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Que faire face aux personnes qui critiquent ou rabaissent notre enfant ?

Que faire face aux personnes qui rabaissent notre enfant

Certaines remarques de notre entourage adressées à nos enfants nous déplaisent, voire nous agacent :  “je n’aime pas les enfants capricieux”, “arrête de pleurer”, “tu es une petite fille méchante”. Comment réagir face à ces critiques ? Merci aux parents-lecteurs de CPMHK qui se sont prêtés au débat et nous ont partagé leurs témoignages inspirants. Voici un petit résumé et l’avis de Cool Parents Make Happy Kids sur le sujet !

Témoignages : réactions de parents quand on s’en prend à notre enfant

Comment réagir lorsqu’un adulte critique notre enfant, le rabaisse ou juge notre mode d’éducation ? Ce n’est pas toujours évident. Voici un petit medley de témoignages sur des points variés… et tout de suite après, nos conseils pour prendre de la distance et trouver le ton juste.

Prendre en compte les récentes évolutions de la compréhension du cerveau de l’enfant

L’avis de “Maman Chou” fait l’unanimité : ce genre de réflexion peut agacer !

Je déteste ça et j’essaie de reprendre les gens quand ça arrive de manière souple et diplomate bien sûr ! Je trouve ça injuste car ce sont toujours des remarques sur des comportements normaux d’enfants de cet âge.

Et quand on s’informe sur le développement des enfants et qu’on est pro “éducation bienveillante”, c’est agaçant de voir que beaucoup ont une vision erronée ou ancienne école des enfants et qu’ils restent sur leurs idées reçues par manque d’information, d’observation voire d’intérêt …”

En fait, ces réflexions nous agacent non seulement pour notre enfant, mais aussi (surtout ?) parce qu’en critiquant notre enfant, c’est un peu comme si on nous accusait d’être mauvais parent !

Critiquer notre enfant, est-ce que cela implique que nous sommes un mauvais parent ?

  • Pour une autre maman, c’est d’autant plus insupportable quand les remarques s’attaquent à notre bébé qui n’a même pas la parole pour pouvoir se défendre !

Quand notre fille était plus petite 2-3 mois, elle avait des coliques et notre famille commençait à dire “ben dis donc, quel caractère !” Nous avons dit tout de suite que nous n’aimions pas que de tels commentaires soient faits sur notre fille, surtout en sa présence ! Et qu’elle était bien évidemment trop petite pour faire des caprices ! Ils ont eu un peu de mal avec le fait qu’on leur impose quelque chose, mais si les remarques avaient continué, je pense que je les aurais vu de moins en moins. Avec mon mari, nous ne voulons pas qu’elle soit stigmatisée dès son plus jeune âge. Nous leur avons beaucoup expliqué notre point de vue. Finalement, ils n’en font plus trop. Heureusement…

S’assurer que notre enfant n’est pas blessé par ces propos

Ninou nous donne une de ses astuces :

Je rectifie auprès de mon fils en disant par exemple : Gaël n’est pas un enfant capricieux, il exprime simplement un besoin ou une émotion à l’instant T ! En insistant bien haut et fort pour que l’adulte se trouve mal à l’aise et réfléchisse un peu à l’ânerie qu’il vient de dire !

Stéphanie a sa petite phrase qui fait mouche :

Ici on ne punit pas. Si les punitions éduquaient, il y a belle lurette qu’il n’y aurait plus de crimes sur la terre. Je l’aime bien celle là !”

Apprendre le droit à la différence

Pour Presci :

Je pense sérieusement à faire faire des t-shirts pour mon fils de 2 ans “je ne suis pas mal-élevé, je suis autiste”. Non, parce que bon, les réflexions, ça va deux minutes, hein !

Ignorer les critiques

Et pour Natacha :

Ça dépend, parfois je ne réponds rien, surtout si la remarque est faite directement à mes enfants (5 mois et 2.5 ans) et je regarde la réaction de mon fils de 2.5 ans. À l’avenir, il aura parfois des remarques à l’école et je ne serai pas là pour le “défendre”, du coup je le laisse se forger son caractère. Mais si on me fait des remarques à moi sur l’éducation que je donne, je réplique et j’explique mon point de vue et que c’est comme ça puisque ce sont mes enfants !

En lisant ces remarques, je me suis dit que l’on pouvait distinguer deux choses : l’impact négatif que la remarque peut avoir sur notre enfant d’une part, et le sentiment que notre éducation est remise en cause d’autre part.

Quel est le sentiment qui nous traverse au moment de la remarque ? De la peine pour notre enfant que l’on sent blessé ? Ou de la colère, car on a l’impression que la personne nous juge, n’approuve pas notre éducation ou la remet en cause ?

Nos conseils pour répondre aux personnes qui critiquent ou rabaissent nos enfants

Avoir confiance en notre éducation, et (essayer de) ne pas être blessé par les remarques des autres

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Si c’est nous qui sommes atteints ou blessés par le commentaire, je pense que la solution est en nous. Les autres ne sont pas d’accord avec l’éducation que l’on donne, et alors ? On ne va pas les changer, et la meilleure façon de les convaincre est d’attendre quelques années (ou la semaine prochaine) : ils s’en rendront compte par eux-mêmes. L’important reste d’en être soi-même convaincu.

Oui, je sais pourquoi les enfants d’hier étaient plus sages que les enfants d’aujourd’hui (enfin, il parait  )… Et je suis tellement heureuse pour mes enfants qu’ils osent ne pas être sages, qu’ils osent dire ce qu’ils pensent et exprimer leur désaccord face aux grandes personnes. Je suis fière que mes enfants n’aient pas peur d’être eux-mêmes, d’exprimer leur joie haut et fort, de courir, de sauter, d’être vrais. Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, cela ne m’atteint pas, car je suis heureuse de les voir si épanouis, heureux et unis entre eux. Je ne vais pas rentrer dans un débat sur l’éducation avec des personnes qui ne veulent pas l’entendre, à quoi bon perdre son temps ? Je ne suis pas en colère contre eux, ils sont dans leur réalité, mais ce n’est pas la mienne.

