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Deuxième grossesse, l’autre grand chamboulement !

2ème grossesse

Avoir un bébé est une véritable aventure ! De 2, on passe à 3 ; de “couple” on passe à “famille”. On a beau se dire qu’on ne veut pas pour autant changer sa façon de vivre, accueillir un bébé, c’est tout de même beaucoup de changements. Mais le deuxième gros chamboulement, c’est quand le petit frère ou la petite soeur arrive ! OK, on a géré l’arrivée du premier, mais une deuxième grossesse n’est jamais la même. On est moins disponible, plus fatiguée… On a une idée de comment cela va se passer… Alors comment gérer l’arrivée du deuxième enfant ?  Je laisse la parole à mon amie Camille, maman de Maxence, quelques mois et Chloé, trois ans.

Ici, je ne vous livrerai pas de solutions clé en main, je partagerai simplement mon expérience et mes astuces sur la deuxième grossesse et le moment de l’accouchement…

Une deuxième grossesse, c’est pareil en différent !

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Jeu de mots à part, être enceinte pour la seconde (ou troisième ou quatrième fois…), c’est forcément différent. Il n’y a pas deux grossesses semblables comme il n’y a pas deux enfants identiques !

Physiquement, le ventre s’arrondit souvent plus vite car les abdominaux ont déjà été détendus. Il est également fréquent de sentir les mouvements de bébé in utero plus tôt.  Côté poitrine, il arrive souvent que les seins grossissent moins que pour le premier. Les “fausses” contractions, savamment nommées contractions de Braxton Hicks, font souvent leurs apparitions plus tôt au cours de la grossesse. Et dernier détail qui n’en n’est pas un, on dit que l’accouchement est plus rapide !

Ensuite, les maux qu’on a pu avoir (diabète gestationnel, les nausées, les insomnies, ballonnements, constipation,  etc.)  peuvent revenir… ou pas ! Rien ne permet de l’anticiper.

Ce qui est sûr par contre, c’est qu’on est souvent moins disponibles pour préparer l’arrivée de bébé (d’ailleurs, vous pouvez consulter notre super check-list). Et ce n’est pas un scoop, on est aussi plus fatiguée. Donc il est important de s’écouter et s’autoriser à se reposer et à demander de l’aide ! Parce qu’être arrêté et alitée plus tôt pour éviter un bébé prématuré n’est pas forcément une sinécure !

Le cours de préparation à l’accouchement ? Pour la deuxième grossesse, on zappe ou pas ?!

Avant la naissance, déjà, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a 9 mois de grossesse ! Et personnellement, j’ai eu le sentiment d’avoir beaucoup moins de “temps” ou du moins de “disponibilité d’esprit” pour penser à l’arrivée de ce deuxième bébé. J’étais impatiente bien sûr, mais honnêtement je ne me sentais pas aussi investie dans cette deuxième grossesse. Cela me mettait un peu mal à l’aise, mais en en parlant à mes amies et aux cours collectifs de préparation à l’accouchement, j’ai vite compris que c’était assez courant ! On a déjà un premier enfant à gérer, et on fait peut-être plus confiance à son corps pour bien vivre cette seconde grossesse.

Et, tiens, en parlant de cours de prépa à l’accouchement… ! Par manque de temps ou juste par oubli, je ne me suis inscrite à aucun cours jusqu’à un mois avant le D-Day (preuve de mon manque d’investissement). Et puis une fois en congé mat’, je me suis dit que ça m’occuperait, et que c’était l’occasion de s’investir dans cette fin de grossesse. Bien m’en a pris ! J’ai décidé de le faire avec une sage-femme libérale, qui organisait des petites sessions collectives avec toujours les mêmes mamans. Le groupe m’a apporté beaucoup de réconfort : on partage notre vécu, on réalise qu’on n’est pas seule à ressentir telle ou telle chose… Et puis un sentiment de fraternité (de sororité devrais-je dire !) se développe rapidement. Ça permet aussi de reparler de son premier accouchement et d’exprimer ce qui nous a plu et ce qu’on voudrait changer. Un deuxième accouchement, c’est aussi l’occasion d’améliorer cette drôle d’expérience ! On peut approfondir le projet de naissance. On est souvent plus à l’aise pour communiquer avec l’équipe médicale, réclamer certaines choses ou leur poser certaines questions. Une de mes amies a bien aimé utiliser le yoga prénatal comme préparation à l’accouchement…

Que faire de l’aîné le jour de l’accouchement ?

