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Pourquoi les parents français s’énervent plus ?

En préparation d’un futur livre, j’ai passé deux mois à interviewer des parents habitant à l’étranger. En dehors du fait que les conditions des parents ne sont pas les mêmes dans les différents pays, une observation m’a interpellée. Des parents franco-canadiens (mais aussi suédois, finlandais, suisses, etc.) m’ont expliqué que, dans les couples franco-canadiens qu’ils connaissent, qu’il s’agisse de la mère ou du père français, c’est toujours le parent français qui s’énerve le plus contre ses enfants. Ce constat est également observable, globalement, pour les couples binationaux que j’ai interrogés.

Mais pourquoi les Français s’énervent-ils plus souvent que la moyenne sur leurs enfants ?

En réalité, notre culture reste encore très imprégnée d’un rapport de domination parent-enfant, basé sur l’idée que « l’enfant doit obéir au parent ». En France (et aussi dans de nombreuses familles africaines, d’ailleurs), les enfants sont appréciés lorsqu’ils sont sages, mais beaucoup moins lorsqu’ils font du bruit ou bougent trop. Ce conditionnement nous pousse à interpréter de nombreux comportements enfantins comme un « manque de respect » à notre autorité, ce qui nous agace profondément. Nous nous répétons alors : « Il ne m’obéit pas », « Je ne sais pas me faire respecter », ou encore « C’est la honte d’avoir un enfant qui se comporte ainsi ».

À l’inverse, face à un même comportement – par exemple, une crise de l’enfant au supermarché –, un parent suédois par exemple, gardera naturellement son calme. Pourquoi ? Parce qu’il ne se dira pas : « Mon enfant est mal éduqué » ou « C’est la honte, je suis un parent incapable ». Il ne percevra pas cela comme un affront ou une remise en question de son autorité. Il pensera plutôt : « Mon enfant est un enfant. Là, il est peut-être fatigué ou frustré parce qu’il veut quelque chose que je ne peux pas lui donner. Avec son cerveau encore immature, il réagit de manière disproportionnée. Ce n’est pas grave, dans quelques années, cela passera ».

Il est de retour ! 😍

Pour des moments complices et uniques & développer leur confiance en soi !

Le parent suédois est aussi aidé par la culture de son pays. Là-bas, il ne subit pas les jugements incessants des passants. Au contraire, il reçoit souvent des regards bienveillants et des mots de soutien, comme la célèbre phrase qu’aiment répéter les Suédois : « Vous inquiétez pas, ça va passer ».

Ainsi, de nombreux parents imprégnés de cette culture n’ont pas besoin de se forcer à garder leur calme. Leur interprétation de la situation les amène naturellement à adopter une posture plus empathique envers leur enfant. En France, au contraire, la peur de « l’enfant roi » ou de « l’enfant tyran » est profondément ancrée. Mais à force de vouloir dominer nos enfants, nous perpétuons ce rapport de domination, basé sur le « Tu fais ce que je te demande », qui nuit autant à nos enfants qu’à notre société.

Car pour imposer cette obéissance, nous finissons souvent par utiliser des menaces, des violences psychologiques – voire physiques – des méthodes efficaces à court terme mais nocives sur le long terme. Car la violence dans l’enfance amène la violence dans nos relations plus tard (et elle peut-être verbale, par forcément physique).

Comment peut-on encore penser que si “on ne sert pas assez la vis” notre enfant va mal se comporter plus tard ? Prenons l’exemple de la Suède : ce pays a adopté, depuis des décennies, une approche éducative beaucoup plus empathique que la nôtre. Les générations ainsi élevées ne sont pas plus délinquantes, bien au contraire. En Suède, on compte 58 prisonniers pour 100 000 habitants, contre 103 pour 100 000 habitants en France. Cela devrait nous faire réfléchir.

Il est temps de remettre en question notre culture éducative.

Cela dit, notre culture n’est pas seule responsable des tensions dans nos foyers. Nous faisons aussi face à nos propres limites. Même si nous essayons de sortir de ce rapport de force, il est difficile de garder notre calme lorsque nous vivons un quotidien surchargé, avec des sollicitations incessantes, sans temps pour respirer ou nous reposer. Dans ces conditions, les tensions montent. Et ce n’est ni notre faute ni celle de nos enfants. Cela montre simplement à quel point nous avons besoin de moments pour nous-mêmes, pour « respirer » entre le travail et la gestion des enfants.

Quelles solutions pour parvenir à trouver du temps pour soi ?


Partager la parentalité avec son partenaire est évidemment idéal. Mais ce n’est pas toujours possible. Voici d’autres pistes :

  • Mettre davantage son enfant à l’étude le soir,
  • Faire appel à des babysitters quand c’est envisageable (et les aides de la CAF pour les enfants de moins de 6 ans peuvent être précieuses),
  • Inscrire son enfant au centre aéré pendant les vacances, et s’offrir quelques jours sans enfants et sans travail pour souffler, se ressourcer et revenir en meilleure forme.

Crier de temps à autre, ce n’est pas dramatique. Mais si l’ambiance à la maison devient constamment électrique, il est essentiel de prendre du recul et de mettre en place des solutions pour changer les choses. Prenez soin de vous – vraiment. 😊

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