Protéger l’enfant qui ne peut pas se défendre

La situation diffère lorsque ces remarques sont susceptibles de blesser directement notre enfant. Si l’enfant ne parle pas, on peut évidemment prendre sa défense. Comme dans les super-témoignages des Cool parents, inutile d’être agressif, on repositionne les choses face à la critique ou au commentaire blessant. Comme ça, l’enfant entend (et apprend) qu’on peut ne pas être d’accord tout en restant respectueux… et il glane au passage ce que nous pensons de lui ou de la situation (“Non, ce n’est pas qu’il est lent. C’est qu’il aime prendre le temps de réfléchir.”)

Mais si l’enfant sait bien s’exprimer cela me semble différent : comme pour une dispute entre frère et sœur, que gagnons-nous vraiment à intervenir ? On risque de décrédibiliser l’adulte, qui se sentira attaqué et aura tendance à se renfermer plutôt qu’à vouloir ouvrir le débat. Quant à l’enfant, ainsi défendu alors qu’il n’a rien demandé, il risque de croire que son parent sera toujours là pour le protéger et qu’il n’est pas capable de se défendre seul (“Je m’en fiche je vais le dire à ma mère !”) .

Apprendre à notre enfant à se défendre seul

Dans ce cas, le mieux est encore d’apprendre à son enfant à faire face seul à ce genre de critiques. Comment ? Un peu comme dans une dispute entre deux enfants...

D’ailleurs, si vous cherchez des astuces pour accompagner votre enfant vers plus de confiance en lui, je vous ai préparé le PACK “CONFIANCE EN SOI” – Tout pour que nos petits croient fort en eux. Vous y trouverez des pistes de réflexions et des conseils faciles à mettre en place pour guider votre enfant. Laissez-moi simplement votre email, et recevez-le gratuitement …

1/ Prendre d’abord soin de la “victime”

Il y aura toujours des personnes “toxiques”, on ne va pas les changer ni les isoler, donc autant apprendre à notre enfant à les gérer !

On rediscute de la scène avec notre enfant :

  • “Tu sais tout à l’heure quand Machin a dit que tu étais méchant ? Il faut que tu saches que je ne suis pas d’accord avec lui, tu n’es pas quelqu’un de méchant. Mais je pense qu’il s’est senti agressé, et ça l’a mise en colère. Du coup, il a pu dire des choses qu’il ne pensait pas. Dans ces cas-là, le mieux est encore de lui dire ce que tu ressens : “Je ne suis pas méchant, je suis en colère parce que j’ai eu l’impression que tu m’as refusé cette tranche de saucisson juste pour m’embêter sans raison. Et c’est ça qui m’a mis en colère contre toi”.
  • Tu sais tout à l’heure quand Mamie a dit que tu étais un petit garçon capricieux ? Je ne suis pas d’accord avec elle. Je pense qu’elle a mal interprété ta colère, qu’elle ne l’a fait pas exprès. Mais toi, tu peux l’aider à mieux  comprendre tes émotions, en disant simplement ce que tu penses : “Non je ne fais pas un caprice, je suis juste en colère car j’ai l’impression que l’on m’interdit des choses et que ce n’est pas juste ! Je ne comprends pas parce que je ne l’ai pas mérité !”

2/ L’aider à se détacher des mots des autres

Face à la violence et à l’agression des autres, il faut apprendre à notre enfant à prendre du recul, à se “détacher” de cette agression. Il faut l’aider à comprendre que si quelqu’un est en colère, ce n’est pas forcément de sa faute à lui. En fait, c’est peut-être simplement que cette personne est stressée, ou a mal interprété un comportement (ex : une blague mal perçue). D’ailleurs, la Communication Non Violente est une belle manière d’apprendre à nos enfants (et à nous ) à répondre et à s’exprimer.

Il faut lui apprendre à ne pas prendre les choses au pied de la lettre : ce n’est pas parce qu’on lui dit “tu es méchant” que c’est vrai… même si c’est un adulte qui le dit !

Ça n’est pas évident bien sûr… Mais à utiliser aussi pour l’aider à surmonter les problèmes qu’il rencontre à l’école, voir cet article : Aider notre enfant à surmonter les méchancetés de la cour de récré

3/ Face à l’accusation, lui apprendre à exprimer ses émotions

Ce qui est plus simple en revanche, c’est d’apprendre à l’enfant à exprimer ses sentiments car cela évite les malentendus et peut désamorcer bien des situations. En évitant d’accuser l’autre et en disant simplement ce qu’il ressent, l’enfant adopte un mode de communication positive et évite de braquer son interlocuteur. C’est une excellent façon de se défendre.

Et à force de lui donner des suggestions de réponses qui vont dans ce sens, et de lui montrer l’exemple, lui aussi prendra le pli (il faut parfois plusieurs années évidemment !).

À la maison, Joy et Léon ne sont pas toujours capables de réagir de la meilleur des manières, mais quand je les entends dire “Je suis fâchée / Je suis triste” plutôt que “Tu es méchant”, je me dis qu’on va dans le bon sens !

Prendre un temps pour poser les choses à la personne “qui critique”

Tout cela ne nous empêche pas de prendre un petit moment pour parler calmement, et en tête-à-tête, à la personne qui “agresse” régulièrement notre enfant. Même si la critique vient des grands-parents ou des beaux-parents, on peut évoquer le sujet calmement. On aura d’ailleurs beaucoup plus de chance qu’elle nous écoute si on ne la remet pas en cause devant notre enfant (ce qui risquerait de l’humilier et aussi de la décrédibiliser). Là encore, rien de mieux que d’exprimer ses sentiments : “Tu sais, je suis vraiment embêtée, car maintenant j’ai une boule au ventre à chaque fois que je dois passer des vacances avec vous. Je me sens épiée et critiquée. C’est de plus en plus dur pour moi. Je n’ai pas envie d’en arriver au point où nous déciderons finalement de ne plus venir. J’ai l’impression que notre enfant aussi en souffre. Il se sent critiqué, mal aimé, et cela empire ces mauvais comportements, etc.”

