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Mon enfant est jaloux : comment l’aider ?

« Il a eu plus de gâteau que moi, c’est pas juste ! », « Tu es toujours avec le bébé », « Louise a une nouvelle poupée, j’en veux une aussi ! », « Paul court plus vite que moi, je suis nul  » : quel parent n’a jamais été confronté à la jalousie de son enfant, vis-à-vis d’un copain, d’un frère ou d’une soeur, ou même de l’autre parent ? Dans ces moments-là, on voudrait pouvoir raisonner et apaiser notre enfant, mais on ne sait pas toujours comment s’y prendre…

La jalousie est un sentiment universel, mais peut-on l’éviter ? Et quelles sont les clés pour aider notre enfant à vaincre la sienne ?

Je laisse la parole à mon amie Caroline, maman d’Arthur, 4,5 ans et de Tristan, 2, 5 ans.

Lorsque j’étais enceinte de mon deuxième enfant, Tristan, j’ai entendu tout et son contraire sur la manière dont il fallait se comporter avec l’aîné pour éviter la fameuse « jalousie du grand frère ». J’écoutais ces conseils d’une oreille distraite, car je pensais naïvement qu’avec tout l’amour que nous portions à Arthur, nous y échaperions, et que si elle survenait nous saurions gérer sa jalousie en deux temps trois mouvements… Grosse erreur ! C’était sous-estimer le tsunami que peut représenter l’arrivée d’un autre enfant pour l’aîné, et la difficulté que nous pouvions parfois avoir, nous parents, à y faire face. Deux ans et demi (et pas mal de crises :-)) plus tard, je reste néanmoins optimiste : non, la jalousie n’est pas insurmontable, et l’on peut (presque) en venir à bout avec un peu de bon sens, de patience, et évidemment une montagne d’amour…

Alors comment faire ?

Non, la jalousie n’est pas un vilain défaut !

D’abord, comme toujours, pour aider notre enfant, il me semble essentiel d’essayer de se mettre à sa place. Imaginons qu’un soir, notre conjoint(e) rentre à la maison et nous dise : «  Chéri(e), j’ai une super nouvelle à t’annoncer ! Je vais avoir une nouvelle femme/un nouveau mari, et elle/il va venir vivre à la maison avec nous ! N’est-ce pas merveilleux ? ».  Combien d’entre nous auraient envie d’étrangler le conjoint(e) et/ou de fuir la maison à toutes jambes ? 🙂

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Autre exemple : pour noël, notre conjoit (e) nous a offert un livre de poche que nous avions déjà en trois exemplaires, et notre meilleur(e) ami(e) arrive en s’exclamant « Michel(le) m’a offert un magnifique bracelet en or / un voyage aux Seychelles / une voiture neuve ! »… Quelle est la probabilité pour que nous soyons légèrement envieux, non en fait carrément jaloux de notre ami(e) ? 

Bref, la jalousie est un sentiment parfaitement normal, humain, et rien ne sert de juger, gronder, ou pire culpabiliser notre enfant s’il est jaloux !

A l’inverse, pour l’aider à y faire face, faisons avant tout preuve d’empathie, essayons de comprendre la cause profonde de sa jalousie, et aidons-le à mettre des mots sur ce qu’il ressent.

A t-il peur de perdre l’amour de ses parents au profit de la petite sœur ? Se sent-il moins important parce que son frère a eu une plus grosse part de gâteau ? A-t-il l’impression d’être un incapable parce que son copain a gagné contre lui à la course ?

Si, au lieu de minimiser ses sentiments « Mais enfin, c’est ridicule, tu sais bien que nous t’aimons toujours ! », « Toi, tu as déjà plein de poupées, tu n’as pas besoin d’une nouvelle ! » nous nous efforçons de les reconnaître et de les verbaliser « Tu es triste car tu aimerais que je passe plus de temps avec toi ? », « Je comprends, cela peut être dur de voir un copain réussir quelque chose que l’on n’arrive pas à faire », il y a de grandes chances pour que atténue beaucoup sa jalousie…

Et si nous avons des difficultés à trouver les mots justes, certains livres qui peuvent nous y aider, comme par exemple « Jaloux pas jaloux », Catherine Dolto, ou « Quand je suis jaloux », Trace Moroney, ed Piccolia.

Mais bien sûr, cela n’est pas toujours suffisant pour venir à bout d’un sentiment si complexe.   

