“Enfant timide” : il détourne le regard lorsque l’on s’adresse à lui ? Il a du mal à aller vers les autres, reste collé à nous et ne veut pas dire bonjour aux personnes qu’il ne connaît pas ? Notre enfant est sans doute parfois timide… mais bonne nouvelle : ça n’a rien d’une maladie ! Non, notre enfant a simplement besoin qu’on l’aide à prendre confiance en lui et à se sentir en sécurité dans des situations nouvelles 🙂
Comment faire, alors, pour lui permettre d’être moins craintif et lui éviter de se replier sur lui-même ?
Témoignage de mon amie Caroline, maman d’un ‘enfant timide’
Mon Arthur, 4 ans, est plutôt à l’aise lorsqu’il s’agit d’aller vers d’autres enfants. Mais il l’est beaucoup moins face aux adultes qu’il ne connaît pas ou peu. Parfois, il met un certain temps à se laisser approcher par nos amis. Il ne répond pas toujours aux questions qu’ils lui posent. Et il a même mis plusieurs mois avant de regarder ses maîtresses dans les yeux quand elles s’adressaient à lui… Alors, timidité maladive, tempérament introverti ou besoin de sécurité ? Bref, c’est grave, docteur ?
Je ne crois pas. La timidité reflète en partie le tempérament d’un enfant à un instant T. Mais tant que cela ne l’empêche pas d’être joyeux, curieux, ouvert, qu’importe s’il lui faut un peu de temps pour s’adapter aux gens ou aux situations nouvelles, non ?
Cependant, la timidité peut aussi cacher un mal être, en tous cas un grand manque de confiance en soi, et dans ce cas mieux vaut agir avant que cette timidité ne devienne un frein dans la vie quotidienne de l’enfant, l’empêche de se faire des amis, ou qu’il devienne la cible de moqueries. Comment faire pour l’aider à vaincre sa timidité ? Comment l’accompagner pour qu’il la surmonte et s’affirme sous le regard des autres ? Voici quelques pistes qui peuvent nous aider :
Comment accompagner un enfant timide ?
Alors, comment aider notre enfant à aller vers les autres ?
La timidité, je crois, est avant tout une affaire de confiance en soi. Un enfant qui se sent en sécurité, qui a vécu des expériences positives dans des situations nouvelles, un enfant qui se sent important et aimé -donc « aimable »- aura plus de facilité à aller vers les autres qu’un enfant qui ne se sent pas « à la hauteur ».
Dans de précédents articles, nous avons souvent donné des clés pour aider notre enfant à avoir confiance en lui. On peut appliquer ces conseils pour l’aider à vaincre sa timidité !
- Faites de votre enfant un adulte qui a confiance en lui.
- Mon enfant manque de confiance en lui
- Le meilleur moyen pour donner confiance en soi à son enfant
Valoriser notre enfant
Pour aider notre enfant à croire fort en lui, commençons par nous focaliser sur ses succès et ses atouts, afin de lui faire prendre conscience de ce dont il est capable… N’hésitons pas à lui rappeler régulièrement ses points forts de manière spécifique : ce dans quoi il est bon, et qui le rendra intéressant ou important aux yeux des autres. Plutôt que “tu es le plus drôle”, privilégions “Tu as vu comme tu as fait rire ta cousine l’autre jour avec ta blague ?“. “Dis donc, c’est fou les progrès que tu as fait au football, tu peux être fier de toi”. “Merci, cela m’a vraiment rendu service que tu m’aides à préparer la table pour les invités” !
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D’ailleurs, valoriser notre enfant, c’est aussi accorder de l’importance à ce qu’il dit, ce qu’il pense, ce qu’il fait. Par exemple :
- Écoutons-le lorsqu’il parle (sans finir les phrases à sa place s’il a du mal à s’exprimer…).
- Tenons compte de son avis sur tel ou tel point (plutôt purée de carottes ou épinards pour le dîner ? Tu préfères une sortie au jardin ou un jeu à la maison ?).
- Intéressons-nous à son univers (oui oui, les camions de pompiers et les tractopelles, c’est formidable !).
Enfin, essayons, chaque jour, de trouver un moment pour lui dire à quel point nous avons été fier de lui, à tel ou tel moment de la journée, pour telle ou telle raison.
L’aider à aller vers les autres
La sociabilité, cela s’apprend ! Il n’ose pas se mêler à un groupe d’enfants au parc ? On peut lui proposer de commencer par aborder (en restant avec lui au début si besoin) l’un d’eux, et de lui demander son prénom. Il y a de bonnes chances pour que l’autre enfant réponde, et qu’après quelques minutes, qu’ils se mettent à jouer ensemble… (ce sera alors le bon moment pour s’éclipser !).
Il a du mal à se faire des amis ? Pourquoi ne pas inviter un(e) petit(e) copain(ine) à la maison ?
Les activités extra-scolaires, comme un sport, de la musique ou du théâtre, peuvent aussi l’aider à prendre confiance en lui et à se sentir à l’aise dans un groupe, à condition bien sûr que l’activité lui plaise et qu’il prenne du plaisir à la pratiquer. Au besoin, on commence par une activité parent-enfant, puis une activité qu’il fera sans nous.
