Etre parent, c’est loin d’être simple… Surtout quand nous sommes fatigués, le pétage de câble nous pend au nez. Comment éviter de s’emporter pour ensuite le regretter ? Car on le sait bien, la violence qu’elle soit verbale, ou physique, n’est pas ce qu’il y a de meilleur à offrir à nos enfants – qui apprennent qui plus est par imitation – mais dans la réalité du quotidien, ce n’est pas si simple !
C’était mon cas ce dimanche soir, où j’étais épuisée d’avoir gardé seule les enfants tout le week-end (Monsieur étant parti en enterrement de vie de garçon), frustrée de ne pas m’être organisée pour voir mes amis. Et la pluie non-stop pour couronner le tout. Une seule envie : coucher les enfants pour être enfin tranquille !
20h. Étape du dîner réussie. Je démarrais l’étape « mise en pyjama ». La bonne humeur de ma fille était à son apogée (les enfants sont quand même incroyables…). Au vu de ma fatigue, j’abandonnais pour ce soir l’idée de la faire se déshabiller toute seule et optais pour le déshabillage express. Je m’apprêtais à lui attraper la première jambe lorsque sa bonne humeur prit le dessus : « Regarde Maman, je saute comme un kangourou ! ». « Et regarde ! Je fais Boom sur mon lit ! ». Je retentais l’attrapage du pied : « Allez on s’habille, il est tard »… « Attends Maman. Je me cache sous les draps et toi tu me cherches, bonne idée !» … « D’accord, mais on met d’abord le pyjama, et on jouera un peu après ». Cette fois j’attrapais ses pieds, lorsqu’elle se mit à « faire du vélo à toute vitesse »… Rassurez-moi, vous aussi vous avez vécu ce genre de moment de découragement, n’est-ce pas ?!
Ma patience ayant atteint sa limite, j’étais à deux doigts de m’énerver sérieusement…
Poser ses limites
Et je fis appel à cette once de self-control que j’avais encore. Vous savez cette même once de self contrôle qu’on a quand on veut jeter notre enfant par la fenêtre, mais qu’on ne le fait pas ? Elle est utile celle-là, et dans ces moments ça vaut le coup d’y faire appel ! #Entrainement. Je me mis alors à sa hauteur, mon visage à 20 cm du sien pour m’assurer qu’elle m’écoutait bien. Et je lançais d’un ton calme, déterminé, et très ferme :
« Regarde-moi. Je suis fatiguée. Je me suis occupée de vous toute la journée toute seule car papa n’était pas là. Je n’en peux plus. Je n’ai plus la force de jouer. J’ai envie de me reposer. D’accord ? On a passé un bon week-end. Alors s’il te plait, aide-moi pour que les choses se passent bien ». Même si je mettais les formes, le ton était ultra ferme, il faut dire que j’étais vraiment à deux doigts de craquer !
Immobilisation immédiate des jambes. Le pyjama s’enfila tout seul, et j’entendis une petite voix enjouée : « Allez maintenant on va se brosser les dents, youpi ! Je suis contente de me brosser les dents avec toi ! ». Oh my god… Le rêve, ça avait marché. Une petite voix dans ma tête criait “Victoire” !
Chercher l’empathie plutôt que la domination
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J’aurais pu dire, « Tu arrêtes tout de suite ! ». « Ça suffit maintenant, j’en ai marre ! », ou encore « Je vais t’enfermer dans la salle de bain si tu continues ! », et essayer ainsi de prendre le dessus par la force. Ma fille, qui n’est pas du genre à se laisser écraser, aurait résisté, et cela aurait fini en drame… Chercher d’une manière ou d’une autre la coopération, plutôt que de s’engouffrer dans la lutte de pouvoir, est généralement la meilleure des options (à tester, et pas qu’une fois ) . J’ai cherché à ne pas critiquer son attitude, ce serait dommage de lui reprocher son « excès de joie et d’envie de jouer ». En revanche, je lui ai fait comprendre comment “je me sentais”, et que ce serait sympa de sa part de coopérer. Et finalement, n’est-ce pas cela que nous souhaiterions apprendre à notre enfant ? Non pas à obéir au doigt et à l’œil à quelqu’un (la soumission), mais à tenir compte de l’état de l’autre (l’empathie) ? Exprimer son ressenti est le meilleur moyen de lui faire comprendre ce que l’on ressent (logique me diriez-vous…). Car si on est vraiment énervé, rien ne sert de faire semblant de garder son calme, pour exploser deux minutes après. Mieux vaut parfois montrer que l’on est en colère, avant de ne l’être “trop”.