Protéger son quotidien des personnes trop toxiques

Si la personne toxique est une personne que nous voyons quotidiennement, cela peut devenir nocif. Mais avant de cesser toute relation, l’essentiel est de bien étudier la façon dont réagit l’enfant, et d’en parler avec lui. En tant que parent, on veut à tout prix protéger notre enfant mais parfois, cela lui passe au-dessus de la tête, ou il est capable de prendre le recul nécessaire pour ne pas pâtir de certaines réflexions. Dans ce cas-là, ça serait dommage d’en faire un fromage alors que notre enfant le vit bien !

Si l’on voit qu’il en souffre en revanche, il ne faut pas hésiter à lui faire prendre ses distances.

Tout un sujet à méditer, et pas toujours facile à appliquer .

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Commentaires

51 thoughts on "Que faire face aux personnes qui critiquent ou rabaissent notre enfant ?"

  1. Nozay dit :

    Bonjour, moi même étant encore qu’une jeune femme, j’ai vécu des critiques assez blessantes depuis ma tendre enfance.
    Ma famille elle même me critiquait, mes amies et c’est la chose la plus désagréable de recevoir un moindre jugement sur des personnes avec qui ont avaient confiance.
    Je n’ai que 15 ans et j’ai encore beaucoup de mal avec tous sa, j’évite de voir trop souvent ma famille pour ne pas me sentir mal.
    Donc à tous les parents qui voyent sa, sachez que les remarques que vous faites sur vos enfants les touches de plus en plus, dite des chose qui peuvent être plus positif pour eux.

  2. aude dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec le fait de s’opposer fermement aux personnes qui rabaissent un enfant ou émettent des remarques désobligeantes qui pourraient miner sa confiance en soi. Je ne suis pas d’accord avec une vision totalisatrice qui refuse de considérer que l’autre puisse légitimement exprimer qu’il est dérangé par le comportement de mon enfant ou bien par le mien en tant que parent, dans la mesure où je lui impose par exemple un enfant se comportant de manière incorrecte dans l’espace public (par exemple bus) ou au cours d’un instant de sociabilisation régi par certaines règles collectives (par exemple repas ou visite). Bienveillance oui mais pas au prix d’un minimum de bienséance, ce sont des règles de vie en société non argumentables et non négociables que nombreux parents positifs oublient malheureusement au nom de la liberté de leur enfant et qui gâchent le vivre ensemble. Cela m’est arrivé un certain nombre de fois de recevoir la visite de différents amis avec leurs jeunes enfants (je ne parle pas de tout petits de 3, 4 ou 5 ans) qui au nom du principe de bienveillance, ne disaient meme pas bonjour en rentrant chez moi, refusaient de me laisser une place pour m’asseoir ou bien se permettaient d’émettre diverses remarques assez désobligeantes et incongrues. Il faut appeler un chat un chat et souligner le manque d’éducation dans ce cas là, même si les parents sont vexés, car c’est eux qui s’avèrent incorrects dans ce cas.
    Il faudrait faire la différence: entre quelqu’un qui s’adresse directement à l’enfant en lui imposant au passage une étiquette (par exemple ‘tu es ceci…’) ou a fortiori quelqu’un qui perdrait son sang froid en osant réprimander sévèrement l’enfant et quelqu’un qui s’adresse aux parents de cet enfant pour leur signifier que ce qu’ils ‘laissent faire’ nuit aux autres. Laisser faire un enfant au nom de la positivité n’est pas toujours la solution, il faut parfois savoir prendre position eu égard aux autres quand on veut vivre dans une société qui soit régie par le respect de soi-meme mais AUSSI d’autrui (le cas échéant cela veut dire intervenir, pas seulement en cas de danger imminent).

  3. Elisa dit :

    Bonjour, qu’est ce qu’on peut faire si c’est l’un des parents qui a des fois les comportements toxiques” et il n’est pas intéressé par l’éducation, parents cool :/

  4. Naelle dit :

    Merci pour cet article ! Il va m’être très utile avec ma belle famille…

  5. maj dit :

    Bonjour,
    à la fin d’un après-midi au parc, ma fille (3 ans) jouait seule sur un toboggan. Un garçon d’environ 10 ans accompagné de son grand-père sont arrivés, le garçon jouait à donner des coups de pied dans des cailloux dans notre direction. Au bout d’un moment, il a voulu jouer au toboggan, il a bousculé ma fille alors qu’elle grimpait à l’échelle pour lui passer devant. Je me suis alors approchée, je n’ai rien dit. Juste après, ma fille a glissé le long du toboggan, et au lieu d’attendre qu’elle se soit relevée, le garçon a glissé les pieds bien en avant et l’a éjectée violemment du toboggan. Ma fille pleurait, le grand-père regardait sans rien dire, j’ai pris ma fille dans mes bras pour la consoler, et j’ai dit au garçon “Je comprends que tu as envie d’aller vite sur le toboggan mais j’aimerais que tu attendes que ma fille descende avant de te lancer car elle pourrait être blessée et avoir peur”. Il m’a répondu “Oui oui”. Un instant plus tard, ma fille est remontée sur le toboggan, a glissé, elle était encore assise lorsque le garçon a sauté sur le bas du toboggan pour le remonter à l’envers, avec un grand sourire, il lui a donné un grand coup de talon sur la main alors qu’elle se relevait. Sincèrement, j’ai ressenti une immense fureur à l’intérieur de moi, j’ai pris ma fille dans mes bras, me suis occupée d’elle, quand elle a été calmée/soignée (et quand j’ai moi aussi été calmée), je me suis approchée du garçon, son grand-père était juste à côté, et j’ai dit au garçon “Je ne comprends pas ton attitude, je ne comprends que tu puisses avoir envie de lui faire du mal, c’est pratiquement encore un bébé, elle ne faisait que jouer… qu’est-ce qui s’est passé à l’intérieur de toi ?”, il m’a répondu en criant “C’est pas un jeu de bébé, elle a qu’à aller ailleurs, là où c’est pour les bébés, je fais ce que je veux, c’est bien fait pour elle !”, je lui ai répondu “Même quand on pense avoir raison, on n’a pas le droit de blesser une autre personne”, son grand-père m’a coupé en me disant que je n’avais pas le droit d’engueuler son petit-fils, que c’étaient des histoires d’enfants et que je n’avais pas à m’en mêler. Lorsque j’ai commencé à répondre que je ne l’avais pas engueulé mais que, face à son inertie à lui, je ne pouvais pas ne pas intervenir en voyant un garçon de cet âge agresser et carrément martyriser ma fille de 3 ans, il m’a traité de sale pute, m’a dit de fermer ma gueule et a dit à son petit-fils “Viens mon biquet, on va manger une glace, ne t’inquiète pas, c’est une tarée”. J’aimerais savoir ce que je devais faire : Laisser faire sans rien dire parce que ce garçon n’est pas le “mien” ? Empêcher ma fille de jouer ? Comment réagir avec “bienveillance” face à ces agressions répétées ?

