Le soleil vient de se lever, encore une belle journée… L’aîné est dans le pâté et le deuxième ne veut pas manger. Combien de fois faut-il leur répéter de s’habiller ? Et les chaussures, elles sont où les chaussures !!? « DÉPÊCHEZ-VOUS ON VA ÊTRE EN RETARD » ! Les matins à la maison ne ressemblent pas toujours à un moment Ricoré (pour celles et ceux qui ont connu la pub )…
Il faut dire que le timing ne joue généralement pas en notre faveur : encore une fois, nos contraintes d’adultes nous poussent à presser les enfants ! Pas le temps de “prendre le temps”. C’est limite si sur ce sujet, on ne regrette pas le confinement . Si certes, il est plus facile de profiter des matins en famille le week-end, on ne va quand même pas subir des tensions à la maison tous les matins de la semaine ? Alors, quelle routine du matin pour un départ vers l’école en pleine forme ? Voici quelques clés pour se créer des matins plus sereins…
Première clé pour un matin serein : réveil en douceur
Brouhaha mental :
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Comme pour les adultes, il y a les lève-tôt… et les couche-tard ! Certains enfants sont très matinaux, et pour d’autres, c’est l’inverse : impossible de les réveiller ! Il traînasse au lit et ça nous rend dingues (surtout si nous sommes des lève-tôt).
En même temps, avouons que notre envie de nous lever et souvent liée à notre motivation à entrer dans notre journée ! Admettons que “partir à l’école” (comme au boulot), ce n’est malheureusement pas le kiff incroyable de tous les enfants pour se lever enthousiasmé par cette “belle journée qui s’annonce”. Il est fort probable que si on devait partir à Eurodisney, il aurait nettement moins de mal à se lever…
Et si finalement, au lieu d’ouvrir les rideaux en grands ou d’allumer la lumière de manière intempestive (pour les enfants sensibles, cela est plutôt ressentit comme une agression dès le matin), il était plus efficace de transformer ce moment en “meilleur moment de la journée”. Avec un réveil en douceur, des caresses, ou en lui racontant pourquoi cette journée va être une belle journée.
3 minutes que l’on s’accorde en prenant le temps peuvent suffire pour être heureux de se réveiller ensemble, et c’est déjà énorme.
Deuxième clé pour un départ à l’école serein : les aider peut “aider”
L’habillage peut parfois être l’étape complexe de la routine du matin… Et ce, quel que soit l’âge ! Cela nous agace. Nos pensées commencent à s’entremêler dans notre cerveau “Comment se fait-il qu’il ne soit pas plus autonome ? “, “Comment peut-il mettre autant de temps ? Il ne fait aucun effort !” “C’est fou cette capacité à nous mettre tous en retard, aucun respect pour les autres !”
En réalité, notre enfant ne ralentit pas “exprès pour nous énerver”. Il n’a généralement pas non plus l’intention de nous mettre en retard. Il a juste un comportement “d’enfant”… Bref, il est dans son monde. De plus, il n’a pas vraiment la notion du temps. Et enfin, sa motivation pour partir est bien souvent proche de zéro… Alors, attention scoop : pour ne plus avoir à lui crier dessus et pour qu’il “accélère”, le plus efficace et le plus rapide… c’est tout simplement de l’aider ! Et généralement, cela va nous prendre peut-être 3 minutes, au lieu d’en passer 10 à s’agacer. Plutôt rentable non ?
“Mais l’autonomie d’en tout cela ? ” (Oui, oui, je vous entends d’ici ! )
Une chose est sûre, c’est qu’à 18 ans, il est fort probable que notre enfant soit autonome quant à l’habillage. Mais l’autonomie contrairement à ce que l’on peut penser ne vient pas avec l’apprentissage, mais avec la MOTIVATION. Je deviens motivé à être autonome sur le lavage de mon linge, sur la conduite (avec le permis), etc. le jour où j’ai une motivation personnelle pour le faire. Voici ci-dessous 3 autres astuces qui peuvent aider à le motiver pour que la routine du matin se passe avec plus de fluidité !