Bien sûr cela ne fonctionne pas toujours. Mais plus nous aurons passé du bon temps avec lui avant, plus on a pris soin d’entretenir une belle relation avec lui, plus notre enfant aura envie d’aller dans notre sens (logique, non ? ). Et rassurez-vous ! Cette façon de faire n’est pas l’unique façon de réagir à une situation de crise, vous trouverez d’autres exemples et idées pour gérer les conflits, crises et colères dans le PACK “OUI PAPA OUI MAMAN” : toutes les clefs pour les faire coopérer (sans crier) ! Pour le recevoir gratuitement, c’est simple : laissez-nous votre email ci-dessous et nous vous l’envoyons illico… Plus de coopération en criant moins, ça fait du bien !
Mais si elle n’avait pas compris, comment se faire obéir sans crier ???
Eh oui, nous n’avons pas tous les jours cette chance… Et si elle avait continué à faire n’importe quoi ?
Pour éviter de s’énerver, quitter la pièce est souvent une bonne option (en tout cas bien meilleure que de tomber dans la violence verbale, ou physique, vous en conviendrez. N’oublions que nos enfants apprennent avant tout par l’imitation). Je l’aurais laissée seule dans sa chambre : « Écoute, comme tu n’as pas envie que je m’occupe de toi, je te laisse te débrouiller toute seule pour te coucher ». Et je serais partie dans le salon faire mes affaires. A quoi bon se battre ? L’objectif étant d’avoir enfin un moment pour moi, qu’elle dorme ou qu’elle ne dorme pas, cela avait peu d’importance, tant qu’elle ne me dérangeait pas. Aussitôt, elle m’aurait probablement rejointe pour me demander de revenir, je lui aurais dit « je veux bien m’occuper de toi, mais on s’habille à la vitesse de l’éclair, d’accord ?».
Parfois, on n’a pas la force de faire autrement que crier, alors crions, mais positivement !
C’est le sujet de l’article “Parents bienveillants, vous avez le droit d’être en colère, mais pas n’importe comment…“
Évidemment, le top du top reste d’éviter une telle situation de fatigue ou de saturation !
Certes Daddycool était à un EVG, je n’avais pas d’autre choix que de garder seule les deux enfants, mais j’aurais dû prévoir dans le week-end d’aller voir des amis, d’inviter de la famille, ou encore de les mettre 1h devant un dessin animé le temps pour moi de me ressourcer. Bref de mieux m’organiser afin d’éviter que l’emploi du temps tourne à 100% autour des enfants, et que j’ai aussi des moments pour moi, pour souffler. Cela m’aurait évité d’être saturée à l’arrivée, et j’aurais eu la patience de gérer la situation autrement ! Par le jeu, par exemple ! Sur ce sujet vous pouvez lire comment Etre Parent et s’épanouir vraiment
Conclusion : comment faire quand on est en colère ?
Si on est en colère, que l’on a envie de crier, évitons de rabaisser notre enfant en lui hurlant dessus. Mais faisons-lui plutôt part de notre ressenti, de l’impact que cela a sur nous. Pour certains d’entre nous, cela parait une montagne, cependant sachez que l’on en est tous capable (TOUS, oui), à condition de s’entrainer, de le vouloir vraiment et d’y aller étape par étape (et si vous souhaitez que l’on vous accompagne toute l’année pour passer de la théorie à la pratique, n’oubliez pas qu’il y a l’appli’ du Cool Parent). Si on sent qu’on est sur le point de craquer, sortir de la pièce est également une bonne solution.
Et puis surtout ménageons-nous pour éviter d’être ainsi « à bout », et pour avoir la patience de gérer la situation différemment !
Cool Parents Make Happy Kids
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