    1. Hélène dit :

      Vous avez malheureusement fait l’expérience d’un enfant roi éduqué par une famille de “racailles”. Où le grand-père montre un bel exemple en utilisant l’insulte sexiste la plus dégradante qui soi pour excuser le comportement tyrannique de cet enfant qui ne mérite qu’une bonne claque tout comme son “papy” !

    2. Antony dit :

      Vous avez eu raison de quand même aller voir le garçon surtout face à l’indifférence du grand père, mais peu être que vous avez un peu froissé ce jeune garçon quand vous lui avez dit <> <>
      JE PENSE QU’IL À PRIS ÇA COMME UNE ATTAQUE OU COMME UNE ENGUEULADE ET ÇA L’A A ENERVÉ DONC IL VOUS A RÉPONDU MÉCHAMMENT… C’EST PAS BIEN GRAVE !😉😉
      PEU ÊTRE QUE LE MIEUX AURAIT ÉTÉ DE SIMPLEMENT DEMANDER AU GARÇON S’IL Y AVAIT UN SOUCI AVEC VOTRE JEUNE FILLE, IL AURAIT SÛREMENT RÉPONDU AVEC MOINS D’HOSTILITÉ ET VOUS AURIEZ ÉTÉ EN MESURE DE TROUVER UNE SOLUTION TOUS ENSEMBLE PR QUE TT LE MONDE Y TROUVE SON COMPTE!!😉😉
      Si jamais IL VOUS DEMANDE DE PARTIR : PAS GRAVE restez l’adulte classe que vous êtes et CÉDER LUI LE TOBOGGAN PR ENVIRON 30MIN le temps que tout le monde reprenne un peu son calme!😉👍!! Vous pouvez éventuellement lui dire <> assez gentillement pour au moins que la fille obtienne des excuses!!.😉😊 Sachez que vous avez bien fait, VOUS AVEZ AGI EN MÈRE FORMIDABLE ET EXEMPLAIRE !! !!😊👏 et que celui eu un comportement execrable et c’est le grand père,
      le jeune garçon a sûrement été un peu froissé mais il a tout de même été grossier… QUOI QU’IL EN SOI NE VOUS TORTUREZ PAS VOUS AVEZ TRÈS TRÈS BIEN AGI franchement vous devez être une bonne mère !!!😉😉
      BONNE CHANCE À VOUS PR LA SUITE !! VOTRE FILLE A BEAUCOUP DE CHANCE DE VOUS AVOIR !!😉

      Je suis ado de 16ans qui a très bon coeur et si vous avez besoin d’un nouveau coup de main je repondrai avec plaisir !😉

  6. Anne dit :

    Article constructif, j’ai juste trouvé dommage dans les exemples où lon explique à l’enfant la situation avec “machin” il s’agisse les 2 fois de “elle” laissant entendre que les critiques viennent forcément de femmes

  7. Nad dit :

    Bonjour,
    J ai moi même dit à une amie que son fils le mène par le bout du nez, qu il est méchant avec elle et qu il ne le fait pas “pas exprès” car quand je le garde il écoute et ne se permet pas de me taper des crises terribles chaque seconde. Je lui ai dit que je pensais qu utiliser le fait qu il est TDAH n excuse en rien un comportement envers les autres enfants. Elle n est pas super cool avec lui non plus et a probablement eu des réactions difficiles à changer mtn. Mon amie s est fachée très fort contre moi.
    Je lui ai dit que tout de même, son fils mérite de se faire remettre en place autrement qu avec des cris et des tirages d oreille, simplement en le mettant à réfléchir un moment (à 4 ans et demie je crois qu il est assez grand). Enfin, j ai mal fait à lui dire, mais je ne pouvais plus supporter son comportement de petit tyran. Il est intelligent et si on ne l excuse pas il comprend.
    Enfin, toujours est il qu elle n a rien compris, qu elle m a traitée de tous les noms et bloquée carrément sur whatsapp…
    Je voulais simplement mettre un commentaire qui part de l autre côté, du côté du parent qui éduque ses enfants de manière positive, mais qui s est permis de faire une remarque négative sur un enfants, la première fois dans ma vie…

  8. Danielle dit :

    Vraiment bien expliqué et à mettre en pratique !!!
    J’ai partagé sur FB pour mes amis et… les parents de ma petite fille 🙂

  9. laeti dit :

    Bonjour,
    On demande à des enfants de ne pas faire ce que nous acceptons des adultes. Il y avait une fête à la maison; mon fils de 2 ans et demi ne voulait pas rester à table ni mange: il préférait jouer! Une invitée l’a sévèrement grondé car il ne mangeait pas le quinoa, puis son époux (de 60 ans) a refusé que je lui serve du quinoa car il n’aime pas (alors qu’il n’en a jamais mangé)!
    Si un enfant casse par inadvertance un objet on va l’engueuler mais si demain je cassais une assiette parce que j’ai pas fait attention et que mon marie me crie dessus est-ce que je l’accepterai?