Un gros détail qui change beaucoup de choses par rapport au premier accouchement : nous avons un enfant à faire garder quand on part à la maternité ! Et si l’accouchement n’est pas planifié (déclenché ou césarienne), on ne sait forcément pas vraiment quand cela va arriver…

Faire garder le grand pour accueillir le petit, ça se planifie !

Dans l’idéal, on habite à 500 m de nos parents qu’on peut appeler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour débarquer. Enfin, idéalement… Personnellement, j’habite à 800 km de ma famille et de ma belle-famille.

Heureusement, nous avons des amis qui habitent juste à côté et à qui nous avions demandé bien à l’avance s’ils pouvaient nous dépanner. Nous avions envisagé toutes les solutions possibles selon qu’il ferait jour ou nuit, que ce serait la semaine ou le week-end. Anticiper nous a permis d’être sereins.

Et si vous ne vous sentez pas de demander à des amis (mais honnêtement, c’est l’un des jours les plus importants de votre vie, et je suis sûre qu’ils comprendront !), parlez-en à vos baby-sitters habituelles si vous en avez. Vous pouvez aussi mettre en place un plan d’action (si c’est telle semaine, je peux appeler Agathe à n’importe quelle heure, si c’est la semaine suivante, j’appelle Clarisse en journée ou Audrey la nuit). Quand j’ai commencé à organiser tout cela, mon mari m’a un peu prise pour une psychorigide, mais j’avais besoin d’être sûre qu’on pourrait appeler quelqu’un n’importe quand !

En pleine nuit, on essaie de privilégier la garde à la maison

Dans tous les cas, si on doit quitter notre domicile pendant la nuit, mieux vaut essayer de faire venir quelqu’un chez soi plutôt que d’avoir à réveiller le futur grand frère ou grande sœur et à le/la trimballer en pleine nuit. Le rendormissement risque d’être difficile s’il sait que vous êtes partis pour accueillir Bébé 2 !

Pensez aussi à bien en parler avec votre aîné pour qu’il n’y ait pas de trop grande surprise : “Tu sais, le bébé va bientôt arriver. Dans les semaines qui arrivent, il se pourrait que Papa et Maman doivent vite partir à la maternité. Dans ces cas-là, c’est Agathe qui viendra te garder. Si c’est la nuit, tu la verras le matin en te réveillant, et vous prendrez le petit déjeuner ensemble. Après, Papa viendra te chercher pour venir à ton tour à la maternité rencontrer le bébé.” Pour préparer l’aîné·e à l’arrivée du cadet·te, voir aussi “Comment éviter la jalousie de l’aîné, à l’arrivée du deuxième enfant

Si vous n’avez pas d’amis géographiquement proches ou de baby-sitter sous la main, vous pouvez aussi en parler à votre sage-femme qui a certainement un réseau. Certaines d’entre-elles propose un service de “baby-sitting d’urgence” pour les accouchements.

L’essentiel est de bien anticiper toutes les situations possibles pour ne pas avoir ce stress à gérer le jour J.

D’ailleurs, dans un autre registre, si vous avez avez envie de faire de vos enfants une vraie équipe soudée, je vous propose de recevoir (gratuitement) le “PACK Team Frère et Sœur”. Je vous y ai rassemblé tous nos éviter les jalousies, apprendre à partager et adoucir les inévitables chamailleries, etc. ! En route pour tendre vers une fratrie complice et bien dans ses baskets. C’est par là…

Gérer le séjour à la maternité pour la deuxième grossesse

Que vous accouchiez dans la même maternité que pour le grand ou pas, ce second séjour sera bien différent du premier !

Entre repos et frustration

Personnellement, j’étais très partagée… D’un côté, j’étais heureuse de pouvoir me reposer tranquillement (ce deuxième accouchement m’ayant bien plus fatiguée que le premier… serait-ce l’âge ?). Mais de l’autre, je m’ennuyais un peu et je trouvais surtout les visites de mon mari et de ma fille très frustrantes (et encore ça, c’était avant les confinements et interdictions de visites) !

