On ne va pas se mentir : quand il s’agit d’apprendre à s’habiller seul, bon nombre de parents sont frustrés face au peu d’autonomie de leur enfant. Pourtant, dès 3 ans, il est physiquement « capable » d’y arriver… Alors pourquoi ne le fait-il pas ?? Notre enfant est-il un fainéant ? Est-ce nous –parents – qui nous y prenons mal ? Et chez les autres comment cela se passe-t-il ? Un petit article histoire de relâcher la pression…
Quoi de mieux que de sonder 500 familles pour comprendre si nous sommes les seuls à avoir du mal à lui apprendre à s’habiller seul ?!
Si 82% des parents pensent que leur enfant devrait être en mesure de s’habiller seul le matin dès l’âge de 4 ans, dans les faits, seuls 7% des enfants sont réellement autonomes pour s’habiller seuls tous les jours ! À 5 ans, la frustration continue : c’est maintenant 97% des parents qui pensent que leurs enfants devraient être en mesure d’y parvenir, alors que seulement 18% d’entre eux y arrivent tous les jours ! On pourrait croire à juste titre qu’à 9 ans apprendre à s’habiller seul est acquis pour tous les enfants tous les jours sans que l’on ait besoin de les relancer. Mais c’est loin d’être le cas, puisque seuls 47% des enfants le font !
Note : le fléchissement de la courbe à 7 ans n’est pas représentatif. Pour cette tranche d’âge les réponses ont été deux fois moins nombreuses, ce qui explique cette donnée moins fiable.
🎁 POUR NOËL 🎁
✨ Offrez-vous des
moments précieux ! ✨
Les seuls qui comptent 🎄💛
Famille, couple, amis !
À 9 ans, l’enfant s’habille de lui-même en moyenne 3,8 fois par semaine et continue de se faire habiller par un de ses parents 0,5 fois par semaine.
À moins qu’il n’y ait que des enfants fainéants, ou qu’aucun parent ne sache se faire respecter, ce dont je doute évidemment, il faut se rendre à l’évidence : s’habiller seul sans se l’être fait rappeler pour un enfant de moins de 6 ans en semaine, est loin d’être « simple ».
Alors, pourquoi ces difficultés dans l’autonomie pour apprendre à s’habiller ?
Je vois 3 explications :
explication 1 : un manque d’enthousiasme
Les enfants qui ne sont pas suffisamment enthousiastes à l’idée de partir à l’école ont de réelles difficultés à se motiver pour se préparer rapidement.
explication 2 : IMPOSSIBILITE D’ANTICIPER
Les enfants de 3-4 ans (et peut-être même 5 ans) vivent à 100% dans le présent et ont une très mauvaise notion du temps et de l’anticipation. Ne les blâmons pas : si cela à l’inconvénient de les mettre en retard, cela a le précieux avantage pour eux de vivre pleinement leur vie sans se préoccuper de l’étape d’après. D’ailleurs c’est aussi vrai pour nous, adultes : nous n’avons pas tous la même notion d’anticipation et de passage à l’action quand il s’agit de prendre un billet de train à l’avance !
Pour les petits qui ont du mal à anticiper, on peut aussi les responsabiliser en prenant de la marge : « On part dans 10 minutes à l’école, tu devrais aller t’habiller. ». 10 minutes plus tard sur le palier : « GO ! Tu vas à l’école en pyjama ? ». Heureusement, on a anticipé pour eux et pris 5 minutes de marge pour leur laisser le temps d’aller se changer. Mais pas de pression, leur non-anticipation n’a rien d’anormal !
3 solutions
Solution 1 : Souvent, avec le premier enfant, on se met la pression, on veut qu’il devienne autonome… Pourtant il est CERTAIN que notre enfant deviendra autonome sur le sujet à un moment ou un autre, alors si nous mettions nos peurs irrationnelles de côté ? . Alors pourquoi se battre pour précipiter les choses alors que nous pourrions nous faciliter tellement se faciliter les choses, et s’économiser un problème (car nous en avons déjà pas mal à gérer) : en l’habillant nous. Cela prend parfois 3 minutes, et c’est souvent bien plus simple que de le relancer 4 fois pour qu’il le fasse !
Solutions 2 : Si malgré tout, il ne souhaite pas d’habiller, le jeu reste l’outil le plus efficace. Même si c’est pas toujours simple en fonction de notre humeur 😉 Par exemple : vous prenez les chaussettes, vous les enfilez sur tes mains, et vous les faites parler avec des voix rigolotes “Ah salut mon pote à la compote, ça va ?! Alors ta maman m’a dit qu’il fallait que je t’habille… Alors (la chaussette prend le slip).. C’est quoi ça ? Un chapeau ? (on lui met sur la tête).. Ah non pardon je me suis trompée !! Bon faut que l’on se dépêche parce que sinon moi je vais me faire enguirlander par ta maman.. Donc magnos magnos ! Et ça c’est quoi ? Un tee-shirt ? Oh mais c’est joliiiii dis donc !!! (etc)”
Bref, vous avez compris le principe, on se lâche et franchement, ça peut être très drôle 😂
Solution 3 : s’il est un peu plus grand, lui faire assumer les conséquences, afin qu’il s’habille davantge de lui-même la prochaine fois. “Ok si tu veux pas t’habiller, comme tu veux. Je suis pas certaine que tu adores te retrouver en pyjama face à la maîtresse, mais si c’est ton choix, je le respecte”. On prend 10 minutes d’avance bien sûr quand on sonne le départ, et on part ainsi… Il est 99% sûr que notre enfant sur le palier, ait finalement envie d’aller s’habiller…
Mais n’oublions que la raison principale de ces soucis d’habillage réside dans le fait qu’en semaine, on doit partir tôt, pour aller faire un truc que notre enfant ne kiffe pas toujours (l’école) et c’est le contexte d’une vie à 1000 à l’heure qui rend la chose difficile, pas le fait que notre enfant soit “un mauvais enfant” , ni que nous soyons un mauvais parent. Notre enfant est juste un enfant dans un environnement qui n’a pas été adapté à lui 😉
Bon courage à tous, et surtout aller au plus simple, sans pression car tous les enfants seront un jour autonomes sur le sujet !
Cool Parents Make Happy Kids
Déposer / Voir les commentaires
Commentaires