    1. Pauline dit :

      …c’est quand même gonflé de la part de l’invitée de le gronder alors que vous êtes là !

      1. Antony dit :

        OUAIS elle a exageré !

  10. Joséphine dit :

    Bonjour, merci pour cet article, une nouvelle fois très éclairant. Il pose la question de la place de l’enfant. L’entourage passe son temps à me dire que mon fils n’est pas à sa place d’enfant, car il a envie d’argumenter, de donner son avis… Il ne se laisse pas du tout faire par des adultes qui le remettent en place, surtout quand il se sent agressé. Il m’arrive d’être fier de son courage et de sa capacité à verbaliser les choses. Récemment, au ski, il venait de poser ses chaussures dans une sorte de casier. C’était le seul emplacement libre. Un affreux bonhomme lui a dit que c’était sa place. Mon fils a répondu qu’il n’y avait pas de place attitrée, et que ce n’était pas plus celle de ce monsieur que la sienne. Ce en quoi il avait parfaitement raison. Et ensuite il lui a tenu tête pendant un petit moment. Ceal ne le dérange pas du tout d’argumenter avec un adulte, et il le fait sans jamais s’énerver. Sauf que cela donne le sentiment qu’ils sont d’égal à égal dans la relation. Or c’est un encore un enfant de 9 ans, ce qui peut donner aux autres le sentiment qu’il est insolent. Je m’interroge beaucoup sur ce sujet. N’hésitez pas à apporter vos points de vue.

  11. Constance dit :

    Un petit clin d’œil pour compéter la suggestion de Presci !
    En salle d’attente de praticiens paramédicaux pour enfants, j’ai lu cette interpellation au mur : “Je ne suis pas mal élevé, je suis autiste. Et moi aussi, je vous trouve bizarre…”
    Autant vous le dire : j’ai adoré !

  12. géraldine dit :

    bonjour,je suis maman de 4 enfants de 17ans,15ans,12ans et bientot 6 mois! quand ma petite avait 3 mois,la caissière du supermarché m’a emandé “elle est gentille ou pas”? je lui ai demandé si elle avait déjà rencontré des bébés méchants! elle a fini par m’expliquer qu’elle voulait savoir si elle faisait ses nuits!!!donc elle associe la gentillesse à faire ses nuits !!!super réducteur pour mon bébé ! je suis restée calme et assez froide(à l’int”rieur j’étais en éruption !) et lui ai expliqué que la gentillesse et la méchanceté ne s’appliquait pas à un but de chou de 3 mois,qu’elle ne connaissait pas la différence entre le bien et le mal et que se réveiller la nuit était une nécessité pour elle,pas un “caprice”!! 3 mois après je n’arrive pas encore à comprendre cette question stupide,j’ai trouvé celà très discriminant pour ma puce ,tu dors toute la nuit tu es gentille…tu réveilles tes parents tu es méchante…au secours la connerie de certains !!!merci pour votre article!

    1. May dit :

      Peu après la naissance de mon fils, une dame dans la rue a demandé à ma fille de 3 ans si son petit frère était gentil. Comme elle ne répondait pas, la dame a reposé la question. Ma fille a répondu “non”. La dame était choquée, “comment ça il n’est pas gentil? Pourquoi Tu dis ça?”. Réponse de ma fille, “Bin il pleure beaucoup”. “Oui mais ce n’est pas bien de dire ça!” J’ai répondu, vous lui posez une question, elle donne sa réponse! J’étais furieuse contre la personne mais ça m’a permis de parler du fait que ce n’est pas toujours facile d’avoir un petit frère…

    2. Claire dit :

      J’ai eu exactement la même question de la part d’une de mes tantes quand ma fille avait 2 mois ! “Elle est gentille ?”… Ne voulant pas être “méchante” avec cette tante qui est, malgré cette question débile, une “gentille” personne que je ne vois pas souvent, je me suis montrée tout simplement perplexe, ne comprenant pas sa question ! Elle s’est vite rectifiée :”Je voulais dire: elle est elle sage ?” (De mieux en mieux ! Être sage 2 mois !!!) Et là, je lui ai simplement répondu :”Ben elle a beaucoup de coliques et ce n’est pas facile tous les jours mais je crois qu’elle en souffre beaucoup plus que nous !!!” Je crois qu’elle s’est rendue compte de la stupidité de sa question et la discussion s’est arrêtée là !

  13. Louise55 dit :

    Bonjour,
    Aujourd’hui, mes enfants sont parents à leur tour, Je n’intervient jamais dans l’éducation qu’ils pratiquent même si je ne suis pas toujours d’accord.
    Lorsqu’ils étaient petits j’ai beaucoup laissé faire, encourageant leur créativité, et leur estime de soi.
    A l’époque déjà les critiques sur l’éducation étaient légion. Souvent je répondais que je n’ai jamais vu un enfant parfait, même pas les leurs et que par conséquent, ils n’avaient pas de leçons à me donner ou à donner à mes enfants.
    Aujourd’hui, avec le recul, je constate que la seule chose importante qu’on peut transmettre à son enfant c’est l’assurance qu’on l’aime de façon inconditionnelle et qu’on sera toujours là pour le soutenir dans ses choix, conforme ou non à nos propres idéaux.