Le succès mène au succès !
S’il est d’accord (encore une fois, on ne force pas..), on peut également donner de petits challenges à notre enfant “timide”: dire bonjour à un autre enfant dans la rue, commander le pain à la boulangerie, poser une question à la bibliothécaire ou que sais-je encore… L’important étant de lui faire prendre conscience de tous ses petits succès et de ne surtout pas le dévaloriser en cas d’échec !
On peut aussi faire un « tableau des victoires ». Sur une feuille qu’il décorera à son goût, on dessine des cases. Il collera une gommette dans une case à chaque victoire, et prendra ainsi confiance petit à petit.
Pour finir, on ne le dira jamais assez : nous sommes le meilleur exemple pour nos enfants… Si nous sommes nous-même à l’aise devant l’inconnu, heureux de faire de nouvelles connaissances, et que nous prenons plaisir à recevoir des amis, il y a fort à parier que notre enfant le sera aussi un jour !
Cette petite « technique », c’est une des idées possibles pour renforcer l’estime de soi de son enfant. Nous les avons rassemblé dans le PACK « CONFIANCE EN TOI ». Pour le recevoir, gratuitement bien sûr, n’hésitez pas à renseigner votre email ci-dessous. Vous le recevrez illico dans votre boite mail.
Enfant timide : les écueils à éviter !
Pour prolonger la réflexion, voici quelques pistes à NE PAS suivre pour l’aider à vaincre cette timidité excessive… Parce que même en croyant bien faire, on peut parfois empirer les choses .
L’enfermer dans le stéréotype d’« enfant timide »
On a tous fait l’erreur un jour (enfin, moi je l’ai faite !) de justifier le comportement de notre enfant, qui refusait de dire bonjour par exemple, par un : « ne le prend pas mal, il est timide ! »… Or, on en a déjà parlé dans l’article “Timide, méchant, nul : Comment éviter de mettre nos enfants dans des cases ?”, ces étiquettes que l’on nous colle ont plus d’effets négatifs que positifs. En plus de nous faire perdre confiance, elles nous enferment pour longtemps dans un rôle dont il sera difficile de se défaire… Évitons donc de qualifier notre enfant de « timide », en particulier devant lui et en public ! Pourquoi, s’il refuse de dire bonjour ou de répondre à une question, ne pas dire plutôt : « il a besoin d’un peu de temps pour apprendre à te connaître » ?
Lui faire des reproches, l’humilier, se moquer
Personnellement, je suis plutôt de nature angoissée (si si !). Et il n’y a rien de plus inefficace, je crois, que l’on me le rappelle sans cesse, que l’on me fasse sentir que je devrais changer ma façon d’être, ou que l’on me dise « détend toi ! »… Cela a tendance à me stresser encore plus ! Par contre, si je suis au contact de gens sereins, qui ne se laissent pas envahir par le stress, cela m’apaise .
Pour un enfant timide, c’est un peu pareil. Plutôt que de lui dire : « tu pourrais faire un effort pour répondre quand mon amie te parle ! », n’est-il pas préférable de l’aider à se sentir plus à l’aise avec cette personne qu’il ne connaît pas ?
Il me semble également important de veiller à ne pas rire de lui en sa présence, car il pourrait mal interpréter nos paroles et se sentir humilié. On évite par exemple de raconter devant tout le monde qu’il fait encore pipi au lit ou qu’il ne sait pas manger proprement…
Le forcer à aller vers les autres
Dans le même esprit, obliger son enfant à dire bonjour, à jouer avec d’autres enfants, ou encore à parler en public, pourrait aggraver son malaise. Il aurait l’impression d’être incompris, et ne se sentirait pas respecté. Donnons-lui plutôt des clés pour surmonter cette timidité et laissons-lui le temps de le faire en douceur !
Le surprotéger, lui éviter toute situation difficile
A l’inverse, lui éviter toute confrontation avec des personnes et des situations nouvelles, sous prétexte qu’il est timide, serait tout aussi contre-productif : on risquerait, là encore, de l’enfermer dans le rôle du « timide ». Au passage, cela risquer le conforter dans le sentiment de « danger » devant l’inconnu.
Si, au parc, mon enfant a peur de monter sur un toboggan, vais-je l’éloigner définitivement de ce toboggan en admettant une bonne fois pour toutes qu’« il est peureux » ? Ou vais-je plutôt lui suggérer de commencer par la première marche, puis la deuxième, etc., jusqu’à ce qu’il soit capable de monter tout en haut et de redescendre seul ? Je vous laisse deviner .
Nous naissons tous avec des habilités plus ou moins développées. Certaines choses prennent du temps. Tout le monde n’est pas un fêtard extraverti et c’est très bien comme ça. Alors, aidons-nos enfants à surmonter leurs difficultés pour que cela ne se transforme pas en blocage, accompagnons-les avec amour… Le temps fera le reste. Et si, malgré tous vos efforts, vous avez l’impression qu’un blocage subsiste, n’hésitez pas à demander l’avis d’un pédopsychologue ou creuser du côté des médecines alternatives comme les réflexes archaïques, la microkiné ou encore la sophrologie.
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