moment avec un gros bonus en prime : apprendre à nos enfants à ranger ! Ou plutôt à apprendre à nos enfants à organiser le rangement de leur chambre. Ou comment combiner astucieusement jeu et tâche ménagère 😉

Les principes clés pour mettre en place le rangement Montessori en version MO-TI-VÉ !

Apprendre à mettre ses jouets dans une caisse pour que le salon soit “rangé” c’est bien, certes… Tout comme enfourner tout notre bazar dans un placard 10 minutes avant l’arrivée des invités !  Mais ce qui est encore mieux, c’est de donner les clés de l’organisation avec votre enfant le rangement de sa chambre, avec un triple bénéfice à la clé :

1- C’est l’enfant qui organise SON rangement

En droite ligne de la philosophie Montessori, l’objectif est de permettre à l’enfant de se construire à travers l’indépendance, la liberté et la responsabilité. En le guidant sans contraindre, il sera d’autant plus motivé à ranger sa chambre dans le futur, et à bien le faire, selon sa propre organisation.

2- mettre au clair ce qu’on a pour mieux en profiter

Organiser le rangement lui permettra d’y voir plus clair dans ses affaires, de prendre conscience de tout ce dont il dispose et redécouvrir ce dont il ne se sert plus. Il pourra ainsi mieux profiter de tous ses jouets, y compris ceux qui moisissent au fond d’un coffre sans jamais voir la lumière du jour.

Après avoir trié et rangé les jouets par thématiques dans des boites de rangement ou bacs déposés sur des étagère, l’enfant peut avoir sous les yeux ses différents jouets. Il aura beaucoup plus tendance à se dire : “Tiens, aujourd’hui je vais jouer aux Playmobils ou aux marionnettes”, que si ceux-ci sont tous entassés et invisibles. (Un peu comme nous qui mettons toujours les 3 même t-shirts du haut de la pile !)

3- une première étape pour apprendre à s’organiser

Organiser son rangement, c’est s’organiser tout court, et c’est une compétence-clef à développer pour les enfants, utile en toute circonstance, dans le travail et dans la vie de tous les jours.

Comme d’habitude, je vous propose de “décortiquer” étape par étape, à vous ensuite d’organiser cette activité à votre sauce !

Gardons en tête un principe fondamental : l’objectif n’est pas de forcer notre enfant à faire cette activité de A à Z, mais de le motiver ! S’il préfère une étape plutôt qu’une autre, répartissons les tâches en fonction de ce qui lui plaît le plus. Et si ce jour-là il a envie de faire autre chose, reportons l’activité à la semaine d’après ! Ce serait dommage de le braquer et de transformer une belle activité Montessori en corvée…

Autre principe qui me plaît lorsqu’on se lance dans ce type de projet avec les enfants : leur montrer l’exemple de la persévérance. Si, au cours de l’activité, vous êtes bloqués par quelque chose (ex : il vous manque du scotch), plutôt que de tout arrêter et de reporter aux calendes grecques, vous pouvez trouver ensemble la solution pour pouvoir continuer (“Allons au magasin en acheter, ou empruntons-en au voisin”).

8 étapes pour organiser un rangement Montessori

Voici donc une série d’étapes, et de petites phrases d’inspiration, qui pourront vous aider à créer votre propre activité “Rangement de chambre”. Ces étapes sont dans la droite ligne de l’organisation de la chambre Montessori. Personnellement, j’aime m’inspirer des principes sans forcément acheter tout le kit soit-disant recommandé.

“Aujourd’hui, je propose une activité pour ceux qui sont motivés : créer une maison/une cachette/un lit/une chambre pour tous les jouets de la maison ! Comme ça, chaque jouet aura sa place, et ne sera plus entassé !”.

Étape 1 : Trouver des contenants (si vous n’en avez pas déjà).

Cette étape peut consister à aller chez les marchands de chaussures demander des boîtes grandes par exemple. Au passage, cela peut être un excellent exercice pour aller vers les autres et demander un service à quelqu’un qu’on ne connaît pas.

Étape 2 : trier les bacs en fonction de leur taille, de la quantité et de la catégorie de jouets à y ranger.