- la réunion familiale
- s’organiser matériellement
- le responsabiliser
Troisième clé : les 3 piliers pour les motiver à se lever
Comme disait Einstein : « Si on fait toujours la même chose, on ne peut pas s’attendre à des résultats différents ». Alors, êtes-vous prêts à tester de “nouvelles recettes” et un peu plus de joie et moins de tension dans votre quotidien ?
1- Réunion familiale !
Impliquer pour motiver
Plus on implique notre enfant pour trouver une solution ensemble, plus il sera motivé pour respecter une nouvelle organisation ! On réunit tout le monde autour de la table et on en parle ! On commence par poser le problème : « Je n’arrive pas à profiter des matins en famille. Tous les jours, j’ai l’impression d’être débordé(e), j’aimerai plus de coopération. Alors j’ai eu l’idée qu’on fasse ensemble une liste des missions du matin, pour pouvoir les répartir entre nous. Vous êtes d’accord ?”.
Le principe de ce conseil de famille, c’est que l’on laisse tout le monde parler et on note tout : se brosser les dents, beurrer les tartines, s’habiller, mettre les chaussures, mettre le couvert du petit-déjeuner, préparer le biberon, préparer le sac du goûter… Tout le monde donne des idées, aussi bien des choses qui ne concernent que lui (ex : Papa doit se raser) que d’autres qui concernent tout le monde (ex : débarrasser la table du petit-déj’).
S’accorder sur le timing
Ensuite, on peut parler de l’organisation dans le temps : dans quel ordre pourrions-nous faire tout cela ? Si je réveillais Joy avant de prendre ma douche, ça lui laisserait peut-être plus de temps pour émerger ? Et combien de temps prend chaque chose ? Le matin, tout est un peu minuté… si on se rend compte qu’il manque 10 minutes pour tout faire, on avance un tout petit peu le réveil, ou on enlève des missions (ex : on peut anticiper le maximum de choses à faire la veille, comme préparer les vêtements ou le sac à goûter).
Afficher l’organisation
Quand tout a été listé, que chacun a sa liste de missions, on peut faire une affiche familiale, ou une fiche par personne. Et au fur et à mesure que je fais mes tâches le matin, je mets une croix, ou alors je déplace mon étiquette. (Retrouvez notre planning “Routine du matin pour les enfants” à télécharger)
Pour attribuer les tâches, il ne faut pas hésiter à prendre en compte le tempérament de chacun et son avis bien sûr : “Toi Léon, tu te lèves toujours le premier et tu aimes bien mettre le couvert. Est-ce que tu pourrais le faire chaque matin pendant que je suis dans ma douche ? Si tu veux, j’affiche ici une photo de tous les objets à poser sur la table pour ne rien oublier. Tu veux bien ?”.
Je vous conseille de tester et vous serez étonnés de voir l’enthousiasme de vos enfants : ils sont tellement heureux de participer, de se voir attribuer des missions ! L’essentiel ici est de les faire participer à l’organisation et de leur demander leur avis. Si vous vous contentez de faire une liste et d’attribuer à chacun ses missions sans les consulter, c’est le fiasco assuré !
Pour les plus grands, on peut intégrer aussi l’affichage de l’heure, introduire des chronos ou des sabliers. Pour nous, parents, ne pas être “maître du temps” est très reposant, et pour les enfants, c’est très efficace : “Ça n’est pas maman qui me demande de mettre mes chaussures, mais c’est le sablier ! Si je suis en retard, c’est ma responsabilité.”
Après cette première réunion de famille, on teste la nouvelle organisation pendant une semaine. Et si besoin, on organise une seconde réunion pour ajuster, l’objectif étant de partager les tâches avec tout le monde, et d’offrir à ses enfants la satisfaction d’avoir réussi à accomplir la liste de ses missions chaque matin.
D’ailleurs, vous rêvez secrètement de matin aussi doux et parfaits qu’une famille Ricoré ? Si vous souhaitez apprendre toutes les clefs pour les faire coopérer (sans trop crier…) : renseignez votre adresse pour recevoir gratuitement le PACK « OUI PAPA OUI MAMAN » : toutes les clefs pour les faire coopérer (sans crier) ! Une mine d’infos et d’idées sur le sujet, qui peut vous aider au quotidien.
