Voici un exemple concret pour bien comprendre. Cet exemple se passe avec un petit enfant, mais c’est exactement la même chose qui peut se passer avec un enfant plus grand. Sauf qu’à la place d’un enfant qui pleure, nous aurons plus souvent un enfant qui s’énerve .
Histoire “comme les autres” d’un enfant qui pleure
Petit apéro entre amis, tout va bien, tout le monde se gave de chips, sauf le petit dernier dont les parents ne souhaitent pas qu’il en mange. J’entends quelqu’un alors lui dire : « Non ! Tu ne touches pas à ça. C’est pour les grands ! ». L’enfant insiste, le ton devient un peu plus autoritaire « et dis-donc, qu’est-ce que je t’ai dit ? » Et l’enfant fond en larmes. Un enfant qui pleure avec des vrais grosses larmes de tristesse. Certains penseront qu’il n’avait qu’à obéir, et que c’est qu’un enfant qui fait un caprice.
Pourtant, il n’était pas en train de pleurer parce qu’il voulait absolument prendre une chips. Il était véritablement blessé de la façon dont on s’était adressé à lui, qu’il interprétait comme « on ne m’aime pas ». Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, à sa place, j’aurais fait pareil !
Imaginez-vous un cours de yoga. Tout le monde se lève pour prendre des poids. Vous vous approchez de la caisse et une personne du groupe vous dit « Non, tu ne touches pas à ça, c’est pour nous ». Vous ne comprenez pas, il y a pourtant l’air d’en avoir pour tout le monde. Vous en prenez quand même un, et l’autre vous lance sèchement « hé dis donc, qu’est-ce que je t’ai dit ? ». Franchement, il y a de quoi fondre en larmes (ou la traiter de connasse, à vous de voir !). Elle vous l’aurait dit gentiment en vous expliquant pourquoi, au lieu de vous donner un ordre, cela aurait été différent.
Sans s’en rendre compte, on s’adresse souvent de façon autoritaire et sèche à notre enfant.
Ce Non ! sec qui sort malgré nous de notre bouche, et qui donne à notre enfant le sentiment d’être rabaissé, humilié, voire un sentiment d’injustice. Alors que finalement, la plupart du temps, nous pourrions tout simplement formuler notre phrase plus gentiment : « Malheureusement, tu ne peux pas en prendre. Mais viens, on va te préparer un apéro raisins secs ». Et rien qu’en se sentant compris, sous-entendu “Oui, tu as le droit de désirer des chips, des bonbons, un 4e de tour de manège. Je ne peux peut-être pas répondre à ta demande positivement, mais je ne te reproche pas de désirer ces choses”, notre enfant se sent moins blessé, pleure moins, et accepte beaucoup mieux notre refus. Car il a moins l’impression que notre refus est “contre lui”.
D’ailleurs, une autre façon (parfois plus simple) d’éviter de lui répondre un “Non” autoritaire et sec, à l’origine de tant de crises de pleurs chez notre enfant, est d’expliquer tout simplement à l’enfant la raison de notre refus.
S’il comprend la raison, alors il y aura plus de chance de s’auto-discipliner une prochaine fois. Et s’il ne comprend de manière rationnelle, il percevra que notre intonation est bienveillante. Bref, qu’il y a un ‘sens’ derrière cela.
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Plus on lui parlera gentiment pour lui refuser une demande, ou pour l’empêcher de faire une bêtise, plus…
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Il se sentira compris (je comprends que tu veuilles…) ;
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Il comprendra que nous n’avons pas de mauvaises intentions (ce n’est pas parce que je ne t’aime pas que je te dis cela, mais parce que…) ;
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Il ne se sentira ni puni, ni humilié, ni soumis, puisqu’on lui propose une alternative sympathique (comme les raisins secs qu’il adore ).
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On évite de créer un conflit qui inciterait l’enfant à vouloir montrer qu’il est le plus fort, et donc à faire l’inverse de ce qu’on lui dit… Il risquerait alors de recommencer quelques jours plus tard. Question d’ego !
Résultat : on a beaucoup de chance d’éviter d’avoir un enfant qui pleure, et surtout beaucoup plus de chance que la prochaine fois, il nous demande un apéro spécial raisins secs, plutôt que de se jeter sur les chips.
Bref, la vie est tellement plus cool quand on remplace les « non » autoritaires, par un peu de compréhension, d’explication, et de positivisme. Une maison avec moins de pleurs et moins de luttes, c’est tellement plus agréable !
Consoler un enfant qui pleure
Parfois, on se rend compte après coup qu’on a été un peu dur. On n’a pas pris le temps de réagir avec écoute, bienveillance, explication et compréhension. Et oui, on est humain après tout !
On peut prendre le temps de le consoler en faisant un câlin. Et quand le calme est revenu, on revient tranquillement dessus pour expliquer ce qui nous a poussé à réagir comme ça : nos émotions, la situation, les raisons… Finalement, ça peut être une bonne occasion d’apprendre qu’on peut se tromper et s’excuser, et s’appliquer à faire mieux ! (Ça tombe bien les enfants apprennent avant tout par imitation !!)
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