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Phase d’opposition : comment moins lutter contre notre enfant ?

Ah… la fameuse phase d’opposition ! La grande période du NON qui assaille nos enfants entre 2 et 4 ans. Certains la prennent comme une fatalité, une mini crise d’ado. D’autres y voit un moment de poser voire d’imposer des règles. Et d’autres encore pensent que l’enfant gagne en autonomie, cherche à s’affirmer pour s’individualiser.

Si cette phase est une étape normale du développement de l’enfant, -souvent frustrante pour les parents-, rappelons-nous que c’est une période transitoire qui contribue à l’autonomie et à la construction de l’identité de l’enfant.

Au programme de cet article

Histoire d’une phase d’opposition “comme les autres”

Voici de petites histoires pour revisiter cette phase d’opposition du point de vue de l’enfant. Une bonne méthode pour questionner ce rapport de force que nous pouvons construire malgré nous !

Habille-toi, il fait froid !

“Je m’appelle Minimôme. Je suis en pleine phase d’opposition et mon quotidien avec les parents, c’est une belle bataille !

Mes parents adorent me dire ce qu’il faut faire. Chaque matin, Maman veut que je me dépêche pour partir à l’école. Et chaque matin, je n’ai pas envie de me dépêcher. Alors tout le monde s’énerve. Plus ils insistent, plus je traîne des pieds.

Le plus incroyable, c’est qu’ils adorent me mettre un manteau quand il fait chaud ! « Allez, mets ton manteau on y va ! » « Non je n’ai pas envie ». « Tu mets ton manteau. Dehors il fait froid ! ». Peut-être, mais dans cet appartement, on crève de chaud. Maman commence à vouloir me le mettre de force. Je me débats, elle n’y parvient pas… « Ça suffit maintenant ! Viens dehors… Tu vois qu’il fait froid ! ». C’est vrai qu’il fait froid, mais bon, je ne vais quand même pas lui donner raison. « Non je n’ai pas froid !» Elle me gronde de nouveau. Cela me rend triste. J’éclate en sanglots, et elle finit par me l’enfiler.

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Heureusement à l’école tout se passe bien. Normal : personne n’est là pour m’embêter ou me dire quoi faire. Même à la cantine, je mange à ma faim : personne contre qui lutter !

Et hop, les flaques d’eau…

Après l’école, on va au parc. L’hiver, il y a plein de belles flaques d’eau. « Non ! Tu ne sautes pas dans les flaques d’eau !» m’ordonne-t-elle. Et tout l’après-midi, maman veille à ce que je ne saute pas dans les flaques.

« Tu vas être toute mouillée, salir ton pantalon et attraper froid. »

Mais moi, je m’en fiche complètement d’être mouillée, c’est tellement drôle de sauter dans les flaques ! Et puis on a une machine à laver qui lave très bien mon pantalon, alors à quoi bon faire attention !
Un jour où j’ai quand même sauté dans la flaque, j’ai eu hyper froid et maman m’a dit « Tu vois je te l’avais dit ! ».
Pas question de perdre la face : « Non pas du tout, j’ai même pas froid ! »

Elle ne manque d’ailleurs pas de me le rappeler  « Attention, tu te souviens de la fois dernière, comme tu as eu froid ? » Cela m’énerve de devoir me soumettre à ses ordres, j’ai bien envie de recommencer…”

Et dans cette phase d’opposition, si on les responsabilisait au lieu de lutter ?

A quoi bon lutter ? S’ils ne ressentent pas les conséquences, il est difficile de se mettre la pression “pour rien”. Pour anticiper, il faut avoir fait l’expérience désagréable assez souvent pour se dire qu’on peut faire autrement. C’est à adapter en fonction de l’âge et de l’enfant bien sûr, sans mettre en danger. Mais c’est tellement reposant pour tout le monde !

En restant calme et bienveillant, on fait équipe avec notre enfant. Il peut ainsi tester les conséquences logiques de ses choix, et ne pas avoir besoin de justifier dans une guerre d’égo…

Et oui, il est probable qu’il loupe plusieurs fois l’expérience avant de s’organiser autrement (… euh, comme nous d’ailleurs !)

La notion du temps

“Quand je suis rentré à l’école, la première semaine, Maman m’a pressé tous les jours pour qu’on n’arrive pas en retard. Mais moi, je n’aime pas me presser.”

Le lundi suivant, maman m’a montré un sablier qui me permet de voir combien de temps il reste pour me préparer. Quand il est fini, il faut être parti. Au début, je n’avais pas compris que c’était grave d’arriver en retard. Maman m’avait pourtant bien expliqué : « Tu sais, il ne faut pas être en retard. Moi, ça m’est égal, mais c’est pour toi : la maîtresse ne va pas être contente que tu arrives en retard en dérangeant toute la classe. Il faut que tu sois présente pour faire l’appel. C’est pour cela qu’il faut bien regarder le sablier. ».

Maman est championne côté encouragements : « Mesdames et messieurs, plus que 2 minutes avant l’explosion du sablier, ne manquez pas le chrono ! Dis-moi si tu veux que je t’aide »… Elle est marrante Maman ! Bref, un jour, j’ai beaucoup trop traîné…  J’étais encore en pyjama alors que le sablier s’était écoulé. Maman m’a dit : « Tu sais, tu es très en retard. J’espère que tu ne vas pas trop te faire gronder par la maîtresse. Il faudra bien t’excuser, mais elle ne va pas être contente. »

Anticiper sans culpabiliser

Alors les fois suivantes, je n’ai pas traîné ! Sauf mardi dernier, j’étais de mauvaise humeur. Je n’ai pas voulu m’habiller. Maman m’a dit, gentiment et sereinement : « Comme tu veux. Tu iras en pyjama à l’école ». Elle a pris un petit sac, elle a mis mes affaires et on est parti. Moi, toujours en pyjama, serrant les dents. J’ai tenu le coup jusque devant l’école où j’ai fondu en larmes.