Trouver un temps pour chacun

Cette chambre impersonnelle impressionnait beaucoup Chloé qui ne comprenait pas que je ne rentre pas à la maison tout de suite. Elle s’y ennuyait, ne s’intéressait que vaguement au nouveau venu, et voulait grimper partout… Peut-être était-ce l’occasion de lui offrir un nouveau jeu à jouer toutes deux, pendant que son papa découvrait le nouveau-né ? Son père passait plus de temps à la gérer qu’à faire connaissance avec son petit garçon ! Résultat, ils ne restaient pas plus de 30 minutes d’affilé.

Et oui, fini le temps où le papa passe les journées (et même parfois les nuits) à la maternité avec vous : il faut bien s’occuper du grand ! 

Faut-il pour autant décider de laisser l’aîné chez ses grands-parents ou à des amis pendant cette période ? Pas sûr… Car il pourrait se sentir tenu à l’écart de la naissance du bébé, et avoir l’impression que ses parents n’ont plus de temps pour lui. Ceci dit, tout dépend du contexte. J’ai des amis qui ont fait ainsi, et l’aîné – habitué à être gardé par ses grands-parents – ne réalisa pas que ses parents s’occupaient pendant ce temps là du nouveau-né.

Organiser les présentations entre petit et grand

Si l’ainé à l’âge de bien réaliser la naissance de son frère/soeur, organiser rapidement la rencontre entre eux permet qu’il se sente “intégré”. Il peut aussi être sympa de proposer au grand de choisir un cadeau pour le nouveau-né pour lui souhaiter la bienvenue… (Retrouvez aussi notre article pour éviter la jalousie du grand).

Et pourquoi pas à l’inverse de prévoir un petit cadeau symbolique “de grand”, sans mettre de pression. On rêve souvent d’un moment de rencontre magique. En réalité, cela n’a rien d’évident… Lorsque mon neveu a rencontré sa petite sœur pour la première fois, il était déçu que le bébé ne joue pas avec lui !  (et c’est pas faute de lui avoir expliqué !) Finalement pas si intéressant que ça cette petite sœur tant attendue ! 

Anticiper l’après…

Une fois que bébé 2 a débarqué, ce n’est que le début d’une nouvelle aventure… Essayons de nous organiser pour avoir du temps pour créer le lien d’attachement avec ce petit être fraichement débarqué, pour nous reposer autant que possible, pour déléguer ménage, cuisine et autres contraintes, voire pour reléguer le défilé des invités alors que l’on aspire juste à se reposer… C’est tout le concept développé dans le Mois d’or qui demande à être connu, diffusé, discuté… pour s’autoriser à vivre cette nouvelle étape avec autant de douceur et de sérénité.

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Commentaires

0 thoughts on "Deuxième grossesse, l’autre grand chamboulement !"

  1. Sofie dit :

    Merci pour ce partage d’expérience. peluche

  2. Celine - Madame-Newstart dit :

    Merci pour ce partage d’expérience. J’attends justement mon deuxième bébé et nous avons commencé à anticiper pour la garde de notre premier enfant afin d’être sereins le jour J en effet. Je n’ai en revanche pas encore demandé à ma sage-femme pour son réseau, merci pour cette astuce ! Pour les visites à la maternité, je prévois déjà un sac de jouets qui restera sur place le temps du séjour, histoire que ce soit plus convivial pour lui aussi. Pour ce qui est de la rencontre, je me dis que ce sera la surprise et je n’attends rien de spécial. Je me dis que ce sera une découverte pour nous tous et que nous allons grandir ensemble à travers cette nouvelle étape de notre vie de famille ? En tour cas, je comprends que les visites de 30 minutes devaient être très frustrantes !

  3. Di Gaudio dit :

    Les parents parfaits n’existent pas et ce n’est pas non scoop. Néanmoins l’éducation positive et bienveillante permet de gommer certaines imperfections et aujourd’hui bon nombre d’outils sont mis à notre disposition pour y parvenir…
    votre site m’a tout de suite interpelé et je pense à cours terme me procurer votre ouvrage !

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