  14. J. dit :

    Bonjour,
    Auriez vous quelques conseils à m’apporter.
    Il faut d’abord que je commence par le debut. J’ai eu une enfance très heureuse, des parents aimants mais maladroits… j’ai souvent été rabaissé (et le suis toujours) mais ce n’est pas intentionnel, du moins pas dans le but de blaisser. Mais des qu’il y a du monde c’est plus fort qu’eux (petite c’etait du genre, elle est chiante pr l’habiller…, ado ct l’ecole c pas son truc ca ne le sera jamais, adulte c elle en veut tjrs plus elle n’est jamais contente…)
    Me voici maintenant maman a mon tour d’un petit bonhomme de 15 mois et je m’aperçois que je fais pareil que mes parents ( bebe ne marche pas et comme parfois j’ai des questions de la part des gens je reponds “penses tu c un patapouf…” “il ns pete le dos vivement qu’il marche” ” c pas l’âge idéal” sur le coup ça m’echappe et une fois que je rentre je m’en veuxterriblement…. avez vous des astuces pr que nous parents on ne reproduisent pas notre schéma. Car malheureusement je devalorise mon fils finalement par crainte qu’on le fasse a notre place… #apprentimum #maladresse #ilnestjamaistroptard #reparerseserreurs

    1. Constance dit :

      Bonjour J, avez-vous pu trouver du soutien dans vos recherches ? Je ne suis pas une pro, je suis une maman en difficultés moi aussi. Et je pense indispensable de se faire aider et ne pas rester seule. N’hésitez pas à m’écrire ou à écrire à Charlotte (rédactrice de ce blog) si vous ne savez pas vers qui vous tourner !
      Constance
      [email protected]

    2. Ana dit :

      Bonjour J.,
      J’ai une astuce qui fonctionne bien pour moi. Pour chacune de ces phrases qui t’echappent, situations typiques où tu n’a pas la repartie que tu souhaiterais, tu prend une feuille, tu décris la situation, puis tu réfléchis à la réaction que le parent que tu voudrais être aurai dans cette situation. Tu peux écrire la réponse que tu voudrais prononcer quand par exemple on te demande s’il marche. Il faut que ce soit quelque chose qui te parle vraiment et que tu peux vraiment t’approprier. Et tu relis cela régulièrement, tu te visualises le prononçant dans une situation qui a vraiment eu lieu, et chez ça rentre, ça m’aide aussi à changer ma manière de voir les choses dans ma tête :-).
      Bonne suite et n’oublies pas que tous les parents culpalisent pour quelque chose donc essayer de progresser c’est génial, mais faut rester bienveillant avec soit même aussi 😀

      1. cilou dit :

        ca a été posté il y a un moment mais je suis d’accord sur l’idée de se préparer des phrases “retour a l’envoyeur” 😉 pour le fait qu bébé marche ou pas? vous pouvez répondre non mais il sait grimper au mur et faire de la plongée XD ou pas encore mais il connait l’encyclopédie par coeur…..l’humour désamorce beaucoup de conversations pièges 😉

  15. Evan Boissonnot dit :

    Bonjour

    Quel article instructif !
    De nombreuses fois, je me suis tu devant mes enfants, et pourtant au fond de moi ça bouillait.
    Je lui en parlais après, pour leur expliquer, pour les aider à comprendre.

    Car comme tu dis, nous n’avons pas à changer le point de vue des autres. Pourtant nous pouvons mettre une couverture de protection qui nous aide à éviter à toute notre famille de nous brûler face à ce genre de remarques.

    L’important, c’est d’aider nos enfants à se construire, avec l’éducation qu’on leur apporte.
    ll faut aussi qu’ils se protègent face aux “méchants” de ce monde.

    A plus tard
    Evan

  16. Lolo dit :

    Ce que vous prôner est la communication non violente. Au fil des lignes je me retrouve quelques années en arrière à lire les bouquins de Rosenberg.

  17. caroponteau dit :

    Bonjour je suis maman d un petit Ethan de 2 ans que était en crèche et les nounous n arrêtaient pas de me dire qu il était si ou ça alors que les comportements vises sont des comportements normaux pour son âge mais ils lui ont mis cette étiquette et son comportement était devenu pire que la normale donc finalement j ai décidé de l enlever de la crèche et tout va mieux !

    1. Maya dit :

      Oh je suis heureuse de lire ce message. J’ai eu le même soucis et j’ai fait exactement la même chose.

  18. Virginie dit :

    Super article, merci!
    Le seul bémol que je souhaiterai exprimé c’est sur cet extrait là :
    “Je n’ai pas envie d’en arriver au point où nous déciderons finalement de ne plus venir.”
    Il pour moi culpabilisant et peut rendre la personne en colère. Peut être qu’il faut simplement ne pas la dire…car il y a déjà cette partie ci ” j’ai une boule au ventre à chaque fois que je dois passer des vacances avec vous. Je me sens épiée, critiquée.” qu’il faut digérer!
    Merci