2- L’organisation matérielle
Vous l’avez remarqué : les jeunes enfants aiment la routine. Ils aiment que chaque chose soit à sa place. Autant en profiter ! Pour les vêtements par exemple, on peut proposer à l’enfant de regarder le soir la météo sur notre portable, afin de choisir les vêtements en conséquence et de les poser lui-même dans un endroit bien déterminé chaque soir.
Cela évitera de chercher en panique la chaussure droite ou de répéter 200 fois “Mets ton manteau” à notre enfant qui n’arrive pas à y accéder, car le porte-manteau est trop haut !
À ce propos, il y a des petits aménagements qui peuvent complètement transformer le quotidien et encourager nos enfants à être plus autonomes : accrocher un porte-manteau à leur taille, définir un endroit précis pour ranger les chaussures, leur donner un marche-pied léger pour qu’ils puissent se brosser les dents tout seul…
3- On le responsabilise (et on lâche prise) !
Plus notre enfant aura la sensation que les choses dépendent de lui et qu’il ne peut pas se reposer sur ses parents pour penser à tout, plus il deviendra autonome.
Et là, c’est à nous, parents, de réaliser un travail sur nous-mêmes : à nous d’accepter que s’il part sans son goûter, c’est SON problème ; s’il est en retard à l’école, c’est SON problème ; s’il part sans son manteau, c’est SON problème. Évidemment, il faut en parler avec lui pour éviter que cela ne se produise constamment, mais essayons de lâcher du lest. Non, si notre enfant zappe son goûter, cela ne fait pas de nous un mauvais parent, ni de lui un mal-nourri !
Il y a aussi la bonne façon de lui faire penser aux choses ! Au lieu de dire “Tu as encore oublié ton sac !”, essayons “As-tu bien pensé à tout avant de quitter la maison ?”. En fait, au lieu de pointer ce qu’il a oublié, on lui donne une chance d’y penser. Et ça fait toute la différence . On ne le traite pas d’incapable, au contraire, on lui fait suffisamment confiance pour qu’il pense à tout ce dont il a besoin. Je ne parle pas seulement ici d’une formulation ou d’une intonation, mais vraiment du regard qu’on porte sur notre enfant à ce moment-là et de l’intention que l’on met dans notre phrase : “Je veux vraiment t’aider à penser à tes affaires, car grâce à cela tu vas grandir et devenir plus autonome… Et non pas te sermonner parce que tu as oublié telle ou telle chose”. Et au pire, si l’idée ne vient pas, on peut tenter le “C’est bon le sac, Loulou ?”
Enfin, une dernière clé : n’attendons pas que tout soit parfait !
Malgré nos efforts pour mettre tout cela en place, on ne peut pas s’attendre à ce que tout soit parfait et se déroule comme dans un conte de fée chaque matin. Parce que nos enfants sont des êtres humains, et que nous aussi, il y aura toujours des matins chaotiques, speeds ou énervés. Ça fait partie de la vie : on a le droit de ne pas être une famille parfaite (et tant mieux !). La bienveillance, on ne doit pas la pratiquer qu’envers ses enfants, mais aussi envers soi-même : vouloir s’améliorer, c’est déjà énorme !
Finalement, ce dont nous avons besoin pour vivre des matins sereins, c’est de confiance en nos enfants, et d’indulgence à notre propre encontre. Alors, on essaye de changer ?
Bonjour,
J’ai toujours eu du mal le matin jusqu’à ce que je me lance le défi du Miracle Morning pendant 1 mois. Le Miracle Morning c’est se lever plus tôt pour prendre le temps de lire, méditer, écrire, faire un peu d’activité physique, se projeter positivement dans le futur, et tout ça avant d’attaquer sa journée. Les premiers jours, pas évident de se lever plus tôt… et au final me lever est progressivement devenu un plaisir !
Levée et apaisée avant d’accueillir ma fille et donc Zen. Tiens comme par hasard, tout se passe plus facilement le matin ! Parents zen = enfants zen !
Je ne dis pas que c’est une solution miracle qui marche tout le temps mais je conseille à tous les Parents d’essayer d’avoir au moins un petit temps calme le matin avant d’attaquer toutes les tâches de la journée. Franchement, ça change tout en terme de dynamique, d’état d’esprit et de disponibilité il me semble.