Très bon exercice de logique : “est-ce qu’une barbie rentre dans une boite à biscuits ?” N’hésitons pas à laisser notre enfant se tromper, expérimenter. “À ton avis est-ce que tous les jouets vont rentrer dans la boîte ? Alors, on essaye ! Cela ne rentre pas, comment on peut faire ?”

D’ailleurs, avant d’aller plus loin, si vous cherchez des astuces pour insuffler la pédagogie Montessori à la maison, instaurer une ambiance Montessori où cohabitation rime avec autonomisation, je vous propose de nous laisser votre email ci-dessous et je vous enverrai gratuitement le Pack Montessori, plein d’activités gratuites et d’astuces à mettre en place…

Étape 3 : Séance photo pour étiqueter

On laisse l’enfant prendre une photo qui représente ce qui se trouve dans chaque boîte : petites voitures, Lego, poupées… On peut lui proposer une grande feuille blanche pour faire un fond, et faire une belle photo bien claire d’un “échantillon” de chaque jouet.

Étape 4 : Pour ceux qui apprennent à écrire, c’est le moment de s’exercer !

On retouche les photos sur l’ordinateur, écrivant sur chacune d’elle le nom du jouet, ou de la catégorie de jouets. Par exemple, chez nous, on a une boîte « Véhicules », une autre « Figurines » ou encore « Poupées ». On peut aussi préparer des étiquettes écrites à la main évidemment.

Étape 5 : mettre en page de belles étiquettes

S’ils sont assez grands et à l’aise avec l’ordinateur, on peut les initier à un logiciel type Power Point ou Canva pour préparer l’impression de toutes les images sur une même page. Succès garanti !

Étape 6 : imprimer et plastifier les étiquettes

Allons au bout de l’idée. Si comme moi, vous n’avez pas tout à la maison, on peut aller chez un reprographe (type “Office Dépôt”ou autre) pour imprimer et faire plastifier les étiquettes. C’est tellement satisfaisant de voir ces belles photos toutes brillantes ! On peut aussi s’amuser à les décorer.

Étape 7 : assigner les étiquettes aux boîtes et bacs de rangement Montessori

On propose au petit dernier de répartir les étiquettes sur les boîtes. C’est un exercice qui demande réflexion et observation, et c’est surtout un très bon entraînement pour bien identifier quel jouet on devra, à l’avenir, ranger dans quelle boîte !

Étape 8 : Mais comment allons-nous donc accrocher/coller nos étiquettes ?

Tu crois que le scotch, ça va marcher sur nos panières ? On peut essayer. (Rappelons-nous la pédagogie Montessori : c’est en faisant ses propres expériences que l’on apprend vraiment). Bon, ça ne marche pas très bien… Comment faire ? Fil de nylon, aiguilles, perforeuse, c’est parti ! Chez nous, c’est un atelier couture qui a dû s’organiser.

Ca y est, c’est terminé ! Il y a de quoi être fier !! Maintenant, on va pouvoir mettre le bazar, on saura comment ranger 🙂

L’ultime astuce pour aider à garder une chambre (à peu près) en ordre…

À la manière des crèches Montessori (ou pas d’ailleurs), je trouve super de ne pas laisser toutes les panières de rangement accessibles en permanence. On peut en sélectionner 2 ou 3 à mettre à disposition de l’enfant. Les autres sont rangées en hauteur dans un placard ou une bibliothèque. Et on fait tourner ainsi les boîtes toutes les semaines.

Les avantages de cette organisation ?

• Premièrement, quand c’est le bazar, il n’y a que 3 boîtes à ranger et non 10.
• Et deuxièmement, ça permet aussi aux enfants de bien profiter de tous leurs jouets et d’en redécouvrir certains qu’ils avaient pu oublier. À chaque fois qu’on change les boîtes, les enfants ont presque l’impression de découvrir de nouveaux jouets, ils se lassent beaucoup moins vite. Évidemment, si vous sentez que votre enfants est accro aux Playmobil, il n’y a pas de raison de lui supprimer sa boîte à la fin de la semaine s’il s’amuse bien avec ! Mieux vaut trouver un terrain d’entente. Et vous verrez, vous entendrez beaucoup moins souvent le fameux “Mamaaaaannn, chais pas quoi faaaaiiiire” !

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