  19. Dantour dit :

    Bonjour,
    Je trouve cet article intéressant et instructif cependant je ne suis pas entièrement d’accord avec toutes les solutions que vous préconisez.
    Dans une relation adulte-enfant ce dernier est forcément en position d’infériorité et le laisser se dépatouiller avec un adulte qui lui fait une réflexion négative est le placer en situation d’intense insécurité émotionnelle.
    Si nous réussissions à être de bon.nes communicant.es en CNV nous pourrions devenir capables de répondre nous-mêmes à un adulte en ne l’agressant pas et dans ce cas l’enfant d’une part se sentirait défendu, d’autre part prendrait conscience qu’il y a plusieurs manières de concevoir l’éducation des enfants et que ses parents savent argumenter sur la validité de la leur sans agresser l’agresseur.se et ainsi entendrait les arguments échangés de part et d’autre – ce qui permettrait de lui demander plus tard ce que lui-elle en pense et ainsi lui apprendrait à savoir répondre sans “impertinence” s’il/si elle se trouvait seul.e face à une personne l’admonestant.
    Il ne faut cependant pas oublier que – comme vous le dites si bien dans une de vos vidéos – les personnes qui se placent dans une relation d’autorité (donc en position de “supériorité) considèrent comme de l’insolence le fait qu’un.e “inférieur.e” ose argumenter et se sentent d’autant plus humiliées et remises en causes que les arguments de la personne qu’ils/elles agressent sont pertinents (surtout quand ils émanent d’un enfant !).
    S’il s’agit d’un adulte qui n’a aucune relation sociale d’autorité vis à vis de l’enfant, celui/celle-ci peut répondre sans que cela ait trop de conséquences sur son vécu quotidien mais l’expérience de nombreux enfants et surtout adolescent.es autour de moi m’a prouvé que dans le milieu scolaire savoir argumenter intelligemment était considéré comme mettre l’enseignant.e en difficulté (saper son autorité-autoritariste -> il y a plusieurs formes d’autorité…) et donc comme la forme maximale de l’insolence….
    Il me semble donc qu’il est important qu’à travers les discussions que l’on peut avoir avec un.e enfant lors des agressions subies autour de son éducation de l’informer qu’il y a plusieurs façon de concevoir les relations adultes-enfants et que les jugements portés sur eux.elles par certain.es adultes ne sont pas forcément pertinents mais qu’il est préférable de ne pas les discuter.
    J’ai connu des enfants qui, parce qu’il.elles ont osé discuter sur la compréhension de textes littéraires ont été mis.es en grave difficulté par leurs enseignant.es – jusqu’à être exclue de l’établissement pour l’une d’elle – ce qui lui a été finalement bénéfique (même si le fait de perdre ses ami.es ne lui a pas fait voir les choses sous cet angle…) puisqu’elle a eu son bac avec mention et suit brillamment des études à l’université ! Rares sont les enseignant.es qui apprécient les enfants “différent.es”…..
    Il m’apparait donc que l’on ne peut même pour “les renforcer” laisser les enfants se dépatouiller seul.es avec des adultes toxiques, il me semble que ce serait comme dire : “je ne vais pas lui mettre un manteau en hiver car il faut qu’il/elle apprenne à supporter le froid”.
    C’est donc à nous de les défendre petits en trouvant des formulations qui ne remettent pas en cause les bonnes intentions des personnes agressives…
    Vaste chantier mais peut-être un.e auteur.e a-t-il/elle déjà commencé à le défricher ?

    1. MB dit :

      Point de vu très intéressant. En effet si un auteur s’est déjà attaqué au sujet, n’hésitez pas à communiquer des références!
      Merci à tous

    2. Lictor dit :

      Je pense que c’est aussi une question d’enfant et de contexte général. Chaque enfant a son caractère. Je sais que mon fils est généralement capable de se défendre lui-même, du coup venir le faire à sa place serait le dévaloriser. Au parc, il gère généralement les conflits entre enfants lui-même aussi, probablement mieux que je ne le ferais. Sachant que les parents ne peuvent pas toujours être là et que notre rôle, c’est aussi de lui donner des outils pour sa vie future. Et aussi de créer le bon contexte.
      Après, il est dans un contexte qui est généralement bienveillant. Mes parents, qui s’en occupent souvent, sont d’anciens hippies et trouvent normal de respecter ses sentiments et son autonomie. Nous avons fait le choix de le mettre en école Montessori, du coup l’autonomie et une éducation non violente sont la norme à l’école. Le contexte général est plutôt cohérent.
      Cependant, rien n’est parfait. Les adultes ne sont pas infaillibles, les camarades eux-mêmes peuvent être agressifs. Il a aussi été en centre de loisir dans le public – la première expérience a été catastrophique, il s’est fait hurler dessus par un adulte parce qu’il s’était trompé de section. Mais c’est justement une bonne chose sur le long terme, d’avoir l’expérience des deux modèles. Nous lui avons longuement expliqué en quoi son école était un peu différente, pourquoi nous avons fait ce choix – la lecture du Petit Nicolas a été un bon moment pour découvrir le monde de l’éducation à l’époque de ses grands-parents et un peu de ses parents.
      Et personnellement, je suis favorable à ce qu’il contexte une décision injuste d’un adulte et l’exprime. Les conséquences éventuelles, c’est à nous de les gérer, mais nous n’allons pas lui demander de s’écraser face à l’autorité. Personnellement, je ne me suis jamais privé d’exprimer des désaccords avec mes enseignants sans que ça me porte préjudice, je ne vais pas dire à mon fils de se taire. Lui apprendre comment le faire sans froisser, oui, c’est de l’empathie, mais ne rien dire, non.
      Mais je dirais que d’avoir un contexte généralement bienveillant, ça lui permet d’avoir la bonne attitude quand le contexte ne l’est pas. Il y a eu des problèmes de “jeu de la bagarre” à son école (comme quoi ça arrive partout), nous avons vu l’équipe enseignante, mais c’est lui-même qui a argumenté la solution et je trouve que c’est une excellente attitude. Il sait aussi que normalement un adulte est bienveillant, mais qu’un adulte, y compris ses parents, est aussi faillible, peu être fatigué, énervé. Ou encore qu’il peut y avoir des quiproquos (qui se sont multipliés au moment de la découverte de la théorie de l’esprit) – et dans ce cas l’attitude en tant que parent, c’est plutôt d’expliquer les sentiments de l’autre, de déclencher le dialogue et de laisser faire mon fils et l’adulte.
      Pour en revenir au manteau, l’autonomie, c’est aussi d’avoir le droit de se mettre en difficulté. Si mon fils insiste pour sortir sans manteau, il sort sans manteau – au pire on l’emmène dans le sac. Même chose pour les repas, il n’y a jamais eu d’obligation de finir ou de manger tous les aliments, quitte à constater que certaines choses ne sont pas de bonnes idées.

