La découverte des neurones miroirs confirme les thèses des plus grands psychologues sur l’impact que nous avons sur ce que notre enfant deviendra.
Les neurones miroirs, un vrai truc de fou ?
Vilayanur Ramachandran, directeur du Center for Brain and Cognition à l’université de Californie : « Je prédis que les neurones miroirs feront, pour la psychologie, ce que l’ADN a fait pour la biologie. Ils vont fournir un cadre unifiant et aider à expliquer une quantité de dispositions mentales qui restaient jusqu’à présent mystérieuses ». BAM !
Que font ces fameux neurones pour être si dingos sur notre façon d’éduquer ?
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Quand nous observons un autre humain, et seulement un humain, les neurones miroirs reproduisent dans notre cerveau, les mêmes gestes, sentiments, et paroles de la personne que nous observons, sans pour autant les accomplir. C’est ce qu’on appelle l’empathie. En fait, pour notre cerveau, « imaginer faire » et « faire » revient exactement au même. Heureusement, d’autres parties de notre corps nous empêchent d’activer nos membres (sauf pour les somnambules :-)). Ces neurones permettraient d’expliquer nos relations avec les autres (vous allez vite comprendre pourquoi !), mais aussi l’une des façons dont nous apprenons.
D’ailleurs, pour prolonger cet article, si vous êtes intéressé·e par “l’éducation positive”, je vous ai rassemblé mes pensées, réflexions et astuces pour rendre le quotidien (un peu) plus cool… Laissez-nous votre adresse et recevez (gratuitement) votre dossier “Pack éducation positive” ! Plus de coopération en criant moins, ça fait du bien .
1/ Les neurones miroirs nous en disent plus sur notre façon d’apprendre
En observant régulièrement les autres, faire ou parler, nous apprenons à faire les mêmes gestes, à employer les mêmes intonations, à exprimer nos sentiments de la même manière.
Tant de fois nous expérimentons ce mimétisme ! Un bébé à qui on tire la langue, et qui fait de même ; ou un ami qui a les exactement mêmes expressions de visage que l’un de ses parents ou que ses frères et sœurs. Ceci expliquerait un tas de choses, comme par exemple : pourquoi les enfants battus ont beaucoup plus de chance de maltraiter à nouveau leurs propres enfants ; pourquoi les enfants de grands musiciens sont souvent également mélomanes ; pourquoi on retrouve chez des enfants adoptés de multiples traits communs avec leurs parents adoptifs ; etc.
Donc oui, il est scientifiquement prouvé que les enfants prennent inconsciemment les défauts et les qualités de leurs parents : colère, douceur, dynamisme, calme, joie de vivre… mais aussi leurs façons de communiquer. Il y a des familles qui communiquent par exemple avec beaucoup de douceurs, d’autres avec plus d’agressivité, et d’autres encore qui ne communiquent pour ainsi dire pas.
Concrètement, qu’est-ce que ça implique sur notre façon d’éduquer ?
Cela veut donc dire que quand on s’adresse à notre enfant il apprend davantage de la forme que du fond ! Ainsi un enfant souvent jugé, grondé, apprendra à critiquer ; un enfant à qui on donne des ordres apprendra à être à son tour autoritaire, un enfant avec qui on ne communique pas ses sentiments n’apprendra pas à communiquer les siens, un enfant tapé apprendra à taper à son tour. Voir aussi l’article sur la forme de notre éducation est plus importante que le fond.
L’article « Eduquer son enfant, le principe clé à savoir. » que je vous proposais il y a quelques temps est donc bel et bien scientifiquement fondé ! C’est en changeant notre façon d’être avec nos enfants,que l’on a le plus de chances d’influencer son propre comportement, et donc de les éduquer.
Notre expérience et nos observations, vont faire que chacun des gènes de notre patrimoine va plus ou moins s’activer. Bien sûr les frères et sœurs ne se ressemblent pas pour autant, car c’est une combinaison entre notre patrimoine génétique et notre expérience qui fait le tempérament de chacun.
2/ Les neurones miroirs nous permettent de ressentir ce que l’autre ressent
C’est ce qui fait que nous sommes des êtres empathiques. Reproduire ce que fait l’autre dans notre cerveau nous permet de mieux comprendre ses intentions, ses sentiments. Grâce aux neurones miroirs, quand nous voyons quelqu’un qui pleure, nous allons ressentir de la tristesse avec lui. Si on regarde un film, on peut aussi ressentir la peur des personnages (ou pas, si nous n’avons pas reçu suffisamment d’affection petit pour développer nos neurones miroirs, mais c’est encore autre chose).
Nos enfants vivent les émotions des autres, comme s’ils les vivaient eux-mêmes. Et contrairement à nous, ils n’ont pas le recul nécessaire pour les analyser. Ce qui fait que si l’atmosphère qui les entoure est tendue, si nous sommes stressés ou en colère, ils vont ressentir de plein fouet nos émotions. Et les vivre eux-mêmes, bien plus fort que ne les ressentiraient un adulte.
Nous avons donc un impact majeur, sur ce que nos enfants apprennent, mais aussi sur ce qu’ils ressentent. Et l’impact de tout cela n’est pas l’histoire d’un court instant, mais s’imprègne à long terme dans le cerveau de nos enfants.
SOURCES
- “Notre troisième cerveau” de Jean-michel Oughourlian
- « Les neurones miroirs » de Giacomo Rizzolatti
- « The Neonatal Synaptic Big Bang »Jean-Pierre Bourgeois
- « Le cerveau de l’enfant » de Hugo Lagercrantz et Lisa Olausson
- Centre du développement de l’enfant de l’Université Harvard (synapse)
Super, j’aime bien le fait de rendre accessibles ses recherches en neurosciences.
C’était très bien écrit aussi je trouve dans “le cerveau de votre enfant”.