Jalousie entre frères et sœurs : quelques règles d’or

La jalousie et la rivalité dans une fratrie… vaste sujet ! Nous en avons d’ailleurs déjà parlé dans plusieurs articles :

Pour gérer les questions de rivalités dans la fratrie, en plus du livre Cool parents make happy kids bien sûr :-), il y a un livre qui m’inspire beaucoup, « Frères et sœurs sans rivalité », d’Adele Faber et Elaine Mazlish. S’il est illusoire de croire que l’on peut éviter toute jalousie entre frères et sœurs, on peut cependant la limiter en gardant en tête quelques règles d’or :

  • Il est préférable d’intervenir le moins possible dans les conflits entre nos enfants, et de ne pas prendre parti. Néanmoins, cela est parfois nécessaire pour les protéger (l’un risque de blesser l’autre par exemple), ou pour ls inviter à trouver une solution qui convienne à tout le monde.
  • Plus nous attendons de nos enfants qu’ils s’aiment ou s’entendent bien, moins c’est le cas… Mais plus nous les autorisons à se détester (si si !) et moins c’est le cas aussi ! 🙂
  • Ne cherchons pas à tout prix l’égalité : nous pensons souvent que pour être justes, nous devrions donner exactement la même chose à chaque enfant, or c’est rarement ainsi qu’ils le perçoivent ! Mieux vaut se concentrer sur les besoins individuels de chacun. De même, plutôt que de dire à nos enfants que nous les aimons tous de la même façon (ce qui est en réalité, rarement le cas), montrons leur que nous les aimons chacun de façon unique, parce que chacun est unique à nos yeux. C’est ce qui leur fera ressentir que nous les aimons vraiment 🙂
  • Evitons de comparer nos enfants entre eux : même si cela est parfois tentant, il faut l’avouer, rien n’est pire que la comparaison (positive ou négative) pour alimenter la jalousie ! Au lieu de « Tu manges très salement, même ton petit frère mange plus proprement ! » ou « Regarde, sa sœur est déjà prête alors que tu n’as même pas mis ton pantalon ! » préférons « On mange avec sa fourchette, pas avec ses doigts » ou « Mets vite ton pantalon pour que nous puissions partir à l’école »…
  • Evitons enfin de leur mettre des étiquettes qui les enferment dans un rôle dont ils auront bien du mal à se défaire : le « fort », le « faible », le « méchant », le « gentil », etc…

Le cas de l’arrivée d’un petit frère/sœur

Là encore, c’est un sujet que nous avons déjà abordé et sur lequel il y a tant à dire !

Bien sûr, même en suivant tous ces conseils à lettre, on ne peut pas prévoir à l’avance comment notre enfant va réagir… Dans tous les cas, deux maîtres-mots : bienveillance et de compréhension 🙂 Il existe aussi pléthore de livres qui permettent d’aborder le sujet avec notre enfant, et donc de l’apaiser un peu, n’hésitons pas à nous en servir ! Mon chouchou : “Vous êtes tous mes préférés”, Sam McBratney, Anita Jeram, Ecole des Loisirs

Rassurer, encore et encore, notre enfant sur notre amour pour lui

L’une des grandes causes de la jalousie entre frères et sœur, c’est bien sûr la peur de perdre l’amour de leurs parents, ou même le simple fait de devoir le partager.

Pour les rassurer, l’une des meilleures astuces qui m’ait été donnée pendant ma deuxième grossesse (et l’une des rares que j’ai écoutée attentivement :-)), dont je me sers encore parfois, est peut-être celle-ci : dans une jolie feuille de couleur, on découpe un grand cœur sur lequel on écrit « Maman ». A l’intérieur de ce cœur, on en colle un plus petit d’une autre couleur sur lequel on écrit « Papa », un autre sur lequel on écrit le prénom de notre enfant, un autre encore sur lequel on écrit le prénom de son frère ou sa sœur… Cela permet, on l’aura compris, d’expliquer à notre enfant que notre cœur est assez grand pour accueillir plusieurs personnes (on met d’ailleurs autant de petits cœurs qu’on le souhaite dans le grand !) et que l’un ne prend pas la place de l’autre ! 🙂 Chez nous, cela a été plutôt efficace.

N’hésitons pas non plus à répéter, à longueur de journée, sur tous les tons s’il le faut, à nos enfants que nous les aimons.

Mais l’une des meilleures preuves d’amour reste encore l’attention et le temps que nous leur consacrons. Même si cela n’est pas toujours évident, surtout avec l’arrivée d’un nouveau bébé, efforçons nous de trouver chaque jour, un moment privilégié avec chacun de nos enfants. Parfois quelques minutes suffiront, à condition d’être pleinement avec lui. Cela peut nous éviter bien des jalousies !

L’aider, encore et encore, à avoir confiance en lui

Souvent, lorsque l’on est jaloux, c’est parce qu’au fond nous manquons de confiance en nous. Si nous nous trouvons nuls ou “pas assez bien”, nous aurons forcément tendance à envier les autres… A l’inverse, si nous sommes conscients de notre valeur et de nos qualités, nous aurons beaucoup moins tendance à « regarder dans l’assiette du voisin » ! Bien sûr, cela est vrai pour nos enfants. Un bon moyen moyen de venir à bout de leur jalousie est donc de leur donner, autant que possible, confiance en en eux… Comment faire ? Quelques idées ici :

https://www.coolparentsmakehappykids.com/3-astuces-donner-confiance-soi-a-enfant/

Et si malgré toutes ces astuces la jalousie persiste, ne culpabilisons pas et restons zen, rappelons nous c’est aussi par ces expériences que notre enfant grandit !

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