On a envie que notre enfant devienne un adulte respectueux, bienveillant, altruiste, généreux, attentionné, et plus encore !
Pas si facile à appliquer dans notre éducation au quotidien… Comme on l’a vu dans l’article « Comment faire pour que nos enfants prêtent. », forcer notre enfant à prêter ne va pas faire naître chez lui la générosité, alors pourquoi ne pas plutôt choisir de/préférer le complimenter ? « Tu as été très sage » « Tu es très généreux » « Tu penses vraiment à tout »…
Mais ces compliments à l’égard de notre enfant sont-ils ce qu’il y a de mieux pour renforcer de sa générosité ?
Prenons un autre exemple : imaginons que notre meilleur ami nous dise que ce qu’il préfère chez nous ou ce qu’il admire le plus, c’est notre « curiosité » ou « notre dynamisme » ou « notre excellence en mathématiques » (une de ces forces qui nous est tellement naturelle, que nous ne trouvons pas forcément que c’est une force). Certes cela nous fait plaisir, mais pas tant que cela non plus, car c’est une chose tellement naturelle chez nous que nous n’en ressentons finalement aucun mérite.
N’aurions-nous pas préféré que notre ami nous dise : « Ton dynamisme a l’art de me redonner du moral quand je suis en bad, une vraie bouffée d’oxygène » ? . C’est fort probable. Car comme on peut le lire dans des livres de Florence florence Servan-Schreiber (‘professeur de bonheur’, notamment auteur de Power Patate), ou de Christophe André* (Psychiatre, et auteur de nombreux livres sur le bonheur), ce qui nous prodigue, en tant qu’être humain, une profonde joie, et participe à notre bonheur, c’est de se sentir utile pour les autres, de faire plaisir aux autres.
Et c’est parce que cette remarque relève avec précision l’impact positif de notre geste sur l’autre, que l’on va être d’autant plus motivé à persévérer dans le domaine de la générosité.
Et si, plutôt que de faire des compliments à notre enfant, nous essayions de mettre en avant l’impact positif de ces gestes sur les autres ?
L’autre jour en vadrouille, une fois n’est pas coutume, nous oublions les mouchoirs. Nous nous tournons vers Joy, pour savoir si elle n’aurait pas emporté quelques mouchoirs dans son sac d’Ali baba… Parfait, elle en a ! Nous pourrions alors lui faire un compliment du type « Tu penses à tout ! », mais est-ce vraiment le meilleur des compliments que nous puissions lui faire ? Imaginez que quelqu’un vous dise « Tu penses à tout », cela flatte votre ego dans sa capacité à penser à tout, c’est certain. Mais est-ce que cela vous encourage vraiment à persévérer dans le domaine ? La prochaine fois que vous penserez encore aux mouchoirs, vous en tirerez peut-être moins de satisfaction, puisque votre statut de « personne qui pense à tout » est déjà acquis. Et pire, le jour où vous oublierez de prendre les mouchoirs, vous redescendrez d’un cran.
Alors j’optai plutôt pour dire à notre fille : « C’est super que tu aies pensé aux mouchoirs, cela nous a bien rendu service à tous (grâce à toi Léon n’a pas mis de la glace partout) ! », et ainsi mettre en lumière l’impact positif de son geste sur les autres, plutôt que son statut de petite fille gentille ou qui pense à tout.
Grand smile de Joy, elle est trop contente de nous avoir rendu service ! Et cela l’a clairement motivée à y penser de nouveau, car il est fréquent qu’elle glisse un petit paquet de mouchoirs dans son manteau… Une petite envie de faire plaisir aux autres est née.
Relever ce que notre enfant fait pour les autres est certes une bonne solution pour l’encourager à continuer, à condition de ne pas tomber dans les félicitations…
Brouhaha mental :
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Car quand on le félicite d’avoir bien agi « C’est gentil d’avoir dit bonjour » « C’est gentil d’avoir partagé », ne pensez-vous pas qu’on l’incite finalement à agir bien pour faire plaisir à ses parents, et non aux autres ? Alors que si on lui dit : « Tu as vu comme le voisin était content que tu lui dises ‘bonjour’ !? Il a fait un grand sourire ! » « Dis donc j’ai l’impression que tu as fait super plaisir à ton frère en partageant ta poule en chocolat avec lui ! ». « Je pense que cela apporte beaucoup de joie à ta grand-mère que tu ailles déjeuner avec elle, elle aime tant ta présence. », là il n’est plus en train d’écouter le jugement de son parent sur ce qu’il a bien fait, mais de prendre conscience de l’impact positif de ses actes sur les autres … ! L’objectif n’est pas de poser notre jugement sur ce qu’il a fait, mais plutôt de décrire ce qu’il a fait et ce que cela a produit chez les autres….
On ne se rend pas toujours compte quand on fait plaisir à quelqu’un, et cela met du baume au cœur quand on l’apprend… Et une fois que notre enfant aura goûté au bonheur de faire plaisir, il va y prendre goût ! Et va être grandement motivé à renouveler l’expérience !
Et si ce soir nous nous remémorions avec lui au moins une chose que nous avons faite dans la journée pour les autres…
C’est vrai ça, notre enfant ne doit pas toujours être le seul à chercher à faire davantage de bien autour de lui… Nous le devons également ! Alors, montrons l’exemple et encourageons-le…
Si notre enfant n’arrive pas à trouver au moins une chose qu’il a faite pour les autres, posons sur lui un regard bienveillant et soutenons-le : « Te connaissant, je suis certaine que tu as fait plein de choses pour les autres», et aidons-le à en trouver.
Triple résultat : on l’incite ainsi à prendre goût à faire des choses pour les autres, on renforce en même temps l’estime qu’il a de lui-même, et par là même/par la même occasion on fait naître en lui l’énergie nécessaire pour exceller dans la mission de ‘donner aux autres’. Sans compter que notre influence est d’autant plus grande qu’on lui montre l’exemple. Et comme notre enfant apprend avant tout par imitation, on risque de vraiment lui transmettre cette attitude positive !
Conclusion
Ne forçons pas notre enfant à faire le bien autour de lui, mais donnons-lui l’envie !
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Vos newsletters sont super. Maintenir que j’ai aussi des enfants qui grandissent Serait il possible de faire aussi des articles qui s’adaptent facilement aux ados ? C’est j’imagine la même méthode mais les exemple j’ai l’impression sont souvent tourné vers les très jeunes enfants