      1. Free dit :

        Dantour votre avis est très intéressant. J’ai beaucoup aimer cette article mais effectivement le fait de laisser un enfant de deux ans se défendre seul face à un adulte toxique m’a également déranger. J’ai d’abord pensé qu’il vaut mieux prendre sa défense pour ainsi qu’il est conscience qu’il aura toujours le soutien d’un adulte. Mais j’aime votre position de lancer un débat positif devant l’enfant, peut être même avec lui, permettant ainsi de lui apprendre à se défendre lui même. Tout en lui montrant que les adultes peuvent avoir des points de vue différent tout en étant capable d’en parler. Quoi qu’il en soit protégé un enfant pour qu’il ce sente soutenue évite aussi que le jour où un adulte ou un enfant dépassera les limites, il pense devoir ce défendre seul alors que cela est impossible. Merci en tout cas pour votre avis.

  20. delpheene dit :

    Bonjour,
    Merci pour cet article très interressant. Par contre je lis “oui, je sais pourquoi les enfants d’hier étaient plus sages que les enfants d’aujourd’hui”. Et bien moi j’aimerai bien savoir pourquoi? Tous les “petits” de la famille sont très vifs, pas docile du tout… Mon fils de 3 ans, j’en parle pas! Alors que nous étions des enfants sages et que nos parents ne se posaient pas toutes ces questions… Merci!

    1. Dantour dit :

      Bonjour,
      J’ai 67 ans et j’ai toujours entendu dire que les enfants d’avant étaient “plus sages” que les enfants d’aujourd’hui : la preuve par la “guerre des boutons”…
      Sinon cette phrase est récurrente depuis les premiers textes écrits il y a des milliers d’années…Donc…

      1. Louise55 dit :

        Tellement d’accord, Platon disait déjà que les enfants d’hier étaient mieux élevés. Si on devait suivre cette logique…

    2. oops dit :

      Cette phrase m’a fait tiquer aussi, car elle existe depuis l’Antiquité : on en a des traces de cette période, mais c’était sans doute le cas dès l’aube de l’humanité ! ;P
      Parfois, on entend que c’est lorsque les hommes ont perdu leur position dominante sur la femme (elle a eu une âme, puis le droit de travailler, le droit de vote… et on ne peut même la battre et la violer, c’est dingue, non ?!!) que les parents ont perdu leur autorité sur leurs enfants. J’ai lu ça dans “les murs sont des fenêtres”, je crois.
      Il y a aussi les écrans, qui reviennent comme source de problèmes… Chez nous il n’y en a pas (pas de TV, pas de tablette ni téléphone en libre accès), j’ai 4 filles : je mets au défi n’importe qui de les trouver “sages” plus de quelques minutes ! 😛
      L’aînée a eu son premier plâtre à 2 ans, Miss2 grimpe aux arbres (jusqu’à 6m de haut depuis qu’elle a 4 ans…), Miss3 est très pertinente (elle relève toutes les incohérences, incroyable : on dirait un adulte dans un corps d’enfant !), Miss4 sait très bien se faire entendre (à 11 mois, ses sœurs ne peuvent pas lui piquer un jouet sans que je sois au courant !).
      Les enfants ne sont pas des “demi” personnes, mais des personnes à part entière. Oui, parfois c’est épuisant de les côtoyer, comme c’est épuisant de côtoyer ces vieux qui laissent crotter leur chier sur le trottoir, qui ne savent pas envoyer un sms (passer des plombes au tel juste pour savoir quoi ajouter sur la liste de course, pfff), ses adultes qui fument dans la rue (je n’arriverais jamais à comprendre qu’un truc toxique pour les autres puisse être en vente libre et autorisé dans l’espace public…), ces automobilistes qui se pensent prioritaires, ces costumes-cravates qui lâchent la porte au nez des gosses ou qui doublent vite la femme enceinte dans la file d’attente…
      Bref, les autres sont toujours un peu pénibles, quand même… Qu’est-ce qu’on serait bien avec que des clones de nous-mêmes ! Ou tout seul sur une île !
      5 min, et après, on s’ennuierait… ;P

      1. Lictor dit :

        J’ai eu la télé dans ma chambre à partir de 8 ans, j’étais relativement sage quand même 😉 Par contre, quand mon père raconte les bêtises qu’il faisait à l’école, je n’aurais jamais osé les faire et je doute que les enfants d’aujourd’hui oseraient – et pourtant à son époque, les profs répliquaient par les coups (il a encore une oreille décollée d’avoir été soulevé avec par un prof), comme quoi ça ne rend pas plus docile que ça…
        Après, ce qui change, ce sont les modalités de la révolte des enfants. A l’époque de mon père, on pratiquait surtout le coup collectif, flamboyant et la punition qui allait en suivre était assumée. Mon époque a plutôt à une contestation plus politique et intellectuelle. L’époque de mon fils semble être plutôt à l’argumentation systématique.
        Je ne sais pas si l’intensité ou la fréquence est réellement différente. Mais les modalités changent, ce qui la rend souvent insupportable d’une génération à l’autre. Mon père trouve naturel de balancer des bombes à eau par la fenêtre (il le fait d’ailleurs toujours ;), mais je crois qu’argumenter 15 minutes pour mettre ses chaussures, ça le dépasse un peu quand même…

        1. oops dit :

          Les bombes à eau me rendraient bien plus dingo que l’argumentation à tout bout de champs !!! oO
          Je supporte de moins en moins les “vieux” à mesure que mes enfants grandissent : je n’arrive pas à comprendre leur râleries, alors que leur génération a eu tellement de chance, et que ce sont leurs petits-enfants qui vont payer la facture de la pollution, du réchauffement climatique, etc… J’avoue que le papyboum m’inquiète beaucoup : ils vont être plus nombreux à voter pour leur propre confort que les jeunes qui devront assumer les choix égoïstes de leurs ancêtres. J’espère que le réchauffement climatique causera suffisamment de canicules pour réguler/régler le problème !!! (oui, je suis cynique…)

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