Maman m’a fait un gros câlin : « Allez, on va t’habiller vite, et la prochaine fois qu’est-ce que tu feras ? » « Je m’habillerai ». Avec maman, on fait équipe !

L’hiver est arrivé. Au moment de partir, Maman m’a dit : « Hop ! Tiens, ton manteau. On y va ». « Non je ne veux pas mettre mon manteau ».

« C’est vrai qu’il ne fait pas très froid dans l’appartement. Je te le prends. Comme ça, si tu as froid, tu me le demandes. Mais c’est exceptionnel, la prochaine fois, c’est toi qui le prends. ».

C’est vrai que je saute tellement quand je marche, que je n’ai pas froid du tout moi ! Et quand je commence à frissonner, je demande tout simplement mon manteau à maman.

la place aux Essais-erreurs

L’autre jour on était au parc, il faisait très froid, maman m’a dit « Tu ne devrais pas sauter dans les flaques, car on a oublié de mettre les bottes, tu risques d’avoir froid aux pieds ».

C’est quand même trop drôle de sauter dans les flaques ! SPLASH ! 5 minutes plus tard, j’avais tellement froid aux pieds que cela me faisait mal !

Maman a été gentille : « Allez tiens le coup. Et la prochaine fois, on fera comment si tu veux sauter dans les flaques ? »« Je prendrai mes bottes »
« Voilà c’est une bonne idée, il ne faudra pas oublier ! » “

Ce genre de situations vous parle ? Vous vous sentez parfois démuni·e face aux réactions de votre enfant dans ces moments-là ? Si vous souhaitez aller plus loin, et que je vous envoie les clés à connaître pour ne pas avoir à répéter mille fois les choses et crier, tout en maximisant vos chances pour que votre enfant fasse ce que vous lui demandez (et comprenne, si possible ), renseignez votre email ci-dessous. Je vous enverrai alors gratuitement le PACK « OUI PAPA OUI MAMAN » : Toutes les clefs pour les faire coopérer (sans crier) ! Une mine d’infos et d’idées sur le sujet, qui peut vous aider au quotidien.

Accompagner la phase d’opposition : si au lieu de lutter, on faisait équipe avec lui ?

Les enfant ont plusieurs manières d’apprendre : l’imitation, l’expérimentation et le jeu. Pensons-y dans notre modèle d’éducation.

Laisser faire l’expérience plutôt qu’imposer des règles

En tant que parents, nous avons déjà tellement de règles à faire intégrer à notre enfant… Quand il est possible de lui faire comprendre les choses en le laissant expérimenter, et lui faire assumer les conséquences de ses actes, pourquoi se battre ? Pour tout ce qui le concerne directement, est-ce qu’il ne vaut pas mieux responsabiliser son enfant plutôt que de lui donner des ordres par milliers ? Alors bien sûr, pour nombre d’entre nous, déposer les enfants en retard à l’école signifie être en retard au travail. Dans ce cas, mieux vaut choisir une autre situation où permettre notre enfant de faire son expérience. Ou attendre un jour de RTT .

Faire équipe et responsabiliser

Si, au lieu de lutter contre lui, on faisait équipe ? Le quotidien ne serait-il pas plus simple ? Cela permettrait à notre enfant de gagner en maturité et d’être plus autonome ?

En donnant un ordre, on croit aller à l’essentiel. On veut aller plus vite, être efficace. Mais un enfant qui ne comprend pas le bien-fondé de cette injonction aura tendance à se braquer, ou tout simplement à ne pas écouter… Et on patinera. C’est en lui donnant une responsabilité, en lui faisant comprendre l’enjeu de la situation que l’on arrive à un résultat. Et quelques luttes en moins, ça fait du bien ! Bref, comme en entreprise, essayons de donner du sens à nos règles, d’en démontrer les conséquences logiques, tout en restant présent si nécessaire pour aider notre enfant dans l’accomplissement de cette tâche. Cela semble plus motivant que de suivre un ordre qui n’a pas de sens, non ?

Donc en prenant le temps d’expliquer et de prévenir comme dans le deuxième exemple, on met plus de chance de notre côté pour que notre enfant coopère. En plus, il y a des chances que cela s’inscrive dans la durée.

Le jeu comme motivation

Parfois, tout est question de manière de présenter les choses. Dans quelle situation avez-vous plus envie de participer ? “Range ta chambre, c’est un vrai cafarnaum !” ou (roulement de tambour) “Grand concours de rangement ! Nous disposons de 5 minutes chrono avant une attaque des martiens mangeurs de jouets !”.

Bref, parfois, comme l’enfant dans le premier exemple, nous rentrons dans ce rapport de force pour prouver qu’on a raison ! Et soit nous haussons la voix, soit nous ne manquons pas de rappeler à l’enfant qu’il a eu tord. Nous avons du mal à trier nos émotions. Nous campons sur nos positions de parents outragés, parce que nous ne nous sentons pas respectés, pas obéis, pas pris en compte… Dans ce cas, il peut être intéressant de faire le ménage en nous (voir aussi Guérir son Enfant Intérieur) pour pouvoir nous concentrer sur notre objectif éducatif !

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Commentaires

One thought on "Phase d’opposition : comment moins lutter contre notre enfant ?"

  1. Zohra dit :

    Ma petite fille et insolente te mechante et vulgaire avec tout le monde sauf avec moi qui suis stricte

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