Et ensuite je te rejoins tout à fait sur l’indulgence et la bienveillance : envers nous-même, Parents !
Bah nous, on cherche encore des solutions…
Que ce soit le soir pour la douche ou le matin pour se préparer, notre 4 ans nous répond toujours non, ou rien mais ne fait pas, ou dit oui mais finalement c’est non…
On en peut plus, on a essayé bcq de choses : le jeu, le libre arbitre du choix du moment, les conséquences naturelles, l’instauration des règles, le lâcher prise… À un moment, on perd patience, on s’énerve… Elle pleure… Ça me rend triste, Ça met tout le monde de mauvaise humeur et ça crée un climat de tension…
Je ne sais plus quoi faire…
Bonjour Delphine, oui pas facile je comprend ! Ne vous inquiétez pas, c’est une phase, on a beaucoup de retours de parents dans le même cas 🙂 On a des coachings pour vous aider à aller plus loin et instaurer des changements plus naturels dans votre quotidien, vous pouvez m envoyer un mail si vous voulez plus d’informations 🙂
Ah oui, quand on s’énerve déjà dès le matin, la journée ne s’annonce pas fameuse… Lassée (et épuisée) des matins un peu, voir carrément ronchons qui te font accélérer ton rythme cardiaque à même pas 8h en plus d’une grosse montée de stress et de sueur, j’ai fini par me dire qu’il fallait que je change certaines choses si je voulais en finir avec ces démarrages pas cools.
Problème récurrent avec Logan avant d’aller à la crèche : Je cours après le temps, et lui adooooore le prendre, son temps, et bober la lune devant son bol ;).
Et je répète 10, 20 fois “dépêche toi on va être en retard, maman ne doit pas louper son train!!!!!” (appart en banlieue, job à paris, et heure d’arrivée pointée).
Solution ? Je fais un gros effort, je mets mon réveil un peu plus tôt et le réveil plus tôt. Eh bien même 15 minutes de plus, ça permet d’être plus calme et de prendre le temps de faire les choses sans se stresser. Le top c’est une demi heure en avance, là j’ai vraiment tout mon temps pour déjeuner, me laver, me maquiller, mais çà c’est quand je suis motivée 😉
Et aussi, je fais mon shampoopoo la veille, je fais un maquillage light et mets mon rouge à lèvres au boulot (astuce de maman çà 😉 ), ce qui m’évite la scène devant le miroir de la salle de bain: “brosse toi les dents, nan attend pousse toi un peu que je finisse mon brushing, vite mets tes chaussettes!”
Dernière chose, j’ai pris conscience que quand je m’énervais, ça ne faisait qu’aggraver les choses et qu’au lieu de gagner du temps, ça en faisait perdre. Donc ma règle d’or, même si toutes les règles sont faites pour être transgresser ;), c’est : ne pas s’acharner, quand ça veut pas, ça veut pas. Logan ne veut pas coopérer pour mettre son manteau? Ok, au lieu d’insister et de perdre patience, je repose son manteau et vais finir de mettre mes chaussures par exemple, ou prendre mon sac/préparer la poussette pour sortir. Je reviens vers lui 2 minutes plus tard et là, pof, il me tend les bras pour mettre son manteau.
Merci pour votre témoignage ! 🙂
Merci pour votre témoignage déculpabilisant, très réaliste .
Bonjour
Oh oui, on attend souvent le perfection le matin, on s’énerve ou alors on stresse nos enfants pour être à l’heure.
Et avec une entreprise où il-faut-a-tout-prix-etre-a-l-heure sinon-panpan-cucu, et bien on stresse encore plus.
Je suis bien d’accord avec vous : les aider, même si “normalement” ils sont autonomes, c’est normal.
On les aidera bien plus tard quand ils auront besoin d’argent alors que normalement “ils doivent se débrouiller tout seul”, non ?
Chez nous, on utilise trois techniques :
– les sabliers, j’en parle en détail dans cet article : (papa et patron)/voulez-enfant-responsable-donnez-lui-sablier, je vous invite à aller le lire
– le “tu essaies” et je t’aide si tu n’y arrives pas
– le jeu : “on fait la course”, “qui est-ce qui va gagner ?”, et on laisse gagner son enfant.